Le Masi en manque de catalyseurs
Les gros volumes sur le marché de blocs ne profitent pas aux indices. - CGI, Alliances, Samir... les grands contributeurs à la baisse. - Reprise économique, baisse de taux directeur et papiers frais... augurent d'une embellie en 2015. Le bal des allers-retours reprend, comme chaque fin d'année. Le volume des affaires se revigore et atteint des niveaux exceptionnels. A ce jour, près de 5 milliards de DH ont transité par le marché de blocs. Ce procédé permet aux institutionnels de revaloriser leur portefeuille et de comptabiliser leurs plus ou moins-values. «Cette année, les zinzins sont plus portés sur leur plus - value», commente un professionnel de la place. Les transactions effectuées, ces dernières semaines, ont été observées principalement sur BMCE, Attijariwafa bank, Managem ou encore Maroc Telecom. A quelques jours de la fin 2014, les flux transactionnels réalisés via ces opérations restent en dessous des seuils de l'année précédente. L'introduction en Bourse de Taqa Morocco avait été plus que bénéfique pour le marché. L'action avait enregistré à elle seule un mouvement de 9 milliards de DH. Contrairement à Résidences Dar Saada (RDS), qui, depuis son IPO, pointe vers le bas. Introduit à 215 DH, le titre RDS s'échange désormais à 195 DH. Les investisseurs sont plus portés sur la vente. Ils ont souscrit à un grand nombre de titres pensant en recevoir moins. «Ils se retrouvent du coup avec un surplus d'actions qu'ils sont incapables d'honorer», souligne un analyste financier. Pour d'autres, le timing serait tout bonnement mal choisi. Après 3 ans de baisse, le marché est en phase de correction. «Quand la vague passe, elle tire avec elle toutes les valeurs». A cela s'ajoute un secteur immobilier toujours en perte de vitesse. CGI, au cœur d'un scandale judiciaire reste suspendue et Alliances ferait face à des difficultés financières. «En plus des dettes importantes que l'immobilière a contracté, les bilans d'une de ses filiales du pôle construction serait très mal en point», avance-t-on sur le marché. Une contre-performance qui s’ajoute à celle de Samir. Des opérations de ventes ont été effectuées sur la valeur depuis la chute du prix du pétrole. Le raffineur a même perdu près de 2,4 milliards de DH de capitalisation en l’espace de deux mois. En parallèle, Samir a émis un profit warning sur ses résultats 2014. C'est ainsi que le Masi a rompu avec les performances enregistrées sur les dix premiers mois de l'année, dilapidant quasiment la moitié de ses gains annuels. Après avoir flirté avec les 14%, l'agrégat de l'ensemble des valeurs se place désormais aux alentours de 5%. Les investisseurs semblent déserter le marché. Or, il s'agirait de la baisse des taux obligataires qui joue sur les arbitrages des institutionnels sur le marché action. En une seule année, les taux obligataires ont accusé une baisse de près de 2 points de pourcentage sur certaines maturités.«Les institutionnels se sont positionnés sur des valeurs de rendement en attendant des conditions plus favorables sur les taux. La baisse sur le marché boursier est donc préméditée pour pouvoir percevoir des plus-values l'année prochaine», relève un professionnel de la place. La dégringolade du Masi se poursuivrait alors jusqu'à la fin d'année, prévoit le marché. Les analystes restent optimistes pour 2015. Le marché actions retrouverait ainsi des couleurs avec l'amélioration de l'environnement économique et la baisse du taux directeur. Les investisseurs semblent aussi optimistes. L'arrivée de papier frais, l'année prochaine, les maintient en haleine. Plusieurs introductions en Bourse sont prévues pour 2015 dont notamment celle de Total Maroc et Marsa Maroc. (Source: L'Economiste
26/12/2014 CDMC - Infos du jour
Selon le rapport du CDVM sur l’Investissement étranger à la Bourse de Casablanca au titre du premier semestre 2014, la valeur des investissements étrangers en actions cotées au marché casablancais aurait enregistré une hausse de 1,60% en passant de 137 Mrds MAD en décembre 2013 à 139,2 Mrds MAD en juin 2014. Cette légère progression serait imputable à l'évolution positive enregistrée par de la BVC durant cette période (+1,23% pour le MASI). L’origine géographique des capitaux des étrangers et MRE a connu un changement notable durant le premier semestre 2014 et ce, en raison de la cession par Vivendi de ses participations dans Maroc Télécom à Etisalat. C'est ainsi que la part des investisseurs du Moyen orient est passée de 10,5% à 42,4% de décembre 2013 à juin 2014 en contrepartie de la baisse de la part des européens de 80,6% à 50,3% durant la même période. L’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques. En effet, sa part dans le montant de l’investissement étranger durant les 6 premiers mois de 2014 est restée quasi identique à celle de fin décembre 2013, et domine à hauteur de 89,8%. La part flottante des capitaux étrangers investis à la BVC est en légère baisse par rapport à 2013 et s’établit à 3,11% de la capitalisation boursière totale et 13,83% de la capitalisation flottante. Pour sa part, l’investissement étranger en titres d’OPCVM s’élève à 1,053 Mrds MAD en juin 2014, en hausse de 12% par rapport à fin 2013 où il représentait 944MMAD. (Source : CDMC)
26/12/2014 La loi de Finances 2015 dans le BO
Au lendemain de son adoption par la majorité au Parlement, la loi de Finances de l'année 2015 a été publiée dans le Bulletin officiel (BO) d'hier, jeudi 25 décembre. L’entrée en vigueur de ladite loi est prévue pour le premier janvier de l'année prochaine. Pour rappel, le texte a été adopté mardi à la majorité dans le cadre de la deuxième lecture avec 179 voix pour et 75 contre. Parmi les hypothèses adoptées, un prix du baril de pétrole de 103 dollars, un taux de change dirham/dollar de 8,6 DH le dollar et une réduction du déficit de la balance des paiements à 6,7%. (Source : Les Eco)