SALAFIN : Des réalisations en légère hausse
Fait : Publications des résultats semestriels 2009.
Analyse : Au terme du premier semestre 2009, SALAFIN
affiche un encours net de crédit en quasi-stagnation comparativement au
31/12/2008 à M MAD 3 089,8, recouvrant :
- Un accroissement de 12,8% de l’encours de crédit à la
consommation à M MAD 1 841,5, profitant notamment de la poursuite du
déploiement du réseau d’agences de sa maison mère
- Et, un
recul de 14,1% à M MAD 1 248,2 des immobilisations données en
crédit-bail et en location, en raison de l’effet combiné d’un
essoufflement des ventes automobiles et du déclin de l’activité LOA
suite aux changements réglementaires opérées à partir de 2007.
Au volet refinancement, l’encours des dettes de
SALAFIN s’affermit de 5% à MAD 2 Md, tiré essentiellement par un
élargissement de 30,1% à M MAD 1 305,5 des titres de créance émis Ces
derniers représentent désormais 65% du portefeuille de refinancement,
contre 52,4% une année auparavant.
Dans ce sillage, le PNB de SALAFIN se hisse de 3,2% par rapport au
S1-2008 à M MAD 134,5, intégrant une augmentation de 91,6% de la marge
d’intérêt et un effritement de 22,2% du résultat des opérations de
crédit-bail et de location. Pour leur part, et dénotant d’une bonne
maîtrise de son activité, les charges générales d’exploitation
s’allègent de 4,3% à M MAD 39,3, améliorant, de facto, le coefficient
d’exploitation de 2,3 points à 29,2% qui demeure le plus faible du
secteur.
En dépit d’une politique de gestion de risque prudente, le taux de
contentieux se détériore de 1,4 points à 10,3% pour un taux de
couverture de 69,3% (contre 73,2% au 31/12/2008), traduisant la montée
des risques liée à la crise économique.
Au final, et intégrant une dotation nette de reprises de M MAD 22,5
(contre M MAD 3,5 au 30/06/2009), la capacité bénéficiaire s’améliore
de 3% à M MAD 55,7.
Conclusion : Face à une conjoncture sectorielle
difficile, SALAFIN semble récolter le fruit de sa politique de
diversification. En effet, l’équilibrage de son portefeuille de
créances via un désengagement progressif de l’activité automobile
s’avère aujourd’hui un choix judicieux compte tenu des difficultés que
connaît le secteur actuellement. De même, la filiale du Groupe BMCE
BANK semble capitaliser sur la bonne maîtrise de ses charges pour
atténuer le ralentissement de son activité. Toutefois, le maintien de
la qualité du portefeuille de la société devrait être au centre de ses
préoccupations notamment dans un contexte de crise et de pertes
d’emploi supposant un durcissement des critères de sélection des
clients.