Séance du Mercredi 22 Novembre 2017

Selon l'Economiste, l'AMMC serait entrain d'instruire l'introduction en Bourse d'une société de gestion locative. L'introduction se ferait par augmentation de capital. Le descriptif ressemble à celui d'Immorente, la filiale de CFG/Mutandis, même si la société avait indiqué en mai à la presse, ne planifier l'introduction que dans un an.  
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Après avoir réussi le placement privé d’un emprunt obligataire et bouclé son opération de titrisation de 600 MDH, Dar Saada a obtenu le visa de l’AMMC pour la mise à jour annuelle 2016 du dossier d’information relatif au programme d’émission de billets de trésorerie de Résidences Dar Saada.
Le plafond du programme d’émission est de 500 MDH, sachant qu'au 31 juillet 2017, l’encours de billets de trésorerie de Résidences Dar Saada s’élève à 494 MDH. En effet, Dar Saada semble anticiper ses besoins de financement, en levant des capitaux tout en variant les sources de levées. 
En particulier, à fin juin 2017, la dette nette de Dar Saada a atteint 2.467 MDH avec une quote-part de 60% de l’endettement brut qui est à court terme. Avec cette dette à CT, Dar Saada a certainement refinancé le remboursement de la tombée de 750 MDH de juin 2017 par un crédit de court terme. Justement, le 28 juin 2017, Résidences Dar Saada a procédé au remboursement intégral de l’emprunt obligataire de 750 MDH, émis en juin 2012. 
Par la suite, Dar Saada a procédé en octobre 2017 au lancement d’un second emprunt obligataire garanti d’un montant de 250 MDH, réalisé par placement privé. Cet emprunt est amortissable annuellement, avec un différé d'un an sur le capital. La prime de risque a été de 215 pbs pour la tranche à taux révisable et de 230 pbs pour la tranche à taux fixe. En 2012, la prime n’avait été de respectivement de 130 pbs et 150 pbs. En effet, de manière générale, la prime de risque s’est tendue au niveau du secteur immobilier.
De même, le promoteur immobilier a bouclé en novembre une opération de titrisation d’un montant de 600 MDH. Ce nouveau mode de financement en plus du placement privé, a ainsi permis de refinancer la tombée de 750 MDH, tout en offrant une liquidité résiduelle de 100 MDH. Pour rappel, au 30 juin 2017, la dette nette de Dar Saada, représente 65% des fonds propres part du groupe et 7,1 fois l’EBITDA.
Par ailleurs, en 2017 S1, la structure de l’actionnariat a évolué suite à la transformation des titres nominatifs détenus par FCP RMA CAP Dynamique, Wafa Assurance et Idraj SCA en actions au porteur, intégrés désormais au flottant. Il s’agit d’une participation de 2,8% par actionnaire, soit 8,4% au total. La majorité du capital demeure aux mains de la famille Berrada via Palmeraie Développement (41,2%) et B Participation (13,8%). 
Au chapitre économique, Dar Saada qui a rôdé son modèle économique dans les logements sociaux (14.577 unités livrées en 3 ans) et la vente de lots et terrains, revendique au 31 décembre 2016, une réserve foncière globale de 1.026 hectares. De plus, Dar Saada semble tenter de sortir du tout logements sociaux avec Palm Immobilier qui a annoncé avoir commercialisé avec succès et en VEFA, la première tranche du programme Ocean Palm, premier projet immobilier développé dans le standing supérieur. 
Au niveau des résultats, Dar Saada n’a pas commenté dans cette note les résultats de 2017 S1. Pour rappel, ce semestre a été marqué par le passage aux normes IFRS avec un bénéfice net consolidé de 147 MDH en hausse de 128% par rapport au premier semestre 2016. Toutefois, en normes sociales, le résultat net n’est que de 45,5 MDH, en baisse de 66%. 
Pour les perspectives, au niveau des années 2017 et 2018, le groupe Résidences Dar Saada prévoit toujours de réaliser un chiffre d’affaires consolidé d’environ 2 Mrds DH par an, pour un résultat net consolidé d’environ 500 MDH par an (+7% par rapport au résultat consolidé 2016 selon les normes marocaines).
En conclusion, Dar Saada a réussi le test de financer la tombée obligataire de 750 MDH et à sécuriser le refinancement de sa dette dans un contexte moins favorable pour les promoteurs immobiliers. Le prochain challenge pour Dar Saada, sera certainement celui de garder la cadence dans le secteur du logement social qui est sous pression, tout en réussissant le lancement de l’activité moyen standing.