Séance du Vendredi 17 Avril 2009

Le
groupe Bencherki, qui avait décidé l’an dernier de céder des parts
importantes de Diac Salaf au CMKD (Consortium Maroco-Koweïtien CMKD),
et plus précisément à la filiale Al Ajial, compte aujourd’hui inviter
un autre partenaire dans le tour de table de la société de crédit à la
consommation. Et pas n’importe lequel. Les actionnaires cherchent à
s’allier particulièrement à une banque étrangère capable d’assurer à
Diac Salaf un refinancement conforme à la charia’a. Dans ce but, Diac
Salaf serait à la recherche d’une option «halal» pour disposer
d’argent. L’an dernier déjà, la société, qui s’était rapprochée de
CMKD, avait obtenu un agrément de la part de Bank al Maghrib pour
développer des produits alternatifs. «Les responsables ont du se rendre
compte qu’ils n’avaient pas l’expertise suffisante pour développer ces
produits particuliers, d’où leur intention de s’adosser à une banque
étrangère», confie un professionnel. De fait, les actionnaires doivent
maintenant reformuler une demande auprès de la banque centrale. Al
Ajial l’a informé de cette intention le 26 janvier dernier. Les
actionnaires se donnent jusqu’au mois de juin prochain pour lui
présenter un dossier complet et bien ficelé. Il s’agit d’une demande
modificative de l’agrément en question comprenant les desseins du
groupe. Comprenez par là que la banque centrale ne devra pas donner son
avis sur la nature de l’activité de Diac Salaf (puisqu’elle l’a déjà
fait l’an dernier), mais seulement sur l’identité de ce nouvel entrant.
Une question reste cependant posée: quelle part les actionnaires
actuels comptent-ils réserver au nouveau partenaire ? Va-t-il en
prendre la majorité ? Et si tel est le cas, Bank Al Maghrib
acceptera-t-elle de lui donner un nouvel agrément, surtout s’il s’agit
d’une banque islamique ? Le rendez-vous est donc pris pour les semaines
prochaines.