[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Dans cette situation de tension et d’impatience, les premières rumeurs qui circulent avancent un chiffre d’au moins 16 000 participants personnes physiques qui auraient répondu à la seconde tranche pour 600 millions de dirhams. Un chiffre très positif, connaissant la désaffection manifeste jusque-là des personnes physiques envers la bourse et les pertes que nombre de boursicoteurs et autres petits porteurs ont subies en 2015 avec les difficultés de certaines sociétés cotées .Il semblerait que cette tranche a été sur-souscrite 3 fois.
Pour la troisième catégorie, réservée aux OPCVM, elle aurait été demandée 11 fois son montant. Et pour cause, puisqu’il n’est que de 300 millions de dirhams. Une démarche délibérée destinée, rappelons-le, à inciter lesdits Fonds communs à racheter la valeur Marsa sur le marché et participer ainsi à son animation.
Enfin, la quatrième tranche de l’offre Marsa, réservée aux institutionnels, à savoir les compagnies d’assurances et les caisses de retraites, d’un montant de 400 millions de dirhams, aurait a été demandée 12 fois sa valeur.
Rien d’étonnant connaissant les moyens de ces opérateurs collecteurs d’épargne publique et leur appétit pour les bonnes occasions.
En moyenne donc, Marsa Maroc aurait été sur-souscrite 5 fois, à la grande satisfaction de l’Etat qui voulait re-dynamiser le marché boursier, de la banque d’affaires d’Attijariwafa Bank, des sociétés de bourse qui se sentiront bien mieux grâce à cette nouvelle dynamique et des personnes physiques qui pourront à nouveau revenir « jouer « un peu en bourse.
Enfin, la dernière catégorie de l’offre, celle des futurs actionnaires stratégiques de Marsa Maroc, d’une hauteur de 524 millions de dirhams, ne saurait en aucun cas être sur-souscrite puisqu’elle se base sur des négociations entre l’émetteur et chaque investisseur qui veut bien s’engager en signant un pacte d’actionnaires avec l’Etat par lequel il s’interdit de revendre les titres Marsa Maroc en contrepartie d’un siège au Conseil de Surveillance.
Voilà qui calmera peut-être l’impatience de ceux qui désireraient connaître à l’avance les résultats de l’OPV de Marsa Maroc, lesquels ne devraient pas être très éloignés de ces premières estimations.
AFIFA