Privatisations
Dans le cadre de la préparation de loi de finances, le gouvernement a indiqué préparer une nouvelle approche des privatisations, tout en défendant le bilan en la matière avec près de 103 Mrds DH de recettes.
En effet, entre 1993 et 2006, 51 sociétés et 26 établissements hôteliers ont été transférés au secteur privé. Pour le gouvernement, au-delà des recettes financières, ces opérations de privatisation ont permis de libéraliser certains secteurs (ex : télécoms et tabac) en plus de la stimulation des investissements privés et le bénéfice de partenariats stratégiques.
De plus, l'Etat estime que les privatisations ont dynamisé la Bourse dont la capitalisation a été multipliée par 100 avec un bon parcours boursier des sociétés introduites à la Cote. De plus, un pan des services financiers s'est développé, au niveau du conseil, de l'évaluation, de l'audit et du placement.
Toutefois, de nouveaux objectifs seront fixés pour les prochaines opérations vu la maturité du programme et l'existence actuelle d'un historique plein de retours d'expériences. Ainsi, avec l'aide de consultants, une refonte du cadre légal sera opérée avec trois objectifs : gestion active du portefeuille public, amélioration des délais et meilleur ciblage.
Ainsi, l'Etat souhaite arbitrer entre les nouveaux investissements et les opportunités de désengagement. De même, un programme spécifique est préparé pour les participations minoritaires non stratégiques. L'arbitrage sera opéré en fonction du caractère stratégique du secteur, de la maturité de l'activité et de la rentabilité. De même, les cessions seront opérées via la Bourse et/ou via des placements auprès d'acteurs stratégiques.
Cette refonte laisse espérer plusieurs opérations car 43 entreprises publiques sont à participation directe du Trésor. Surtout, l'Etat a déjà mentionné 7 entreprises à fort poids économiques : ADM, Barid Al Maghrib, CAM, MASEN, OCP, Omrane et RAM.
Aussi, les EEP vont générer en 2017 un CA de 232 Mrds DH pour une valeur ajoutée de 79 Mrds DH (7% du PIB). Le résultat d'exploitation est attendu à 34 Mrds DH pour un résultat net de 8,4 Mrds DH. En incluant les pertes, le résultat net est de 5,8 Mrds DH contre 6,6 Mrds DH en 2016.
Enfin, les fonds propres sont de 537 Mrds DH, ce qui nous donne une valorisation à la louche de 1450 Mrds DH, en utilisant le P/B de 2,7 du marché boursier. En approche conservatrice, nous pouvons retrancher la dette nette de 237 Mrds DH, ce qui nous amène à une estimation de 1.213 Mrds DH. Naturellement, de tels chiffres sont indicatifs et doivent être affinés car les sociétés structurellement déficitaires vaudront certainement beaucoup moins que leurs fonds propres.
Source : flm.ma