Séance du Vendredi 12 Aout 2011 + Weekend

marc-de-scitivaux-les-cahiers-verts-de-leconomie

Quel regard portez-vous sur l’endettement des Etats-Unis à ce jour ? 

S’agissant de la dette privée. Beaucoup de papiers ont souligné que l’endettement des ménages américains (13 318 milliards de $) était quasiment égal au PIB américain.. Ce qu’ont omis de dire ces papiers c’est qu’en face de ces passifs, il y a des actifs. Tous les trois mois la Fed publie l’état patrimonial exact des agents économiques, dont les ménages. L’actif de ces ménages américains, au 31 mars 2011, était de 71 032 milliards de dollars, autrement dit représentait à peu près 6 fois le montant du passif. 

Rien que l’actif immobilier au prix du marché, après la baisse donc, est de plus de 16 000 milliards de dollars. Ce seul actif immobilier est ainsi supérieur d’environ 3000 milliards de dollars à la totalité de la dette des ménages. 

Les actions détenues en directe représentent 8 800 milliards de dollars. Les parts de fonds de pension s’élèvent à 13 400 milliards de dollars etc, etc.
Parler de la dette des ménages américains sans considérer l’actif de l’autre coté montre le manque total de sérieux des gens qui écrivent sur cette question. 

Mais, il est possible d’avoir un actif net élevé et d’avoir cependant une charge de la dette très élevée par rapport aux revenus disponibles ? 
Ce n’est pas le cas s’agissant des ménages américains. 
D’une part les ménages américains connaissent un processus de désendettement depuis deux ans. 
Ensuite, la baisse des taux d’intérêt et l’allongement de la durée des prêts au cours de ces 20 dernières années, ont ramené la charge totale de la dette (capital+intérêts) en pourcentage des revenus disponibles à 11,5%. La moyenne générale sur les 30 dernières années est de 12,2%. Il y a deux ans le taux était de 14%. 

Qu’en est-il du problème de la dette de l’Etat américain ? 
Je n’ai lu à peu près nulle part la différence existant entre la dette émise et le plafond de la dette. Les Etats-Unis comme l’Australie, comme cela apparait dans le rapport du FMI sont les deux seuls pays au monde à calculer en plus de la dette publique émise et en circulation celle qui est détenue par les banques centrales, les particuliers et les institutionnels, leurs engagements futurs. En ce qui concerne les Etats Unis cela correspond à ce qu’ils devront payer un jour au titre de la « social security » (retraite des fonctionnaires et des vétérans), sans comptabiliser ce qu’ils recevront pendant la période en termes de cotisations.

C’est comme si en France l’Etat décidait d’inscrire comme dette ce qu’il devra verser comme retraite aux fonctionnaires en exercice. Le montant de la dette en pourcentage du PIB augmenterait de plus de 50%. 

En conséquence, seule compte la dette émise ? 
Oui. Cette dette représente 63% du PIB en ce qui concerne l’Etat fédéral, à laquelle il faut ajouter la dette locale (Etats fédérés et collectivités territoriales) qui est de l’ordre de 2440 milliards de dollars. On arrive alors à 80% du PIB. C’est un montant non négligeable. Néanmoins en 1945, les Etats-Unis étaient sortis de la guerre avec une dette égale à 125% du PIB. Cela ne les a pas empêché 30 ans plus tard d’avoir une dette égale à 25% du PIB. 

Comment les Etats-Unis peuvent il de nouveau parvenir à réduire leur dette ? 
Pour réduire l’endettement il y a que deux voies : soit avoir des excédents budgétaires à l’instar de ce qui s’est produit sous Clinton, soit avoir un taux de croissance du PIB supérieur au déficit budgétaire comme cela fut le cas sous Bush 2. Lors du deuxième mandat de G Bush fils, le déficit budgétaire est passé de 4,7% à 1,4%. 
Il faut donc que l’administration Obama parvienne à augmenter les recettes et à diminuer les dépenses. 

Concernant les dépenses, la dérive ne provient pas des dépenses militaires, contrairement à ce que l’on croit mais des dépenses sociales. Ce que l’on sait peu c’est qu’aux Etats-Unis, le budget social public (qui concerne les programmes Medicare, Medicaid et la Social security) constitue une partie non négligeable du budget, de l’ordre de 40%. Cette partie « sociale » a un taux de croissance élevé de l’ordre de 8% selon les calculs faits par le CBO. Cela est dû essentiellement à l’augmentation, par Bush, du nombre de bénéficiaires de Medicare et de Medicaid. Cette dérive des dépenses sociales vous explique l’âpreté du débat entre Républicains et Démocrates.

Concernant les recettes, celles-ci sont très liées à l’emploi. Environ 60% des recettes viennent de l’impôt sur le revenu. Les revenus ont commencé à remonter grâce à la création des deux millions d’emplois ces 18 derniers mois. Mais cela n’est pas suffisant. Lors de la dernière reprise forte, en 2003, le rythme de création d’emplois était beaucoup plus prononcé grâce au boom immobilier.
Aujourd’hui, la création d’emplois trouve surtout son origine dans l’investissement des entreprises qui, hors construction, a augmenté de 15% au cours des 12 derniers mois.
Mais l’investissement industriel est quatre fois moins créateur d’emplois que la construction. Mais les entreprises ont entièrement financé ce surcroit d’investissement par l’autofinancement et non par la dette, cela donne une croissance plus faible en termes d’emplois et donc de recettes mais une croissance infiniment plus saine.

La situation actuelle vous semble-t-elle grave ? 
Non. Rien ne justifie la panique. 
Le monde émergent va bien et Si les Etats-Unis appliquent le bon traitement ils renoueront avec une croissance tout à fait satisfaisante. Il est vrai que le fait d’avoir deux pouvoir différents à la Présidence et au Congrès rend difficile des accords rapides sur le budget. Mais ce n’est pas nouveau et l’expérience du passé a toujours montré qu’in fine l’affaire se règle. Ainsi les Etats-Unis qui ont déjà connu des périodes avec un déficit aussi élevé, et une dette aussi élevée peuvent très bien s’en sortir. 
Ils ont, par ailleurs, l’avantage d’avoir la capacité de renouer avec la croissance, en général par l’innovation, de recréer des emplois et d’avoir des recettes fiscales. En raison de la crise financière les entreprises ont sur réagi en supprimant 8 millions d’emplois entrainant une contraction importante des recettes fiscales. Ils sont en mesure de pouvoir stabiliser les dépenses. 
Lentement la machine redémarre. Elle est sur la bonne voie. 

Pour vous, il est grandement l’heure d’acheter en bourse ? 
Ceux qui achètent aujourd’hui gagneront. Pas besoin pour cela d’être spéculateur. Ceux qui ont acheté en mars 2009, ont gagné jusqu’à 50% au cours des 18 mois qui ont suivi.
De nombreuses entreprises qui présentent des fondamentaux robustes, qui ont des bénéfices élevés, qui offrent des dividendes intéressants sont données dans la rue, en raison d’une série d’imbéciles qui ne cessent de répéter « Ah mon Dieu, quelle horreur, quelle horreur » 

Ceux qui gagnent sont ceux qui n’écoutent pas le bruit de fond ; qui s’attachent au fondamental. Certes l’on peut s’attendre à une stagnation de la consommation à l’intérieur de la zone euro. Mais qui représente la consommation de la zone euro dans la croissance mondiale aujourd’hui, notamment par rapport à la Chine, au Brésil ou à l’Inde si ce n’est peu de choses. 

A lire également, Marc de Scitivaux : "Je me fiche comme de l'an 40 de la décision de Standard & Poor's de retirer le triple A aux Etats-Unis" 


Propos recueillis par Imen Hazgui 
Copyright © 2011

Boursoramix a écrit:

j'ai bien fais de jeté mes dernières cih hier
cette valeur a arnaqué tant de gens depuis 2008 et son plus haut de 700 dhs

que de victimes sur la route de cette valeur
je suis navré pour tous ceux qui y ont cru comme moi

CIH est morte pour de BON

il faut pas crier victoire trés tot
j'ai vendu des dohas a 82 et regardez ou elle est maintenant

Bonjour Tout le monde



La personne qui a mis 2000 diac à vendre OPE est en train de tuer tous les malheureux de Diac.



IL n'y a même pas d'acheteur...

bonjour tout le monde,



Svp pourquoi les valeurs minières ont 'elle flambé? faut il acheter ou vendre ou koi au juste?



merci

Aujourd'hui ( jusqu'au 15 )début des souscriptions pour l'augmentation du capital de la BCP au cours de 402 dhs. Sur le marché 397 dhs.


Expliquez moi c'est possible !

Probable clôture du titre ADH à DH 88 avant une eventuelle consolidation vers la barre des DH 87 les jours qui viennes .

Cette cible correspond au cours de clôture Hebdo du 30/01/2009.

alpha74 a écrit:

marc-de-scitivaux-les-cahiers-verts-de-leconomie

Quel regard portez-vous sur l’endettement des Etats-Unis à ce jour ? 

S’agissant de la dette privée. Beaucoup de papiers ont souligné que l’endettement des ménages américains (13 318 milliards de $) était quasiment égal au PIB américain.. Ce qu’ont omis de dire ces papiers c’est qu’en face de ces passifs, il y a des actifs. Tous les trois mois la Fed publie l’état patrimonial exact des agents économiques, dont les ménages. L’actif de ces ménages américains, au 31 mars 2011, était de 71 032 milliards de dollars, autrement dit représentait à peu près 6 fois le montant du passif......

En voila des experts comme on en voit ces derniers temps à la solde des politiciens ....
Prendre l'actif comme critère implique qu'on se place dans une perspective de liquidation, c'est comme si la Chine se faisait rembourser par reprise d'actifs.
Les vrais experts comme Attali compare la dette aux recettes fiscales et déficit budgétaire .
A court de billes, le président Americain a fait son show en annonçant aux spéculateurs " La crise Européenne est arrivé à nos cotes"

Les chiffres sont assez parlant :
Dette par famille US 668000$
Epargne par famille 6870$

Loi de finances 2011-2012 : Mezouar garde le moral

«La plupart des secteurs d'activité ont affiché une croissance positive». C’est ce qu’a affirmé hier Salaheddine Mezouar lors de la réunion du Conseil de gouvernement. Le ministre de l’Économie et des finances, qui a présenté à Rabat les conditions d’exécution de la loi de finances 2011 à fin juin dernier, à fait état d’une nette amélioration des indicateurs économiques. Croissance de plus de 5,1% pour le secteur non agricole, rebond chez les BTP, hausse positive des exportations en dépit de la crise mondiale de 2009 (+ 19,8%, avec une hausse de 12,7% uniquement pour les ventes de phosphates et ses dérivés)... En somme, le bilan semestriel du ministre se veut pour le moins optimiste. De quoi se féliciter des performances réalisées par l'économie nationale, qui continue à développer sa résilience face aux contraintes de l'environnement interne et externe. Toutefois, le ministre n’a pas manqué de mettre en exergue le poids des charges de compensation, charges qui pèsent lourd sur les dépenses du budget et ce, suite à la hausse des cours des produits énergétiques et alimentaires sur les marchés internationaux. À ce titre, Salaheddine Mezouar prévoit une augmentation de ces charges de l'ordre de 26 milliards de dirhams par rapport aux prévisions préliminaires.

LesEchos

concernant la valeur fbr il y des nouvelles pourquoi cette decente

wa daba ana je veux savoir.
pkoi les institutionnels vont acheter à 402 dhs alors que sur le marché la BCP coute 399 dhs. Ils jettent l'argent par la fenetre ? On ne va me dire que c'est une quéstion d e quantité, car ça fait plus de 20 jours qu'on voit des dizaines de millions de dhs passer entre 398 dhs et 400 dhs.
De plus le 402 dhs a été établit sur la base d'un cours offrant une certaine décote, maintenant la décote n'est plus.

La quéstion que je me pose, c'est de savoir si ces insti ne vont pas dilapider l'argent qu'ils possèdent.

De mémoire, c'est la première fois que ça arrive !

Hi



La France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique ont décidé d'interdire les ventes à découvert.

Cette mesure qui prend effet à partir de ce jour explique (d'après les experts) le rebond des bourses européennes. Et, evidemment, par ricochet la notre

adil79 a écrit:

Loi de finances 2011-2012 : Mezouar garde le moral

«La plupart des secteurs d'activité ont affiché une croissance positive». C’est ce qu’a affirmé hier Salaheddine Mezouar lors de la réunion du Conseil de gouvernement. Le ministre de l’Économie et des finances, qui a présenté à Rabat les conditions d’exécution de la loi de finances 2011 à fin juin dernier, à fait état d’une nette amélioration des indicateurs économiques. Croissance de plus de 5,1% pour le secteur non agricole, rebond chez les BTP, hausse positive des exportations en dépit de la crise mondiale de 2009 (+ 19,8%, avec une hausse de 12,7% uniquement pour les ventes de phosphates et ses dérivés)... En somme, le bilan semestriel du ministre se veut pour le moins optimiste. De quoi se féliciter des performances réalisées par l'économie nationale, qui continue à développer sa résilience face aux contraintes de l'environnement interne et externe. Toutefois, le ministre n’a pas manqué de mettre en exergue le poids des charges de compensation, charges qui pèsent lourd sur les dépenses du budget et ce, suite à la hausse des cours des produits énergétiques et alimentaires sur les marchés internationaux. À ce titre, Salaheddine Mezouar prévoit une augmentation de ces charges de l'ordre de 26 milliards de dirhams par rapport aux prévisions préliminaires.

LesEchos

Pour Moi, Tout n'est pas au Vert :

- La croissance du premier semestre serait principalement tirée par l'Inflation
- Un déficite Budgetaire de plus de 5% est allarmant !!!