Bourse: Les arbitrages pour 2010 · Les valeurs à investir pour BMCE Capital
· Un portefeuille placé sous le signe de la résilience
· Immobilier, télécoms, banques et holdings… les secteurs prometteurs
Pour retrouver ses couleurs, le marché boursier aurait besoin d’un
ou plusieurs catalyseurs. En attendant la mise en place du marché à
terme et de la stabilisation de l’épargne longue en Bourse(1), qui
tardent à voir le jour, la reconduction des incitations fiscales pour
les nouvelles introductions peut constituer, à cet égard, un signal
positif au marché. «Un signal qui serait à même de lui permettre de
retrouver plus rapidement la confiance des investisseurs et le retour à
la croissance», souligne-t-on au sein de BMCE Capital Bourse (BKB).
Dans le même sens, la consolidation de cette croissance, l’accélération
du mouvement de réformes par le renforcement des pouvoirs du CDVM et
l’ouverture du capital de la Bourse, devraient aider la place à renouer
avec le vert dès 2010. «Ce pronostic coïncide également avec les
projections techniques indiquant une fin probable du trend baissier des
principaux baromètres du marché vers le milieu de 2010», rassure-t-on.
En attendant, la décélération de l’économie prévue devrait impacter
l’activité d’une majorité de sociétés cotées à des degrés divers. Cela
résulterait en principe à une quasi-stagnation de leur capacité
bénéficiaire prévisionnelle. De ce fait, ces efforts contribueraient à
la réduction des appréhensions des investisseurs toutes catégories
confondues.
Dans ces conditions, les politiques d’investissement doivent être
placées sous le signe de la résistance, comme le recommande l’analyse
de BMCE Capital. Au regard de l’évolution mitigée du marché, les choix
de la société de Bourse consistent à étoffer davantage les critères de
sélection, en tenant compte de quatre caractéristiques: la liquidité,
puis la capitalisation boursière, les recommandations et le Price
Earning Ratio (PER). En outre, le portefeuille suggéré par BKB se
compose de 21 valeurs contre 22 en 2009.
Sept nouveaux titres ont été intégrés, en l’occurrence SNI, M2M, HPS,
Matel PC Market, Ciments du Maroc, Aluminium du Maroc et Colorado. Les
sorties, pour leur part, concernent Centrale Laitière, Eqdom, BMCI et
Crédit du Maroc, pour des raisons de faible niveau de liquidité, ainsi
que Sonasid, Afriquia Gaz et Lesieur Cristal, pour leur niveau de
valorisation. Revue de détails.
· L’immobilier
Le secteur de l’immobilier a été réintroduit dans le portefeuille pour
une pondération globale de 15%. En tête, Addoha avec un poids de 9%,
contre 5% précédemment. Ce renforcement s’explique par son
positionnement plus marqué sur le segment du logement économique, qui
devrait profiter des nouvelles mesures fiscales favorables. Vient
ensuite Alliances Développement avec une pondération de 4%. Enfin, le
poids de CGI a été allégé de 2 points à 2% en 2010 en raison de
l’affaiblissement de sa liquidité.
· Les banques
Grâce à la bonne tenue de son activité et à ses résultats prévisionnels
favorables, le secteur bancaire accapare 11% du portefeuille.
Les valeurs retenues font partie de deux des plus importantes
capitalisations du secteur, Attijariwafa bank et BCP avec des
participations respectives de 7 et 4%.
· Maroc Telecom
Sa pondération se fixe à 15%, le choix de ce titre est justifié par
l’importance de sa taille ainsi que par la prépondérance des revenus
récurrents dans son chiffre d’affaires
· Les holdings
L’ensemble des holdings a été retenu dans le portefeuille avec une
proportion globale de 15% et ce, compte tenu de l’importance de la
capitalisation boursière des valeurs composant ce secteur (près de 8,6%
de la capitalisation globale). Les pondérations affectées par valeur se
profilent comme suit: ONA avec une pondération de 9%. Le poids affecté
à cette valeur se justifie par la prépondérance des pôles
agroalimentaires et de distribution dans son portefeuille de
participations, faiblement affectés en période de crise. De son côté,
Delta Holding, avec une proportion de 3%, est une valeur dont
l’activité est liée principalement aux chantiers d’infrastructures de
l’Etat toujours maintenus. SNI avec un poids de 3% pour capter le
potentiel de sa filiale télécoms ainsi que son renforcement récent dans
Attijariwafa bank.
· L’assurance
Comme l’an dernier, Wafa Assurance demeure la seule compagnie
d’assurances retenue dans le portefeuille avec une proportion de 6%
pour la solidité de ses fondamentaux.
· Le BTP
Les sociétés du secteur des matériaux de construction représentent 15%
du portefeuille intégrant deux nouvelles entrées (Aluminium du Maroc et
Ciments du Maroc) pour un poids de 3% chacune. Les deux autres
cimenteries cotées à la Bourse de Casablanca ont été reconduites selon
les mêmes pondérations que l’année précédente à savoir 6% pour Lafarge
Ciments et 3% pour Holcim. Pour rappel, le poids de Lafarge dans le
portefeuille se justifie par l’absence de dettes ainsi que par son
outil industriel en grande partie déjà amorti. En revanche, Sonasid a
été écartée de cette sélection en raison de son PER prévisionnel élevé
en 2010.
· Les high-tech
Une première car ce secteur a été, pour la première fois, inséré dans
le portefeuille de BKB pour un total de 9%. Ainsi, M2M, HPS et Matel PC
Market y ont été retenues pour des proportions de 3% chacune, compte
tenu de leurs perspectives favorables et de leurs faibles niveaux de
PER.
· Les autres
Cosumar a été retenue pour une pondération de 6%, au même niveau qu’en
2009. Ce choix repose sur sa non cyclicité de par la nature du secteur
dans lequel elle opère Auto Hall a été retenue dans le portefeuille
avec une proportion de 3%, en partie au vu de l’importance de ses fonds
propres ainsi que de son patrimoine foncier. Lydec, sélectionnée pour
une pondération de 3%, opère dans un secteur socialement stratégique ne
devant être que faiblement impacté par un éventuel ralentissement de
l’économie. Colorado intègre pour la première fois le portefeuille de
BKB, avec une pondération de 2%.Source:
Leconomiste