[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]l'estimation du beta pour les sociétés cotées:
classiquement le calcul du beta pour les société cotées est fait par la regression linéaire simple (méthode des moindre carrées) des performances d'une action (variable expliquée) par les performances du marché (variable explicative).
la relation est modélisée comme suit:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]avec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]: le risque premium exigé par les investisseurs pour investir en actions au lieu de l'actif sans risque
.: Beta de l'action = Covariance (R.actif, R.marché) / Variance (R.marché). représente la sensibilité de l'action en question au risque premium.
rien de sorcier pour le moment, ces informations sont connues par les plus novices en analyse fondamentale. la question est
comment estimer plus précisément le fameux beta ??
1- le choix de l'indice du marché est primordial pour le calcul du béta. typiquement on choisi un indice représentatif de l'ensemble du marché. Au Maroc, vu l'étroitesse du marché, le problème ne se pose pas vraiment. le MASI, indice pondéré par la capitalisation de toutes les valeurs, remplit cette fonction, quoique un peu loin de refléter l'exposition aux risques de l’économie dans sa globalité.
2- le choix de la période des données. l'effet cycles peut biaiser les résultats si elles sont basées sur une période marquée plus par une tendance forte ( à la baisse ou à la hausse). typiquement les analystes choisissent une période de 5 ans avec des données mensuelles (60 observations au total).
3-
le proxy du taux sans risque. on parle bien de proxy, par ce que la notion de taux sans risque est purement théorique, en pratique aucun actif n'est dépourvu de risque.
on s'accorde que les bons de trésors issus par les gouvernement représente le meilleur proxy en terme de risque de défaut de paiement, mais les avis divergent sur la maturité à choisir. Tandis que certains favorisent pour des maturités courtes ( 3 mois ou 6 mois), étant moins exposés au risque de défaut et au risque de liquidité. mais vu qu'ils sont plus exposés au risque de réinvestissement, d'autres penchent plus les maturités longues, en occurence les BT de 5ans, qui reflètent mieux les attentes "futures" des investisseurs en économie.
Néanmoins, l'estimation obtenue sur la base de ces données, n'est considérée que comme une
"valeur brute du béta". les etudes empiriques montrent que les bétas ont une tendance à osciller autour de 1. d'où l'utilisation du
"Blume Adjustment" pour calculer un beta mieux tourné vers le future
:
Beta ajusté = 2/3 beta brut + 1/3 *1En conclusion, malgré que le modèle du MEDAF est largement utilisé, il s'avère qu'il a une faible force explicative dans certains cas. d'autres modèles essaient de redresser ce coté, comme le modèle de Fama-French (FFM) ou le modèle Pastor-Stambaugh (PSM), en incluant la sensibilité à la taille, l'aspect fondamental (book value/market value) et la liquidité de chaque action.