Bourse: Les secteurs qui résistent encore
Agroalimentaire, boissons, banques…
Ils superforment le marché depuis le début de l’année
Cela dit, il faudra prendre en considération la liquidité des valeurs
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Alors que le Masi continue à creuser ses pertes, certains secteurs enregistrent un bon parcours depuis le début de l’année. Ceci dit, il faudra être sélectif puisque une ou deux valeurs parfois soutiennent la performance de l’indice sectoriel A moins de se positionner sur des actifs jugés sûrs, mais moins rémunérateurs, les épargnants peuvent encore prendre quelques risques sur le marché actions. Après l’effondrement quasi général des indices sectoriels en 2012, certaines valeurs ont mieux rebondi depuis le début de l’année. Celles du secteur des boissons (Brasseries du Maroc et Oulmès) résistent mieux depuis deux ans à la dépression du marché. Après avoir échappé à la chute collective l’année dernière (+5,57%), l’indice sectoriel affiche une performance de 3,93% depuis début 2013. Au-delà de la performance des cours, ce sont également des valeurs de rendement, ce qui est un élément attractif dans le contexte actuel du marché. Brasseries du Maroc et Oulmès distribuent sans discontinuer les dividendes depuis 2002.
Après pratiquement huit mois de cotation en 2013, l’indice sectoriel agroalimentaire a déjà absorbé les pertes accumulées ces deux dernières années. Il affiche une performance de 18,86%. Excepté Lesieur Cristal, toutes les valeurs du secteur sont en hausse depuis le début de l’année. Les plus fortes progressions sont réalisées par Cosumar (21,64%) et Unimer (12,94%). La première se rattrape sur les pertes enregistrées en 2011 et 2012. La seconde, elle, affiche une évolution en yoyo de même que Lesieur. En revanche, le cours de Centrale Laitière suit une évolution constante. Il s’est amélioré de 8,13% depuis janvier après des gains de 4,38% en 2011 et 5,19% en 2012. Dari Couspate et Cartier Saada sont également en rattrapage. Globalement, la baisse des cours des agroalimentaires ces deux dernières années a été en partie compensée par les dividendes.
D’autres secteurs, notamment les banques, la distribution émergent depuis le début de l’année. Mais il faudra être sélectif sur les valeurs. La performance de l’indice sectoriel est parfois rehaussée par une ou deux valeurs. C’est le cas du secteur Logiciels et services informatiques (2,57%) où seuls HPS et S2M s’inscrivent en hausse. Au niveau des banques, BMCE Bank (+22,81%) et dans une moindre mesure CIH (2,17%) et Attijariwafa bank soutiennent la performance
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]sectorielle. Cela dit, sur une période plus longue, seules BCP et Attijariwafa bank ont réalisé de bon parcours. Auto Hall, Label Vie suivent la même tendance au niveau des distributeurs. Stokvis Nord Afrique retrouve des couleurs depuis le début de l’année (+37,50%). Idem pour Risma et Lydec. Le cours de l’hôtelier enregistre un gain de plus de 75% et celui de la société de services aux collectivités 21%. Avec une hausse annuelle de 20%, CTM porte le secteur des Transports.
Si le bon comportement de ces valeurs pourrait susciter l’intérêt de nouveaux investisseurs, il ne faudrait pas cependant se précipiter. Au-delà du comportement des cours, la liquidité des valeurs doit également être prise en considération. Et, les petits volumes échangés sur le marché aujourd’hui peuvent être un sérieux frein. De petites transactions sur certaines valeurs se traduisent par des variations excessives, ce qui peut biaiser l’appréciation de l’épargnant. Les professionnels de marché conseillent de se positionner sur des valeurs liquides. Ce qui réduit un peu plus les options. Même les valeurs vedettes peinent aujourd’hui à drainer des volumes acceptables.