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 Séance du Mercredi 23 Mai 2012

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 11:59

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:11

hamadallah a écrit:
Cgi lwil flwil
C:camelotte
G:group
I:invest

Excusez-moi mais à votre place j’irai apprendre pour ne pas tomber dans le même piège. Moi personnellement j'ai commis les mêmes erreurs que vous et certaines personnes d'un très grands calibre de ce forum (M. CREATORI, M. OMEL 27.........-que je remercie au passage-) m'ont pousser à aller apprendre l’analyse technique et j'avoue que je commets de moins en moins les erreurs du passé. Mieux encore j'ai réussit grâce à ce forum et ses membres actifs à récupérer mes pertes.

Bref, moralité du poste : au lieu de pleurnicher sur vos pertes essayez de voir pourquoi vous avez commis ces erreurs et apprenez à ne plus les refaire. Excusez mon poste un peu dure mais des fois il faut que les gens soient secouer pour qu'ils voient plus claire et se réveillent.

Sans rancune l'ami.
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Pelican

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:28

abdou1999 a écrit:
hamadallah a écrit:
Cgi lwil flwil
C:camelotte
G:group
I:invest

Excusez-moi mais à votre place j’irai apprendre pour ne pas tomber dans le même piège. Moi personnellement j'ai commis les mêmes erreurs que vous et certaines personnes d'un très grands calibre de ce forum (M. CREATORI, M. OMEL 27.........-que je remercie au passage-) m'ont pousser à aller apprendre l’analyse technique et j'avoue que je commets de moins en moins les erreurs du passé. Mieux encore j'ai réussit grâce à ce forum et ses membres actifs à récupérer mes pertes.

Bref, moralité du poste : au lieu de pleurnicher sur vos pertes essayez de voir pourquoi vous avez commis ces erreurs et apprenez à ne plus les refaire. Excusez mon poste un peu dure mais des fois il faut que les gens soient secouer pour qu'ils voient plus claire et se réveillent.

Sans rancune l'ami.

Hamadallah est mort. On peut pas réveiller un mort.
Voilà, j'ai réussi à parler plus dur que vous.


Pour que ZNEP revienne à 1225 dhs, il lui faut +700%.

Même le casino n'offre pas pareille Jackpot.

_________________
visitez mon site Tikchbila-tiwliwla.com
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Pixon

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:31

L'Allemagne place des bons de trésor d'un montant de 4.56 milliards ayant maturité de 2 ans avec un taux de 0% .

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

@abdou1999

Celui qui a cru au blabla sur investissement LT sur BVC n'a qu'a ressentir ses os (en arabe svp), AT, AF, cibles par les temps qui courent ont perdu 99% de leurs sens.

On est une société qui applique le principe de dreb w hreb ... la bourse y échappe pas.


Dernière édition par Pixon le Mer 23 Mai 2012 - 12:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:37

Pelican a écrit:
abdou1999 a écrit:


Excusez-moi mais à votre place j’irai apprendre pour ne pas tomber dans le même piège. Moi personnellement j'ai commis les mêmes erreurs que vous et certaines personnes d'un très grands calibre de ce forum (M. CREATORI, M. OMEL 27.........-que je remercie au passage-) m'ont pousser à aller apprendre l’analyse technique et j'avoue que je commets de moins en moins les erreurs du passé. Mieux encore j'ai réussit grâce à ce forum et ses membres actifs à récupérer mes pertes.

Bref, moralité du poste : au lieu de pleurnicher sur vos pertes essayez de voir pourquoi vous avez commis ces erreurs et apprenez à ne plus les refaire. Excusez mon poste un peu dure mais des fois il faut que les gens soient secouer pour qu'ils voient plus claire et se réveillent.

Sans rancune l'ami.

Hamadallah est mort. On peut pas réveiller un mort.
Voilà, j'ai réussi à parler plus dur que vous.


Pour que ZNEP revienne à 1225 dhs, il lui faut +700%.

Même le casino n'offre pas pareille Jackpot.

Excusez-moi d'intervenir:

Je crois que notre ami Hamadallah n'a pas été bien conseillé, non pas au début de son investissement, mais ces derniers jours suite à son post où il exposait son cas!!
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haakoo

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:40

A lire avec modération


Nicolas Grimaldi, le phare qui éclaire l’humain




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Portrait Du haut
de son phare au Pays basque, où il vit depuis 1968, le philosophe lit,
peint, écrit, scrutant l’éternelle insatisfaction des hommes, incapables
de vivre dans le présent Par ROBERT MAGGIORI



Il est des lieux plus propices que d’autres à
la méditation. Droit devant, la mer et le ciel se confondent sous le
même gris perle. La maison s’avance sur le promontoire tel un bateau
échoué. A droite, par ses innombrables fenêtres, on aperçoit, comme
autant de photos encadrées, Ciboure et la baie de Saint-Jean-de-Luz. A
gauche, la houle s’écrase sur la corniche, qui s’étend jusqu’à Hendaye.
C’est l’ancien sémaphore de Socoa, construit à l’époque de Guizot - un
temps bureau télégraphique, désaffecté en 1922, puis vendu par la
marine. «J’ai fait l’acquisition de ce qui était alors une ruine
en 1968, quand j’ai quitté Paris. Aujourd’hui, c’est mon île, c’est là
qu’habite Robinson Crusoé.»
















Si Robinson avait été gardien de phare, il eût pu nommer toutes les
vagues qui enchantent les surfeurs, deviner le temps à venir au seul
bruit du vent ou à la couleur de la mer. Mais il est philosophe : son
océan est celui de la musique, «musique de chambre, uniquement», et de la peinture, ses falaises, celles que créent les murs de livres. «Je
suis presque toujours seul, donc toujours en mauvaise compagnie. Mais
ne soupçonnez pas une existence monacale ! J’ai la chance d’avoir les
visites de mes anciens élèves, je lis, je peins, j’écris, et si je mange
avec frugalité, ce n’est pas par vertu, ni souci de santé, mais parce
que, des mets, je ne sens plus l’arôme, ayant, à la suite d’une
opération, perdu l’odorat. Ce n’est rien, pourtant ! L’essentiel est de
comprendre que la beauté du monde et de la vie est dans chaque instant


Un voltigeur, un danseur, un magicien


Si la philosophie apporte, à la longue, sinon une sagesse du moins un
style, cela se reconnaîtrait, chez Nicolas Grimaldi, à l’élégance du
port et des gestes, à la courtoisie, à l’exquise délicatesse de ses
manières, à son écriture, précise, sobre, juste relevée par la sonorité
rare de l’imparfait du subjonctif. Lorsqu’il parle, guidant son verbe
par la gesticulation des mains, il est moins mesuré : il voudrait tout
dire, en flots torrentiels, tout faire comprendre, ne pas oublier la
moindre nuance, et bientôt déclame, tonitrue, chante et enchante. Il a
ainsi envoûté, au lycée de Colmar, à l’hypokhâgne de Janson-de-Sailly ou
de Molière, à la khâgne de Jules-Ferry, aux universités de Brest,
Poitiers, Bordeaux, Paris, des générations d’étudiants, qui le décrivent
comme un voltigeur, un danseur, un magicien.

Professeur émérite à la Sorbonne, où il a occupé la chaire d’histoire
de la philosophie moderne puis de métaphysique, il s’inscrit volontiers
dans le sillage de Maurice Savin, lui-même disciple d’Alain. «Tous
deux peignaient… Et moi aussi ! Lorsque je peins, je suis entièrement
possédé par ce qui se passe sur la toile, à tout instant elle change,
elle se perd également à tout instant, de sorte que rien ne m’en
distrait. A l’inverse de l’attention spéculative, qui a quelque chose
d’épuisant, la peinture repose par un épuisement tout opposé, à savoir
qu’elle absorbe. Si j’étais un véritable peintre, il suffirait de voir
un seul de mes tableaux pour savoir qu’il est de moi, sans besoin de
voir la signature. Or ce n’est pas le cas. J’ai peint principalement
pour comprendre ce que c’est que peindre, si bien que beaucoup de mes
peintures, selon les années, sont "dans l’atmosphère de", de Juan Gris,
de Nicolas de Staël, du Cavalier bleu, de Kandinsky, de Franz Marc,
d’August Macke, de Paul Klee…»
Mais s’il est un philosophe auquel Nicolas Grimaldi fait aussitôt penser, c’est bien à Vladimir Jankélévitch : «On
me disait que je parlais comme lui avant même que je l’eusse entendu !
Quand je l’ai découvert, j’ai eu comme une révélation : Jankélévitch,
c’était le style que j’attendais en philosophie.»


«Ma deuxième mort, c’est 68»


A la Sorbonne, en mai 68, Jankélévitch épouse corps et âme
l’insurrection étudiante. Grimaldi du bout des lèvres, et moins encore :
«Si la révolte et les grèves n’avaient été qu’ouvrières, j’aurais
adhéré totalement. Mais le dadaïsme généralisé m’a gêné, meurtri, comme
les tentatives de destruction de la culture, qu’on disait "bourgeoise".
J’ai vu là une conspiration contre l’esprit. Je me suis réfugié à Socoa.
Vous savez, j’ai eu une "première mort" parce que je n’ai connu ma mère
que mourante. Avoir une enfance sans mère, ça compte, car votre
première expérience est celle d’une déperdition, d’une privation - qui
m’a semblé par la suite être originaire en toute conscience, comme si
toute conscience naissait orpheline d’on ne sait quoi. Et ma deuxième
mort, c’est 68. Depuis, je n’ai fait que me survivre à moi-même. Tout ce
que j’avais imaginé comme devant être le style d’un professeur, d’un
écrivain, d’un philosophe, tout ce qu’il me semblait devoir atten
dre de moi-même ne pouvait plus
être partagé de personne. L’expérience de 68, c’est d’être monté sur un
vaisseau de ligne qui avait sombré, je n’avais plus ni amis ni bagages,
plus rien, il y avait bien un perroquet, une chèvre, eh bien j’allais
vivre comme ça, sans semblables, dans un sémaphore. Dans toutes les
universités où je suis allé par la suite, j’ai fait cours - avant je
faisais classe. Faire classe, c’est apporter ce qu’on est, ce qu’on a
cru mériter de soi-même, par beaucoup de travail, et faire cours, c’est
apporter ce qu’on sait. J’avais changé de vie, j’avais même changé de
métier.»


La blessure semble encore vive. Grimaldi l’a vécue comme une destruction de sa «carte d’identité». «Mon
père, Dominique, un instituteur corse qui a ensuite passé des concours
pour entrer à la Poste, était un leader syndical, un des fondateurs de
Force ouvrière, engagé dans le Parti socialiste. Le Parti socialiste, je
l’ai quitté en novembre 1968. Je trouvais alors la gauche plus
désespérante encore que la droite. Mon père n’a jamais déjeuné ou dîné
en famille, sauf pendant l’Occupation. Il était toujours en réunion, à
travers toute la France, rentrait à une heure du matin… Mais je n’ai
jamais été très intime de ses combats. J’avais un dissentiment très
ancien avec lui. Lorsqu’en 1944, je suis revenu à Paris pour aller au
lycée, j’ai repris une vie familiale presque normale. J’étais un élève
brillant, mais c’est une chose dont mon père ne tirait aucune vanité,
dont il prenait presque ombrage. Il disait : "Mon petit, il n’y a pas
d’hommes supérieurs ; le talent, ça n’existe pas ; la seule chose qui
différencie les hommes, c’est le travail." Quand je lui déclarai
,
à 13 ans, que je voulais devenir poète, mon père affectait de prononcer
"pouët", pour dire que c’était être mangeur de vent… Il n’avait que
mépris. Une anecdote très sotte mais indicative. J’étais en troisième et
on nous avait demandé de décrire quelque chose. J’avais décrit une
après-midi au bois de Boulogne, avec "les barques sur le LAFARGE CIMENTS et le
soleil qui clapotait". Le professeur avait mis "très joli" en marge. Mon
père inspectait tous mes devoirs, regardait les notes, épluchait ça
comme un commissaire de police. Il voit cette observation en marge et
s’écrie : "Qu’est-ce que c’est que ce fou, un soleil qui clapote, t’as
déjà vu ça ?"»


Nicolas Grimaldi ne sera pas poète. Le questionnement philosophique le saisit adolescent. «Dans
ma pensée, il n’y a pas eu de rupture. Je n’ai eu qu’une seule
naissance, ma naissance à une question. Très jeune, j’ai senti, avec une
grande intensité,
que tousles hommes sont malades
d’eux-mêmes. En 1950, tous mes camarades étaient ou chrétiens ou
communistes, donc tous espéraient entrer un jour dans le royaume, et
moi, je pressentais qu’il n’existe pas de royaume où la vie ne puisse
être qu’ivresse ou extase… Toute la question fut de comprendre comment
il est possible qu’il y ait dans la nature un être aussi dénaturé que
l’homme. Seul l’homme se demande : que dois-je faire de moi-même pour
n’avoir pas raté ma vie ? Que faut-il attendre de la vie pour qu’il ne
suffise pas d’avoir vécu pour l’avoir gagnée ? J’en suis resté là
jusqu’au bout, aujourd’hui encore.»


Les thèmes les plus proches de l’expérience de chacun


A mesure qu’il va la développer, Grimaldi «positionne» son œuvre à
l’interface de la métaphysique, de l’éthique, de l’art et de la
littérature (Leopardi, Proust, Pessoa, Amiel, Kafka, Simenon). Il sera
toujours taraudé par l’idée que ce qu’on a acquis - modes d’être,
qualités, fonctions, rangs et statuts - ne l’a été qu’en se privant de
tout ce qu’on aurait pu développer - mais ce leitmotiv, il le fera
entendre en déclinant les thèmes les plus proches de l’expérience de
chacun : l’amour, la liberté, le désenchantement, la jalousie, la
solitude, la traîtrise, la banalité, la «démence ordinaire», le
fanatisme, l’imaginaire… Les livres sur ces questions sortiront de
l’ombre un penseur que l’on qualifiait jusque-là, de façon restrictive,
de «spécialiste de Descartes», et, par suite, comme un historien de la
philosophie.

«J’ai toujours eu le souci de n’en être pas un. Comme un
musicien, j’ai fait mes gammes, mes exercices, tous les jours.
L’histoire de la philosophie m’a servi à cela : j’ai entretenu mes
dispositions, mais en même temps, je me suis appliqué à ne point le
laisser paraître, à l’instar du danseur qui ne laisse pas voir le
travail que ses arabesques ont nécessité. Comme professeur, je dirais
aussi que, de même qu’il y a une sorte de bassesse à laisser le prix sur
les choses que l’on offre, de même laisser soupçonner la peine qu’a
exigée un cours serait une forme d’indélicatesse à l’égard de nos
élèves. Quant à être "spécialiste de Descartes", cela me ferait plutôt
rire. Car je n’ai pas travaillé Descartes plus que beaucoup d’autres
philosophes, et je n’ai pas plus travaillé Descartes que je n’ai
travaillé Malebranche, Kant, Hegel ou Bergson… Je me suis préparé toute
ma vie à écrire un ouvrage sur Leibniz, mais la situation éditoriale en a
toujours ajourné le projet, si bien que je ne le ferai jamais.
L’occasion universitaire a fait que je me suis trouvé
en charge
de la chaire d’histoire de la philosophie moderne et du Centre d’études
cartésiennes qui lui était afférent. Les quelques livres que j’ai
publiés sur Descartes sont plutôt des recueils d’études, d’articles, de
conférences. Descartes est peut-être l’auteur avec lequel j’ai le moins
d’affinités.»


Sans doute Grimaldi minimise-t-il son apport aux études cartésiennes. Mais il reconnaît une proximité «fraternelle» avec l’auteur du Traité des passions
lorsqu’il le rapproche des moralistes du Grand Siècle, La Rochefoucauld
ou La Bruyère, ou lorsqu’il souligne la fécondité de sa notion de
générosité : «Elle traduit, me semble-t-il, une sorte de sentiment
du "quant-à-soi", pris en un sens particulier : je ne vais pas me
plaindre de ma situation comme si un autre en était responsable, non,
c’est à moi seul qu’il appartient d’accomplir et réaliser
tout ce qui me paraît le meilleur.»

«Le drame de la conscience»


Ce que Grimaldi voit dans l’idée de générosité chez Descartes est en
fait le verso du problème que toute sa pensée a tenté d’éclairer :
comment les hommes peuvent-ils réaliser ce qui leur paraît le meilleur,
si leur situation est celle d’«égarés» ; s’ils sont toujours en
attente de ce qui viendrait combler l’hiatus entre réalité et
possibilités et savent cette attente vaine ; si, sur les chemins
tortueux de l’existence, ils trouvent embûches, mines, culs-de-sac ; si,
libres, confrontés à une gamme illimitée de choix, ils avancent
cahin-caha, et parfois échouent, entre dépendance et indépendance,
espoir, illusion et désenchantement… Bergson disait que tout philosophe,
au fond, n’a qu’une seule chose à dire, et la redit sans cesse. «Je
ne sais pas si Bergson avait raison de penser cela. Mais ce qu’il a dit
s’appliquerait de part en part à ma propre expérience : qu’y a-t-il que
l’homme poursuive sans cesse et n’atteint jamais ? D’où vient qu’il
manque à l’homme quelque chose qu’il ne parvient pas à déterminer, de
sorte qu’il lui suffit de l’obtenir pour découvrir que ce n’était pas ce
qu’il avait désiré ? Pascal dit : "Jamais personne, sans la foi, n’est
arrivé à ce point où tous visent continuellement. Tous se plaignent…
Nous ne nous tenons jamais au temps présent, tout nous déçoit toujours."
Inconstance, ennui, inquiétude, voilà la condition de l’homme. Toute
mon entreprise est d’avoir tenté de rendre raison de l’anthropologie
pascalienne, sans recourir à aucun des fantasmes de sa théologie, et
sans Dieu, voilà.»


D’où viennent ce manque et cette inévitable déception ? D’abord de ce que Grimaldi nomme le «drame de la conscience». Avant même qu’on puisse prendre conscience de quoi que ce soit, il n’y a dans la conscience, si on peut dire, que «la pure attente de l’intuition à venir». L’attente est la «précondition» de la conscience, elle en est la matière première. Mais cela ne va pas sans créer quelques leurres, notamment celui de «vivre
dans l’illusion que ce qui est important n’est pas encore commencé. On
attend des temps nouveaux parce que le présent est insupportable»,
alors que «tout à l’inverse, c’est l’exaspération de notre attente qui rend insupportable le présent».

Puisqu’elle est attente avant d’être, la conscience se condamne à
attendre ce qui n’est pas et à se morfondre dans ce qui est. On
l’éprouve tout au long de la vie : on peut certes se réaliser tant bien
que mal avec ce qu’on est et ce qu’on fait, mais, se dit-on, on va se
réaliser pleinement quand viendra la prochaine chance, la prochaine
opportunité, la fonction, la rencontre, la proposition, l’œuvre,
l’occasion prochaines. «Quoi qu’un homme ait poursuivi et quoi qu’il ait attendu, rien ne le contente»,
puisqu’infinis sont les possibles ouverts à son attente. Alors de deux
choses l’une : on n’attend plus rien de la vie, ce qui est une façon de
la faire mourir, ou on «attend tout», ce qui exige la médiation de l’imaginaire. «Que
concevons-nous ou qu’imaginons-nous qui ne laisse plus rien à attendre ?
Ce ne peut être que l’infini (auquel on ne peut rien ajouter),
l’éternité (par rapport à laquelle rien n’est à venir), la perfection,
la plénitude ou la béatitude.»
D’où le crédit donné aux fantasmes, à la tentation d’abandonner «la réalité de ce qu’on sent, pour la réalité qu’on joue», pour un théâtre dans lequel l’illusion du bonheur serait gommée par le bonheur de l’illusion.

«Si l’attente est l’étoffe de la conscience, l’imaginaire en est
la fibre. Contrairement à ce que Sartre a prétendu, la perception et
l’imagination, le réel et l’irréel
ne sont pas deux mondes
étanches, structurellement séparés. La figure emblématique de
l’imaginaire, c’est l’hallucination, l’envoûtement, de sorte que, comme
dans tout envoûtement, la conscience est capable de vivre l’irréel comme
s’il était la suprême réalité, et le réel comme s’il était moins que
rien. Et cela fait aussi bien la croyance, le fanatisme, les
religions, etc. Et peut-être aussi la jalousie, presque entièrement
fantasmatique.»


«Une sorte de générosité vitale»


L’énergie pétillante avec laquelle Grimadi s’exprime semble
contraster le désabusement qui sourd de son propos. De fait, le
philosophe n’est pas du tout un «Schopenhaueur d’aujourd’hui», pour qui «la vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui». Il échappe au pessimisme parce qu’il se veut un «penseur de la vie» - c’est même cela, dit-il, qui, «plus qu’une sorte de co-sanguinité morale, me rapproche de Bergson et de Jankélévitch». Or la vie est «élan».
«J’ai mon identité hors de moi, je suis à moi-même mon propre manque
parce que je suis vivant, au sens où le propre de la vie n’est pas
d’"être", mais de se propager, de se répandre par sa propre nature, et
de s’éprouver d’autant plus qu’elle se diffuse, qu’elle se communique
davantage. Aussi le "bien" n’est-il pas quelque chose d’extrinsèque,
d’extérieur, que je m’efforce d’acquérir. Le véritable bien, le
véritable bonheur, ce par quoi je me sens d’autant plus vivre, c’est au
contraire de m’épancher, dans une sorte de générosité vitale.»


Mais qu’est-ce qui fait que ce déploiement vitaliste produise
forcément le bien, et non une surpuissance dominante, «colonisatrice»,
destructrice ? «En tant qu’être vivant, tout ce que je suis, je l’ai
reçu, et je l’ai reçu comme si la vie s’accomplissait à travers moi,
comme si je n’étais qu’une médiation, un "moment" de la vie. C’est la
vie qui se poursuit elle-même à travers moi, car évidemment, le propre
de la vie est de s’enfermer toujours dans un individu, mais pour se
perpétuer à travers lui. Et l’illusion inhérente à la vie c’est, pour
chaque individu, de croire qu’il est le centre de la vie et de ramener
tout à lui, au lieu que la vie ne tend qu’à rayonner à partir de lui.
Pour éviter toute "volonté de puissance", il faut d’abord détruire cette
illusion.»
On pourrait dès lors penser qu’une position morale découle immédiatement du fait que chacun soit un «médiateur de la vie» et donc qu’autrui soit «toujours déjà là», avant moi.

Le travail et l’amour


«Psychologiquement, je m’éprouve d’abord dans la solitude, dans
la séparation, dans l’abandon. Je suis tout seul dans mon lit et ne
peux
rien sans les autres, les autres ne sont pas d’abord ceux vers lesquels
mon être va se diffuser, mais ceux dont j’attends toute chose. Ensuite,
je pourrai leur "donner ma vie". Or il ne s’agit pas seulement de la
donner biologiquement, encore faut-il infuser, transfuser l’intensité de
ce que je sens, afin que les autres fassent leur propre substance de la
mienne. D’un point de vue moral, donner la vie, c’est plus facile à
dire qu’à faire, car je veux bien donner de l’argent, je veux bien
donner des leçons ou aider quelqu’un à accomplir sa tâche, mais comment
puis-je donner ma vie sans imposer ma personne et, par là, imposer une
contrainte, une sorte d’aliénation, auxquelles les autres ne sont pas
prêts… Il me semble que nous n’avons que deux manières d’irradier notre
vie sans imposer notre personne : c’est le travail et
l’amour. Dans l’amour, je donne ma vie,mais
sans ma personne, tandis que dans le travail, c’est par une sorte de
dévotion anonyme, clandestine, secrète - si bien que je dirais que le
travail est la forme la plus discrète et la plus délicate de l’amour.»


Voilà qui n’est pas simple. Comment donner et «se donner» ? Comment éviter de «se fondre» en l’autre ? «Il
y a aussi cette forme que Descartes appelait l’amour de bénévolence ou
l’amour de dévotion, par lequel je me voue à la perfection, à la
réalisation de l’autre. Comment dirais-je ? Que la personne aimée soit
comme une œuvre en état d’inachèvement. Un même violon, un même piano ne
sonnent pas de la même façon selon le musicien qui en joue. Eh bien ce
que j’ambitionnerais, ou ce que l’amour me fait ambitionner, c’est que
la personne aimée puisse "sonner" d’une manière plus émouvante, plus
personnelle, grâce à ma présence, à mon attention, à ma vigilance, que
sans moi. J’ambitionnerais qu’elle n’eût pas pu être autant elle-même
sans moi qu’avec moi.»
Ceci vaut pour n’importe quel amour ? «Cela
vaut même pour le travail du professeur, qui est de rendre la pensée
aussi contagieuse qu’une émotion ! Ce qui me semble le plus
analogiquement proche de cet amour que j’évoque, c’est la
complémentarité de deux solistes jouant une partition piano-violon, où
chacun soutient le chant de l’autre, le porte, lui apporte un surcroît
de couleur, de chair, de rythme, et par conséquent de vitalité.»
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Yuguerten
Consultant chartiste
Consultant chartiste
Yuguerten


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Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:44

[quote="Pixon"]L'Allemagne place des bons de trésor d'un montant de 4.56 milliards ayant maturité de 2 ans avec un taux de 0% .

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Lma3koul houwa li kaydoum Very Happy
Germany set record low yields at a two-year bond sale.
The country sold some €4.56 billion zero-coupon notes at a yield of 0.07 percent. Demand remained healthy at 1.7 times the offering, similar to earlier auctions this year.

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:47

[quote="Yuguerten"]
Pixon a écrit:
L'Allemagne place des bons de trésor d'un montant de 4.56 milliards ayant maturité de 2 ans avec un taux de 0% .

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Lma3koul houwa li kaydoum Very Happy
Germany set record low yields at a two-year bond sale.
The country sold some €4.56 billion zero-coupon notes at a yield of 0.07 percent. Demand remained healthy at 1.7 times the offering, similar to earlier auctions this year.

c'est toute la Finance qui se retrouve ébranlée là !!!

est ce qu'on a tellement peur de placer son argent en banques qu'on se permet de les offrir à un Etat (devenu un coffre fort pour l'occasion) avec un taux réel négatif !!!!
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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:47

hamadallah a écrit:
Cgi lwil flwil
C:camelotte
G:group
I:invest

حاول ياأخي إدخال تعديل على هدا السهم وذلك من خلال بيع ربع الأسهم ومعاودة شرائها بأقل ثمن هذا إذا تأكدت أن السهم لازال في النازل أظن أن هنا في المنتدى من يجيد لغة الكراف ليعطيك لسيبل حاول ألا تتعلق بهذا السهم فهناك خطورة واضحة ونفسيتك لا تستطيع الصبر والنفس الطويل حظ موفق
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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:50

Aïe

Immigration : les pays les plus et les moins attractifs
Quels sont les pays qui attirent le plus d'immigrés, quels sont ceux que leurs habitants quittent le plus ?

Solde migratoire 2007-2011
Rang Pays Solde migratoire Rang Pays Solde migratoire
1 Etats-Unis 4 954 924 96 Togo -5 430
2 Emirats arabes unis 3 076 634 97 Swaziland -6 000
3 Espagne 2 250 005 98 Sao Tome and Principe -6 496
4 Italie 1 998 926 99 Tonga -8 196
5 Russie 1 135 737 100 Micronesie -9 000
6 Australie 1 124 639 101 e-a Bosnie Herzégovine -10 000
7 Canada 1 098 444 101 e-a Commores -10 000
8 Arabie Saoudite 1 055 517 101 e-a Guinée-Bissau -10 000
9 Royaume-Uni 1 020 211 101 e-a Lettonie -10 000
10 Qatar 857 090 105 Liban -12 500
11 Singapour 721 738 106 Gambie -13 742
12 Afrique du sud 700 001 107 Mongolie -15 001
13 Allemagne 550 001 108 Samoa -15 738
14 France 500 001 109 Ca Vert -17 279
85 Mayotte -303 180 Ouzbekistan -518 486

……………. …………….
86 Polynésie française -413 181 Maroc -675 000
87 Belize -972 182 Perou -724 999
88 Saint Lucie -1 000 183 Zimbabwe -900 000
89 Namibie -1 494 184 Philippines -1 233 365
90 Montenegro -2 508 185 Indonesie -1 293 089
91 Virgin Islands (U.S.) -3 604 186 Mexique -1 805 238
92 Suriname -4 998 187 Chine -1 884 102
93 e-a Grenade -5 000 188 Pakistan -1 999 998
93 e-a Madagascar -5 000 189 Bangladesh -2 908 015
93 e-a St. Vincent et les Grenadines -5 000 190 Inde -2 999 998
Source : Banque mondiale
Source : Banque mondiale

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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:52

K c k tu me conseil
Deja on m a dit de croiser les bras c est ce que j ai fait j ecris sur le forum de temps en temps pour abaisser ma soufrance si vous voulez que je ferme mon bec je le ferais avec plair
Mais sachez que mon seul moyen de communiquer c est ce forums
Psst sachez bien que si ma femme decouvre mes pertes en bourse ca sera mon last day(dernier jour) car elle était 100000%contre alors que moi je faisait le héro tellement on m a lavEr le cerveau
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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Mai 2012 - 12:57

hamadallah a écrit:
K c k tu me conseil
Deja on m a dit de croiser les bras c est ce que j ai fait j ecris sur le forum de temps en temps pour abaisser ma soufrance si vous voulez que je ferme mon bec je le ferais avec plair
Mais sachez que mon seul moyen de communiquer c est ce forums
Psst sachez bien que si ma femme decouvre mes pertes en bourse ca sera mon last day(dernier jour) car elle était 100000%contre alors que moi je faisait le héro tellement on m a lavEr le cerveau

COMBIEN DE PERT EN % ? Votre Portfeuille tu parle seulement de cgi vous n'avez pas d'autre action ?
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MessageSujet: Re: Séance du Mercredi 23 Mai 2012    Séance du Mercredi 23 Mai 2012   - Page 4 Icon_minitime

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