(Agence Ecofin) - En plein processus de restructuration, le groupe marocain Alliances Développement Immobilier a donné des indications sur l'état d'avancement de certains de ses projets en Afrique subsaharienne.
Au Cameroun, où un accord a été signé avec le gouvernement pour la construction d’hôpitaux et de logements sociaux, « les études sont quasiment finalisées et que les travaux sont en cours de démarrage », a fait savoir Ahmed Ammor, le nouveau directeur général du groupe, dans une interview accordée au média marocain L'Economiste.
Dans le même temps, le manager indique que sa filiale en Côte d'Ivoire a démarré son premier projet de 8000 logements sociaux dans la ville d’Abidjan. « La première tranche de 640 appartements est bien avancée, sa commercialisation est conforme au planning prévisionnel avec 50% des appartements vendus à ce jour et une livraison prévue en juin 2016 », a-t-il précisé.
Ces deux informations auront de quoi rassurer les partenaires des deux pays, notamment au Cameroun où le projet excèdera forcément les 3 ans de durée de vie du plan d'urgence dans le cadre duquel l'expertise du groupe en matière de développement immobilier a été requise. Alliances doit construire un hôpital de référence dans chacun des huit chefs-lieux de région qui n'en disposent pas encore, 100 logements sociaux autour de chaque nouvel hôpital construit et de la restructuration de centres hospitaliers de référence dans les principales villes de Douala et Yaoundé
Le groupe semble avoir trouvé les bonnes clés pour sortir de la crise qui l'a affecté tout au long de l'année 2015. Sur les deux prochaines années, il espère réduire son endettement bancaire à seulement 350 millions de dirhams marocains, contre 3,4 milliards dh en 2014. D’une part, un protocole a été signé à cet effet avec 7 banques sur un volume d’opérations de 2,2 milliards de dirhams. D’un autre côté le groupe envisage aussi de distribuer des actifs immobiliers d'une valeur estimée à 5,5 milliards de dirhams, pour amortir sa dette privée de 4,5 milliards de dirhams.
Mais le processus présente encore de nombreuses inconnues, notamment en ce qui concerne l'attitude des détenteurs des titres obligataires du groupe. Si ceux-ci refusent l'option de se faire rembourser en actifs immobiliers, Alliances prévoit d'effectuer des emprunts obligataires sécurisés. Pa ailleurs, en plus de ce plan de restructuration, il est prévu une augmentation de capital d'un milliard de dirhams.
Toutes ces mesures qui doivent encore montrer leur efficacité, semblent avoir rassuré le marché financier marocain. Le titre ADI a bondit de 10% lundi 15 février en ouverture de la semaine boursière. Une tendance haussière qui s'est poursuivie mardi 16 février, avec une nouvelle hausse de 9,9%. Il a déjà accumulé une plus-value de 56,7% depuis le début de l'année 2016. Mais cela ne suffit pas encore à combler la perte pour les petits épargnants (-76,8% depuis début 2014) qui n'ont pas toujours les moyens de faire face aux grosses fluctuations et qui semblent avoir été oubliés par le plan de restructuration.
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