Fait : Note du Haut-commissariat au Plan. Analyse : Selon la dernière note du HCP sur la croissance, l’activité économique nationale se serait légèrement améliorée au quatrième trimestre 2013, avec un PIB en augmentation de 4,8%, en glissement annuel, contre 4,0% un trimestre plus tôt et +2,3% au T4 2012. Cette performance serait attribuable à l’orientation favorable du secteur primaire dont la contribution à la croissance globale aurait atteint 2,8 points tandis que les activités non-agricoles auraient poursuivi leur ralentissement amorcé depuis le début de l’année, limitant leur hausse à +2,2%, contre +4,0% la même période une année auparavant. Par secteur, la baisse de l’activité BTP se serait atténuée par rapport au début de l’année, se situant à -0,8%, contre -5,9% et -4,6% aux premier et au deuxième trimestre 2013. Toutefois et en dépit d’un léger redressement des ventes de ciment et d’une quasi-stagnation du flux des crédits immobiliers accordés aux promoteurs immobiliers, l’activité du secteur se situerait toujours en dessous de son niveau tendanciel à moyen terme. Pour leur part, les industries de transformation se seraient redressées de +0,7% en glissement annuel, après une baisse de -0,2% un trimestre auparavant. Pour l’ensemble de l’année 2013, la croissance du secteur serait restée en dessous de la moyenne. L’activité minière se serait, quant à elle, légèrement améliorée au quatrième trimestre 2013, affichant une croissance de 0,2%, en variation annuelle, après une baisse de 3,2% un trimestre auparavant. L’amélioration des perspectives de la demande indienne, après plus de trois trimestres de baisse, aurait favorisé une reprise des exportations de l’acide phosphorique. Plus vigoureuse, l’activité du secteur énergétique aurait crû de près de 3,3% au quatrième trimestre 2013 redevable à la hausse de la production d’électricité suite à une amélioration de la demande des ménages. A contrario, la production du pétrole se serait inscrite en baisse de 3,8%, au profit d’une reprise des importations de carburants. De leur côté, les activités tertiaires auraient continué de dynamiser la croissance nationale, toutefois à un rythme moins soutenu par rapport à 2012, consécutivement au repli du rythme de croissance de la valeur ajoutée des administrations publiques. En revanche, la valeur ajoutée touristique aurait poursuivi son redressement, enregistrant une croissance estimée à +4,6% en variation annuelle, contre +4,4% au troisième trimestre. Au volet des prix, le rythme de croissance des prix à la consommation aurait poursuivi son ralentissement pour le deuxième trimestre successif, établissant le taux d’inflation à environ +1,3% en glissement annuel, contre +1,7% et +2,4% respectivement aux deuxième et troisième trimestre. Pour sa part, l’inflation sous-jacente aurait progressé de +1,7%, au quatrième trimestre 2013. A l’international et dans un contexte marqué par l’amélioration des échanges mondiaux, la demande adressée au Maroc aurait affiché une hausse annuelle estimée à +3,5%, ayant notamment profité aux exportations des biens d’équipement et particulièrement aux fils et câbles électriques, au moment où les expéditions de phosphate et de ses dérivés auraient baissé de 3,9% en glissement annuel. Au volet de la demande, la consommation des ménages aurait limité sa progression à +3,9% (vs. +5,4% une année auparavant), en dépit d’une amélioration de l’offre de produits agricoles et d’une modération relative des prix à la consommation. Pour sa part, la formation brute de capital fixe aurait poursuivi sa tendance haussière, quoiqu’en essoufflement, se hissant de 0,9% en glissement annuel, contre +0,5% un trimestre auparavant. Cette tendance s’est traduite par une augmentation des importations de biens d’équipement de 12,4% et des crédits à l’équipement de 2,4%. Par secteur, l’investissement dans le secteur du BTP aurait enregistré une atténuation de sa tendance baissière puisque l’encours des crédits aux promoteurs immobiliers aurait limité sa contraction à -0,4% à fin novembre, contre -4,7% au mois de janvier. Au volet des perspectives, le taux de croissance pour le premier trimestre 2014 serait, dans l’ensemble, moins soutenu qu’une année auparavant, consécutivement à la faiblesse des précipitations durant la campagne agricole qui se profile. En revanche, les activités hors agriculture devraient profiter de la hausse de 5% de la demande mondiale adressée au Maroc. Cependant, la contribution de la demande intérieure à la croissance serait moins favorable qu’une année auparavant, sous l’effet d’une baisse des revenus ruraux et d’un repli de l’offre de produits agricoles. Globalement, sous l’hypothèse d’une campagne céréalière en dessous de la moyenne et d’un redressement d’environ 3,2% des activités hors agriculture, le rythme de croissance économique national devrait reculer, au premier trimestre 2014, pour se situer aux environs de 2,3%, en glissement annuel, contre 3,8% une année auparavant. Conclusion : Consolidation à la hausse du rythme de croissance de l’économie marocaine au T4 2013 comparativement au trimestre précédent, grâce à l’orientation favorable des activités agricoles au moment où les branches non agricoles auraient poursuivi leur décélération. |