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 Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End

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Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeVen 4 Déc 2009 - 18:23

Des temps de turbulence financière


Le
vent tourne! On le sait, la situation financière du gouvernement et des
grandes institutions publiques et privées est inquiétante. Faut-il
blâmer la crise internationale, la politique économique nationaliste ou
est-ce le résultat de deux ans de politique sociale de Abbas El Fassi?

Ce qui risque d’aggraver la situation davantage, c’est que l’Etat
s’est engagé sur des projets qu’il va devoir honorer dans les mois à
venir. Je citerai à titre d’exemple, le renforcement de l’action
sociale, le soutien aux secteurs touchés par la crise et les grands
chantiers et projets à financer. Face à ces engagements colossaux, on
note un niveau d’épargne qui se dégrade, des réserves en devises qui
fondent comme neige au soleil, des comptes extérieurs qui se
détériorent, et des recettes fiscales en chute libre.

Mais si la crise internationale est une situation inévitable, l’Etat
marocain aurait pu lisser la crise de liquidité que le Maroc connaît,
en faisant preuve de plus de prudence financière dans ses ambitions
-qui très souvent dépassent ses moyens (…). Et encore plus, lorsque ces
ambitions répondent à un objectif politique ou idéologique.
Quand
Abbas El Fassi a repris les rênes du gouvernement en octobre 2007, on
s’est demandé comment le Maroc allait réussir la transition entre deux
profils diamétralement opposés. Driss Jettou avait mené le gouvernement
pendant quatre ans avec une croissance exceptionnelle, mais qui s’est
faite au détriment des couches sociales démunies. El Fassi est ensuite
venu pour rééquilibrer la balance sociale, et s’est montré plus
flexible avec les syndicats qu’avec le patronat (10% d’augmentation du
SMIG et des recrutements massifs). Aujourd’hui, la vision sociale d’El
Fassi a mis à plat le plan DVD, et l’administration est redevenue ce
mammouth qui pèse très lourd dans les finances publiques!

La crise de liquidité provient aussi du fait que l’Etat -à travers
tous ses organes- a très rarement intégré la notion de risque dans sa
politique d’investissement, et s’est laissé emporter par une vision
«nationaliste» qui se voile les yeux. Regardez par exemple combien de
projets initialement menés par des investisseurs étrangers ont été
repris par la seule Caisse de Dépôt et de Gestion, pour ne parler que
de ce bras financier pour le développement. Ce fonds de pension a
tellement investi ces dernières années, que le départ de Mustapha
Bakkoury en juin dernier, a même coïncidé avec le plafonnement de la
capacité d’endettement de la CDG, à en croire une source bancaire.
Aujourd’hui, son successeur Anas Alami fait preuve de haute voltige
financière pour sortir la Caisse de ce cul-de-sac. Il fait appel à la
Caisse Marocaine des Retraites pour se donner plus de moyens pour
financer les dernières décisions d’investissements de la CDG. Le
conseil de la CMR vient en effet d’approuver la révision de sa
politique de placement en réduisant de 82% à 60% ses placements en bons
du trésor. Ceci permettra à la CDG de dégager près de 12 milliards de
dirhams à placer dans des actions non cotées et cotées, de quoi
financer le projet Renault, le Bouregreg ou encore les 32% de
Méditélécom.

Il est aujourd’hui indispensable de créer les «gardes-fous»
nécessaires afin de mieux cadrer les actions de l’Etat. Créer des
murailles de Chine entre la vision politique, la vision financière et
la vision de développement, devient un «mal nécessaire» pour éviter
d’engager toutes les liquidités d’un pays dans des projets qui servent
l’image et l’ego, mais pas ses fondamentaux. Et pour appuyer mon
raisonnement, je m’inscrirai en droite ligne avec les propos tenus par
le Gouverneur de Bank Al-Maghrib. Ce Monsieur, au passé riche en
expériences, qui a négocié entre autres le Programme d’Ajustement
Structurel des années 80, a souligné dans les colonnes d’Economie &
Entreprises (septembre 2009) son inquiétude sur la situation actuelle:
«Si l’on se remémore l’enchaînement des événements, il y a vingt-cinq
ans, on comprendra mieux la vigilance à laquelle nous appelons».


Hassan M. Alaoui
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Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeVen 4 Déc 2009 - 18:25

BMCE :

Médicapital Bank,
un démarrage difficile




La sérénité qu’affiche Jaloul Ayed trahit un petit malaise. «Tout ce
qui se dit à propos de mon départ de BMCE Bank est fallacieux. Mon
engagement n’a jamais été aussi fort envers ma banque et mon
président», s’indigne-t-il. L’Administrateur Directeur Général de la
banque de Othman Benjelloun ne comprend pas pourquoi son départ à
Londres a été interprété comme une disgrâce. Car il restera
effectivement dans les instances de la BMCE. «Ce qui change, c’est que
je m’impliquerai davantage dans le développement des activités à
l’international en 2010», assure-t-il.
En effet, depuis quelques semaines, les rumeurs les plus folles
circulent à propos de Monsieur International de la BMCE à cause des
mauvaises performances de la banque marocaine mais de droit anglais
qu’il a conceptualisé et déployé pour le compte de son président. La
santé financière de Médicapital Bank est sujette à interrogations.
Entre 2007 et 2008, la filiale londonienne de BMCE Bank a perdu presque
16,3 millions de pounds (200 millions de dirhams). Depuis son
lancement, elle est maintenue sous perfusion. «L’investissement de
démarrage était important. Et cet effort a été visible car avec les
normes IFRS, on ne peut pas amortir les frais d’établissement qui se
sont établis à 14 millions de pounds. Cela a naturellement affecté
notre rentabilité pendant les deux premières années», explique Ayed.
Dans l’esprit du banquier, Médicapital reste une structure saine et les
pertes qu’elle a amoncelées sont une donnée tout à fait normale pour
une banque qui vient de démarrer. L’important pour lui est de
stabiliser les coûts pour éviter qu’ils n’impactent encore plus les
résultats. Et c’est chose faite puisqu’un retour au seuil de la
rentabilité est attendu pour fin 2009. «A partir de 2010, nous espérons
même un profit de l’ordre de 5 à 10 millions de dollars», assure Ayed.
Si en effet, des pertes de 16 millions de pounds pour une banque
anglaise en création n’est pas un montant alarmant, la communauté
bancaire s’inquiète sur l’avenir de ce projet. «Je reste réservé quant
à la réussite de ce projet et à son avenir. Honnêtement avec la crise,
c’est toute une remise en question qui s’impose», glisse un haut
responsable d’une banque marocaine de la place. Ce qui compliquera le
plan de redressement, selon notre banquier, c’est la difficulté de plus
en plus pesante de lever des fonds sur le marché international pour les
déployer ailleurs. «Même s’ils (ndlr: dirigeants du groupe) réussissent
ce pari, ils le feront avec un coût loin d’être compétitif»,
explique-t-il.
Une banque orientée vers l’Afrique
C’est la philosophie même du projet qui est donc remise en question. Au
départ, Médicapital a été créée pour réaliser une reconfiguration
complète des activités de BMCE Bank à l’international. C’est le bras
armé du groupe bancaire sur le continent. Depuis Londres, elle
développe l’activité de banque corporate, d’investissement et de
marché, servant de relais entre les investisseurs européens et
l’Afrique et entre les Africains eux-mêmes. Une banque basée à Londres
a certainement plus d’atouts à faire valoir qu’une banque marocaine
basée au Maroc. Les Européens auront une structure près de chez eux, et
qui plus est, dans le pays où la réglementation financière est la plus
stricte. C’est une assurance. Pour les Africains, avoir affaire à une
banque londonienne est une référence qui pourrait transcender les
sensibilités politiques qu’ils pourraient avoir avec un pays africain.
Le projet a été donc bien pensé et Benjelloun l’a doté de toutes les
conditions de réussite. Il l’a ainsi autorisé à reprendre toutes les
filiales internationales du groupe et à se servir de son réseau
commercial dans le monde pour ratisser les opportunités
d’investissement. En somme, Médicapital Bank devrait constituer autour
d’elle un bloc international solide et autonome.
Mais la jeunesse de la banque dans un contexte de marasme économique
mondial et ses coûts élevés ont fait qu’elle a eu besoin d’un soutien
financier supplémentaire. La première augmentation de capital a été
réalisée en 2008 à travers l’intégration par Médicapital Bank de la
succursale de Paris. L’opération s’est faite par une simple cession
d’actifs de cette succursale à sa marraine londonienne en contrepartie
d’émissions de titres. Ce qui a eu une incidence directe sur son actif
réel qui est ainsi passé de 41 millions de pounds en 2007 à 290
millions en 2008.
Mais cette opération est en réalité restée sans aucun impact réel sur
la trésorerie puisqu’il s’agit d’un échange d’actions. En filigrane,
les managers de la BMCE voulaient jouer sur les mouvements
intra-groupes sans avoir à débourser de fonds. Or, si ce scénario a
marché pour l’acquisition de la succursale de Paris, il n’a pu être
exécuté pour l’intégration de la succursale de Madrid. En juin 2009, le
groupe BMCE a préféré injecter du cash dans le capital: 30 millions de
pounds. En fait, explique le management, cette augmentation n’aurait
pas eu lieu si l’intégration de la succursale de Madrid s’était faite
selon le planning initial, c’est-à-dire avant fin mars 2009.
Naturellement, cette intégration aurait dopé encore plus les actifs de
la banque et l’aurait prémunie contre une situation fragilisée. «Mais
pour différentes raisons, nous avons préféré attendre et prendre tout
notre temps avant d’intégrer la filiale espagnole», justifie Ayed. Pour
le moment donc, l’intégration de la filiale de Madrid n’est que
fonctionnelle: partage d’actifs et implication dans la gestion.
Conquérir l’Afrique à partir de l’Europe
Face aux besoins en financement de sa filiale qui ne vont certainement
pas s’arrêter de sitôt, le groupe BMCE pourra-t-il continuer à la
soutenir? Devra-t-il faire appel à un soutien extérieur? C’est une
piste qui pourrait s’avérer incontournable pour soutenir un projet qui
reste incontestablement visionnaire. Le seul hic est que ce dernier
n’est pas venu au bon moment à cause de la crise et que beaucoup
d’argent a été investi pour son lancement. Logé dans le prestigieux
immeuble du Juxon House, son train de vie est des plus fastueux. Dans
une City où le revenu annuel d’un cadre junior commence à 50.000 pounds
(626.556 dirhams), ses cadres sont parmi les mieux rémunérés. Débauchés
des grandes banques opérant dans la place (Lehman Brothers, Goldman
Sachs, Morgan Stanley…), ils ont été payés au prix fort pour réaliser
la vision du Président Benjelloun: conquérir l’Afrique à partir de
l’Europe. «J’agissais dans un environnement complètement cosmopolite où
il y avait des anglais, des français, des espagnols, des tunisiens… et
j’ai été agréablement surpris par le niveau des compétences extrêmement
élevé», raconte un ancien cadre dans cette banque.
Depuis son lancement, Jaloul Ayed supervisait lui-même le projet. Deux
fois par mois, il partait à Médicapital pour suivre les moindres
détails du projet, y compris les recrutements. Son ambition était de
faire de Médicapital Bank la marque internationale de la BMCE.
L’appât du gain
Mais il n’y a pas que cette raison expansionniste. On raconte qu’en
créant Médicapital Bank, Benjelloun voulait contourner les contrôles
sévères de Bank Al-Maghrib en matière d’acquisition de produits
dérivés. Les autorités marocaines ont toujours été fermes là-dessus (et
c’est heureusement ce tour de vis qui a permis au système financier
marocain d’échapper à la crise). Mais cette barrière paraissait
frustrante pour Benjelloun et Ayed qui voyaient que les banques
internationales se développent grâce à ces produits sophistiqués.
Alors, quoi de plus ingénieux que de créer une banque internationale?
Seulement voilà. A l’époque où Médicapital a été mise en place,
l’euphorie financière était à son apogée. Les marchés croulaient sous
le poids des liquidités et des bonus extravagants. Il était facile pour
une entreprise de lever des fonds avec très peu de fonds propres. En
2008, la crise financière arrive. Le cash se tarit et les coûts de la
«lady londonienne» dépassent ses revenus (voir encadré). En plus, la
livre sterling perd presque 45% de sa valeur. En fait, le président se
rend rapidement compte qu’il a mis en place une institution
prestigieuse, une machine à broyer des capitaux, et que même la BMCE
Bank n’a pas les moyens de suivre. Il était d’autant plus perturbé que
la tourmente de Médicapital Bank coïncide avec un repli d’activité au
Maroc, et un recentrage du groupe à Casablanca (gel de Cap Retail,
difficultés chez Hanouty, retrait de M’Dina Bus). BMCE Bank veut
désormais se concentrer sur ses métiers financiers. Et pour cela, elle
a besoin d’une architecture cohérente où les fonds et les opportunités
d’investissement pourraient circuler d’une façon fluide aussi bien au
niveau national qu’international. C’est le plan qu’Ayed exécutera à
partir de 2010. Non sans difficulté, car la question du financement de
tous ces projets va sûrement se poser avec insistance.
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeVen 4 Déc 2009 - 18:25

LE PARI RISQUE DE BMCE EN AFRIQUE :


«Sur un plan stratégique, couvrir l’Afrique à partir de Londres est
un pari surdimensionné». Ce consultant financier n’hésite pas à
remettre en question un modèle de business que les managers de la BMCE
considèrent «fondamentalement sain». L’erreur que la BMCE a commise,
selon notre source, c’est qu’elle veut drainer des capitaux à partir
d’une place anglaise ultra-sophistiquée et à des années-lumière de la
réalité du marché africain. Ce marché n’est pas très bien organisé et
le climat des affaires est souvent épinglé par les agences de notation
mondiales à cause des délais de paiement, de la corruption, du
clientélisme… De plus, les considérations politiques compromettent la
viabilité des projets, même les projets souverains. Comment une banque,
soumise à un contrôle draconien des autorités britanniques, va-t-elle
opérer avec toutes ces incertitudes sur son cœur de business? C’est
probablement pour contrer ces mauvaises surprises que la Banque a eu
une politique d’alliances avec les responsables africains. Le tour de
table de ses filiales en Afrique compte des personnalités africaines.
Histoire de les avoir à ses côtés dans les moments difficiles.
Et
malgré cela, le risque est toujours présent. Et ce n’est pas pour rien
que beaucoup d’investisseurs mondiaux en Afrique ont plié bagages. «Il
faut être extrêmement strict sur la gestion du risque et sur le
contrôle des investissements et du financement réalisés», appuie Thomas
Rocafull, Directeur Associé du cabinet Sia Conseil. «Si les autres
banques ne se sont pas lancés dans ce marché, c’est qu’il y a un réel
risque à prendre avec un très grand sérieux», ajoute-t-il. Il n’y a
qu’à voir l’exemple du Crédit Agricole français qui a cédé tout son
réseau africain à Attijariwafa bank. Les craintes des analystes
consultés par Economie & Entreprises se basent aussi sur le fait
que les clients européens qui pourraient recourir à Médicapital dans
leurs investissements africains sont en train de rapatrier leurs fonds
à cause de la crise et se replient sur leurs marchés traditionnels dans
une démarche de gestion de risque.
Agrandir le réseau
Toutes ces contraintes sont
d’ordre macro-économique. La BMCE doit y avoir certainement pensé mais
elle a voulu quand même tenter l’aventure. Cependant, ce qui n’est pas
compréhensible, c’est le fait qu’elle ait créé une structure coûteuse
en Europe pour servir l’Afrique alors qu’elle n’a pas encore une forte
pénétration de ce marché qui lui permettrait une remontée
d’opportunités d’investissement. «Il aurait été plus judicieux d’opérer
le schéma contraire: agrandir le réseau et le superviser par une
structure mondiale par la suite», analyse un banquier.
Le plan de déploiement en force ne sera opérationnel qu’en 2010. Le
groupe compte en effet créer et acquérir de nouvelles banques aussi
bien dans l’Afrique francophone qu’anglophone et lusophone. Le tout
sera chapeauté par deux têtes de file: Médicapital Bank à Londres et
Bank Of Africa (BOA), où le groupe de Benjelloun compte monter en
puissance pour en prendre le contrôle d’ici la fin de l’année. L’idée
est de faire intervenir chacune des deux banques dans un esprit de
synergie: BOA dans tout ce qui concerne le business du cash et du
corporate banking, et Médicapital pour le conseil, les besoins en
financement en devises et la structuration financière.
Dans une stratégie plus globale, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis
sont des marchés où Médicapital Bank compte avoir un positionnement
fort dans l’avenir, compte tenu du partenariat stratégique qu’ils ont
avec le continent noir. De cette manière, la banque de Londres
ambitionne d’être le catalyseur de tous les investissements qui entrent
ou qui sortent de l’Afrique. Tout cela se fera principalement via le
réseau BMCE.
Un partenaire étranger?
Avec ce plan,
Benjelloun a confirmé son sens aiguisé dans les affaires, mais il a
oublié que sa filiale de Londres n’est qu’une naine dans le cercle des
banques mondiales. Il y a peu de chances que le réseau africain de la
BMCE suffise pour soutenir les méga-projets africains et les risques
souverains que cette région apporte avec elle. Pour Médicapital Bank
qui veut devenir la marque internationale de toute l’Afrique, ses
moyens restent très limités. Pour répondre à de gros contrats émis par
les gouvernements ou les grosses structures africaines, l’adossement à
une banque internationale solide en fonds propres est la seule
garantie. Mais cette option est écartée. «Nous n’avons pas invité à ce
stade de nouveaux partenaires bancaires dans le tour de table de nos
entités en Afrique. Toutefois, pour les grands financements, nous nous
adressons aux plus grandes banques avec qui nous avons des relations
privilégiées d’une manière fonctionnelle et transactionnelle», explique
Ayed. Médicapital Bank a ainsi travaillé comme banque conseil dans le
projet de l’aéroport de Dakar, avec BNP Paribas. Ailleurs dans le
continent, ce sont les filiales qui servent d’ascenseur. Sa filiale
Axis à Tunis a réussi ainsi un joli coup, en introduisant l’opérateur
télécom Tunisiana en Bourse. Et en termes de clientèle, la banque a
plus d’une cinquantaine de banques africaines correspondantes qui
utilisent ses services de transferts, et plus d’une soixantaine
d’entreprises clientes de différents secteurs en Afrique.
Les opportunités en Afrique peuvent être intéressantes à long terme.
Mais en attendant, ce sont de sacrés investissements qui s’annoncent
pour la BMCE. Si l’option de l’adossement capitalistique à un groupe
international est exclue, comment la banque compte-t-elle financer tout
son plan de déploiement? Déjà qu’actuellement, personne ne sait comment
elle compte financer la méga-acquisition de Méditel (400 millions
d’euros)!
La solution est peut-être juste à côté. Etant donné que le modèle de la
BMCE repose sur l’extension de la plate-forme commerciale en Afrique,
Attijariwafa bank pourrait avoir un grand apport. Après le rachat des
activités du Crédit Agricole, la banque de l’ONA est devenue la
première banque marocaine en termes de réseau en Afrique. En somme, les
deux concurrents sont complémentaires. Si ce rapprochement se réalise,
le rêve de Benjelloun deviendrait le rêve de tout le Maroc: constituer
une force de frappe marocaine inégalée à l’international. «Peu probable
comme scénario, mais le raisonnement se tient», glisse-t-on du côté de
la BMCE. La réflexion est ouverte.
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aymour

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Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Empty
MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeVen 4 Déc 2009 - 18:26

fan a écrit:
aymour a écrit:
Amiir a écrit:
aymour a écrit:
c'est drôle quand je vois la SNEP a 450 DH, il y a le souvenir des blocs échangé sur la dite valeur a 1600 DH je crois quelque jours après son intro qui me reviennent a l'esprit a chaque fois, comme quoi il n y a pas que nous pauvres petits porteurs PPP qu'on se fait avoir.
LA GRANDE QUESTION C'EST :
Est ce que les anciennes plus bas de fin 2008 début 2009 vont elles se briser ou non???
Cette question est valable pour SNP et d'autres valeurs. La raison est qu'on est encore loins de la fin décembre Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_neutral Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_neutral

si tu veut parler d'un MASI a 9385 points, je crois pas qu'on va en arriver jusque la, mais bon ceux qui ont de bonnes valeurs dans leurs portefeuilles n'ont pas grand chose a craindre.

quelles sont les bonnes valeurs, aujourd'hui?????? Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_smile Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_eek

bah je pensais a IAM, LYD ....

en parlan de IAM elle cloture a 133DH Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_lol Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_lol Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_lol .
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aymour

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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeVen 4 Déc 2009 - 18:30

Pelican a écrit:
aymour a écrit:
Pelican a écrit:
aymour a écrit:
walhila la 7ta dak sefrioui 3endou zher dyal tarrou !!! il a investie le haut standing et le résidentiel touristique (fadesa) a la fin de la vague euphorique qui a caractérisé le secteur immobilier durant les 5 dernières années, en plus zaydha b une cimenterie w b CIH, je crois que il a malheureusement pris trop confiance en lui quand il a vue ses action quintupler de la sorte et maintenant on vois ou ca mène, comme quoi il faut toujours garder les pieds sur terre.


Addoha a permis à des milliers de marocains d'échanger des baraques par des habitats en bonne et du forme. Avec un prix de 200 000 dhs ( 300 000 en vérité ), des milliers de familles ont accédé à la propriété. Ce n'est pas rien.

justement c'est ça, il aurait du rester dans le sociale et ne pas changer de stratégie du jour au lendemain en misant énormément sur le haut standing et dans des projet tels le résidentiel touristique a savoir saidia ou encore une cimenterie ou encore la banque CIH et en s'endettant en plus, ce que je voulait dire c'est qu'a force de vouloir tout faire trop vite on fini par tomber dans des situation peut confortable, et crois moi j'en sé quelque chose.

-CIH déja vendu. Le perte est déja provisionnée lors de la cloture du 31/12/2008.

-La cimenterie c'est un projet personnel de Sefroui qui n'a pas de relation directe avec Douja prom addoha.

-La majeure partie du business d'addoha est orientée social : Dixit le pdg d'addoha himself ( je pense entre 70% et 85% ).

dans ce cas veuillez excusez mon ignorance Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_study .
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeSam 5 Déc 2009 - 22:43

CDG : Les résultats consolidés publiés… dimanche




La Caisse de Dépôt et de Gestion vient de rendre publics ses résultats
semestriels consolidés (au 30 juin 2009), le premier arrêté semestriel
en normes IFRS au sein du Groupe. Jusque-là, rien d’anormal.

Ce
qui est étonnant, par contre, c’est de constater que le bras financier
de l’Etat a publié ses comptes dimanche dernier, dans un quotidien de
la place. Ce n’est certainement pas le bon exemple à suivre en matière
de communication financière. Pourquoi avoir choisi justement un
dimanche, qui plus est le lendemain de l’Aïd El Adha, moment où
particulièrement la plupart des Marocains s’activent autour des bons
mets à base de mouton ? Serait-ce pour passer inaperçu, comme le font
certains établissements qui présentent des résultats en berne ? Cela a,
en tout cas, aiguisé notre curiosité.
S’il n’est pas possible de comparer les résultats semestriels
consolidés au 30 juin 2009 à ceux réalisés à la même période l’année
dernière, il ressort toutefois des chiffres rendus publics que le PNB
atteint 2,1 Mds de DH, au moment où le résultat net s’établit à –201,7
MDH et que le résultat net part du Groupe laisse apparaître une perte
nette de 190,6 MDH. Ceci explique-t-il cela ? Peut-être.
Par métier, ce sont la Banque & Activités financières qui plombent
les résultats du Groupe, affichant une perte de 307,7 MDH, suivies par
la rubrique «Autres»
(-97,9 MDH) et la branche Aménagement immobilier et touristique qui
dégage une perte de 38,6 MDH. Seule l’Assurance, avec 253,6 MDH, sauve
la mise, sans pour autant réussir à résorber complètement les déficits
enregistrés dans les autres métiers.
Par ailleurs, l’attestation des commissaires aux comptes attire notre
attention sur quelques points, dont notamment le risque encouru dans le
processus de liquidation ou de restructuration de certaines filiales
(BNDE, Papelera de Tetuan), les contrôles fiscaux en cours pour
certaines sociétés consolidées (CIH, Lido, RGF, Paradise), ainsi que le
risque de continuité d’exploitation affectant certaines entités du fait
des pertes cumulées au 31 décembre 2008 (Royal Golf de Fès, Cellulose
du Maroc et Aiglemer).



Dernière édition par Admin le Sam 5 Déc 2009 - 22:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeSam 5 Déc 2009 - 22:43

Entretien : Abdelatif Jouahri à cœur ouvert



Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 6763_z

* S’il est encore tôt pour parler de l’après-crise puisqu'il existe
encore des risques importants, cela n’empêche que le Maroc doit
poursuivre ses réformes structurelles et garder l’œil sur son
environnement externe.

* Une restructuration industrielle s’impose et pourrait être très utile au Maroc dans l’après-crise.

* Il ne faut pas que le Royaume tombe dans un plan d’ajustement
structurel en veillant à ne pas avoir de déficits budgétaires
importants ...

* Crise, stabilisation de la crise et après-crise, Abdelatif
Jouahri, le Wali de Bank Al-Maghrib, nous livre son point de vue sur la
démarche à suivre.

-
Finances News Hebdo : Hier, vous disiez que le politique ne voit pas
plus loin que la traite commerciale et qu’il faut voir de près les
mesures à entreprendre pour un développement pérenne de notre économie.
Est-ce là une critique des mesures d’urgence entreprises au lendemain
de la crise, ou bien pour celles de l’après-crise, s’il y en a ?



- Abdelatif Jouahri : Quand je dis le politique, ce n’est pas
caricatural; c’est une boutade pour dire simplement qu’il regarde les
choses presque sous la pression des évènements. Il doit faire face à
des exigences internes comme les obligeances syndicales ; il est
également obligé de faire face à des évènements internationaux qui
influent sur l’économie marocaine comme la hausse du prix du baril de
pétrole ou des matières premières…

C’est pour cela que je dis qu’il est obligé de faire face à la
conjoncture de manière ponctuelle qui fait que le court terme dépasse
parfois la vision à moyen terme.

Pour avoir été ministre des Finances, je sais ce que c’est !
D’ailleurs, ce n’est pas spécifique au Maroc. Tous les gouvernements
doivent gérer l’urgence. Ce sont ces évènements et aléas qui se
succèdent et qui obligent le gouvernement à réfléchir davantage à court
terme qu’à moyen ou long terme.



- F. N. H. : Quelle est votre lecture de la préparation du Maroc à l’après-crise ?

- A. J. : D’abord, il y a beaucoup d’interrogations qui se posent
encore sur la sortie de crise. J’ai d’ailleurs donné l’exemple des
chiffres qu’on attendait au troisième trimestre aux Etats-Unis et dont
les résultats ont été moins forts que prévu, ce qui remet en cause même
les prévisions de délais de sortie de crise. Par ailleurs, voyez ce qui
se passe maintenant, notamment la crise de Dubaï qui se retrouve avec
50 milliards de dollars qui ne sont pas remboursés. Imaginez la lame de
fond que cela a au niveau des marchés financiers, la confiance qui va
se contracter… Tout ça pour vous dire que ces prévisions sont très
volatiles.
Il y a encore des risques, notamment au niveau des banques européennes
puisqu’on ne sait pas encore exactement le niveau des pertes dans leur
bilan.

Ce sont là autant de facteurs qui font qu’on ne peut pas encore
parler de préparation de sortie de crise. Mais ce qu’il faut faire,
c’est procéder à une gestion de stabilisation de la crise et, en même
temps, quels que soient les délais de sortie de crise, il faut plancher
sur les réformes structurelles que le gouvernement est en train de
mener.

Et c’est ça qu’il faut accélérer, mettre un suivi et rectifier le
tir s’il le faut, non pas parce que l’on s’est trompé, mais parce que
l’environnement extérieur nous impose une adaptation rapide. Et c’est
de cette manière que le Maroc pourra non seulement limiter les
conséquences négatives de la crise, mais aussi être au rendez-vous dans
l’après-crise.



- F. N. H. : La reprise ne peut pas se faire sans demande privée,
mais celle-là semble compromise par le taux élevé de chômage. En même
temps, quand on limite les mesures de lutte contre la crise au maintien
des emplois, on biaise les chances de maintien de la croissance et de
la compétitivité. Comment faire face à ce dilemme ?

- A. J. : Ce sont là des choix politiques difficiles ! On disait
que dans la gestion du court terme, que veut un gouvernement ? Qu’il
n’y ait pas de malaises sociaux, de mécontentement social ou une
expression brutale de ce mécontentement.
Mais parfois, il me semble, personnellement, qu’il y a deux choses à
envisager. La première est qu’il faut procéder à une restructuration du
tissu industriel marocain. Je crois qu’il y a des unités qui sont
viables, d’autres sont viables sous certaines conditions, tandis que
d’autres unités sont condamnées. Les évolutions imposent que certains
n’ont plus leur place. Ils peuvent toujours fusionner ou trouver des
solutions ; c’est ce que j’appelle la restructuration industrielle.
Il faut peut-être qu’il y ait une aide à cette restructuration,
vraisemblablement dans le cadre d’émergence. Des fonds qui font que
dans la compétitivité, ce sont des scénarios envisageables et
envisagés.

Cette restructuration est importante surtout qu’historiquement,
nous avons eu des entreprises qui sont des patrimoines familiaux ou
individuels; mais dans la compétition actuelle, leur restructuration
devient terriblement nécessaire pour assurer leur survie.



- F. N. H. : Surtout que sur le plan extérieur, la compétitivité industrielle entre les différents pays devient très difficile …

- A. J. : Absolument ! Quand on parle de restructuration, c’est
justement pour baisser le point mort au niveau des coûts. Plus ce point
baisse, plus le Maroc deviendra compétitif. Dans ce cadre-là, la
restructuration du tissu industriel marocain peut aider précisément
dans le cadre de la préparation de l’après-crise.



- F. N. H. : Et quelle serait la deuxième chose à envisager en plus de la restructuration de l’industrie marocaine ?

- A. J. : Il faut également améliorer la valeur ajoutée de la
production marocaine en y apportant de l’innovation et des technologies
modernes, sans oublier qu’il faut surtout connaître les marchés et
s’adapter à une demande extérieure de plus en plus mutante sur le plan
quantitatif et sur le timing. Actuellement, les demandes se font sur de
petites quantités et sur des timings limités, avec des modèles qui
changent très rapidement.
Et ce qu’on souhaite, c’est développer un secteur bancaire qui puisse
accompagner ces efforts par des financements aussi bien au niveau
national qu’international.



- F. N. H. : Dans cette configuration, quel sera votre rôle en tant que Banque centrale ?

- A. J. : Notre rôle est de faire en sorte que si nous luttons
contre l’inflation ou, au moins, que nous maintenons l’inflation à des
taux limités, nous contribuerons à la baisse des taux qui font que, là
aussi, ils concourent à l’amélioration du coût global de nos
marchandises et, par conséquent, à l’amélioration de notre
compétitivité à l’international.



- F. N. H. : Quelles seraient les mesures à entreprendre en plus de
ce que vous venez de citer pour ne pas tomber dans un plan
d’ajustement, ce que, comme vous le dites, le Maroc doit absolument
éviter.

- A. J. : J’ai vécu un Plan d’ajustement que j’ai piloté et je
sais assez ce que c’est pour dire que nous devons éviter cela ! Parce
qu’un plan d’ajustement signifie que les équilibres macroéconomiques
partent en l’air. C’est-à-dire que vous faites des déficits budgétaires
importants, que votre inflation part en flèche, que vos réserves de
change diminuent, etc.

Ça veut dire, grosso modo, que tous les éléments constitutifs de l’équilibre macroéconomique commencent à flancher.

Et c’est pour cela que je dis : attention, c’est comme ça que l’on commence ! Un petit déficit, puis on pousse un petit peu …

Et quand le déficit augmente à l’international, les pays s’en
rendent compte et la prime de risque augmente aussi. Et quand vous
voulez emprunter, soit vous le faites à des conditions drastiques,
voire invraisemblables, soit vous ne trouvez pas preneur.

C’est-à-dire que quand vous lancez votre emprunt, les gens ne
souscrivent pas ou souscrivent très peu. D’un autre côté, quand vous
financez le déficit sur le plan intérieur, vous avez une éviction du
secteur privé. En effet, si vous voulez lutter contre l’inflation et
que l’Etat prenne le gros des financements intérieurs, cela veut dire
que vous marginalisez le secteur privé et son financement.

De ce fait, vous entrez dans un cercle qui n’est pas vertueux; par
conséquent, vous aboutissez à des situations où parfois vous devez
passer par un programme d’ajustement structurel avec des mesures
invraisemblables.


- F. N. H. : À votre avis, en matière de finances publiques, comment
peut-on justement améliorer les recettes fiscales et maîtriser les
dépenses sans pour autant compromettre la croissance ni accabler le
secteur privé ?

- A. J. : D’abord, jongler n’est pas aussi simple en vue d’avoir les résultats escomptés. Alors on essaye !

Pour répondre à votre question, il faut maîtriser la dépense par
l’optimisation de la recette et la rationalisation de la dépense.
Évidemment, c’est ce que le gouvernement a fait durant ces dernières
années, puisque les recettes ont augmenté de façon importante grâce
notamment à la révision des règles fiscales. On a également essayé
d’aller vers des niches en enlevant tout ce qui est exonéré sans
justification de cette exonération. On a également amélioré le
recouvrement et la productivité. C’est vrai qu’il y a eu des résultats
intéressants.

Maintenant, le problème est qu’il ne faudrait pas que la dépense
participe au maximum à la création de richesse. Cette dernière ne passe
que par une amélioration de la productivité…



- F. N. H. : Et la Loi de Finances 2010, dans quelle mesure
pensez-vous qu’elle a préservé le pouvoir d’achat des citoyens et
comment appuie-t-elle les chantiers sociaux comme le développement
durable, à titre d’exemple ?

- A. J. : La Loi de Finances 2010 a pris à cœur le fait de
préserver le pouvoir d’achat et de participer à la demande interne en
baissant certains impôts et en maintenant le soutien à la Caisse de
Compensation, en prévision d’une hausse du prix du baril de pétrole.

Sans oublier l’effort monumental pour soutenir l’investissement public.

En même temps, la Loi de Finances a prévu des réformes
structurelles d’envergure, notamment dans les secteurs de la Santé, de
l’Education et de la Justice.

D’ailleurs, pour cela, il a fallu creuser un peu le déficit qui passe de 2 % à 4,5 % en 2010, mais ce n’est pas bien grave.

Il est vrai que cette Loi a été élaborée sur un certain nombre
d’éléments comme un prix du baril à 75 dollars, en plus des prévisions
faites par les organisations internationales.

Maintenant, l’environnement change de manière rapide et le prix du
baril peut repartir à la hausse à cause de la baisse du Dollar ou au
moindre incident sur le plan international, notamment une guerre contre
l’Iran. Ce qu’il faut, c’est que le Maroc poursuive ses réformes
structurelles au niveau interne tout en assurant un suivi et une
évaluation de ses efforts pour pouvoir être réactif et rectifier le tir
s’il y a lieu. C’est ce qu’il faut quand on évolue dans un
environnement qui change rapidement.



- F. N. H. : Vous disiez que le souhait est de développer un
secteur bancaire à même de soutenir les efforts d’investissements, mais
le contexte de crise semble durcir les conditions d’accès au
financement. Et la réunion de novembre avec les banques sur la hausse
des taux, à quoi a-t-elle abouti ?

- A. J. : Nous nous sommes réunis avec les banques le 26 novembre
plus exactement. Les banques affirment ne pas avoir touché aux
conditions d’accès au crédit pour tout ce qui relève du domaine social
et celui des PME. Pour le reste, il y a eu une réévaluation de la prime
de risque.

Chaque banque évalue la conjoncture pour établir cette prime.
Chacun est libre dans ses décisions. Le secteur étant libéralisé, il ne
faut donc pas tomber dans la concertation entre les banques. Nous
veillons à la concurrence et la compétitivité entre ces dernières et
tout acte de concertation ou d’entente sera sanctionné !


- F. N. H. : Depuis quelques semaines, nous avons en des échos sur la
frilosité de certaines banques à accorder des crédits à des
particuliers, de même que certains clients assurent s’être vu appliquer
des taux en hausse.

- A. J. : Je voudrais passer ce message : les organes de presse et
des médias ne doivent pas relayer des rumeurs. Ils n’ont qu’à venir
vers nous pour avoir toutes les informations fiables. Bank Al-Maghrib
défend justement sa crédibilité à travers le travail continuel sur la
communication. Et nous sommes ouverts pour répondre à toutes les
questions.

Pour revenir à votre question, il faut signaler que l’enquête
trimestrielle de BAM n’a révélé aucune exagération. Il n’y a rien à
signaler dans ce sens.
Pour tout vous dire, au moment de la crise, BAM fournissait toute la
liquidité nécessaire dont le secteur bancaire avait besoin, de 15
milliards de DH, jusqu’à atteindre 22 milliards par semaine. En
contrepartie, il n’était absolument pas question de durcir les
conditions du crédit de la clientèle touchée par la crise.



- F. N. H. : La centrale de risque était attendue pour fin octobre. Où en êtes-vous ?

- A. J. : Elle a démarré le 26 octobre. S’il y a eu du retard,
c’est essentiellement parce qu’il fallait se faire accompagner de
partenaires ayant une expérience en la matière, mais aussi par ce qu’il
y a eu des changements apportés à l’architecture du projet. Les
premières consultations commencent à venir. Si certaines banques sont
encore en retard, il faut le comprendre, car il faut mettre toute une
plate-forme informatique et des ressources humaines en place.

Le crédit-bureau ou la globalisation de l’information financière est un élément très positif pour le Maroc.

Dossier réalisé par I. Bouhrara & S. Es-siari
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeSam 5 Déc 2009 - 22:46

ECONOMIE

Conférence-débat : Abdellatif Jouahri répond aux questions de l’auditoire




* On ne peut rester indifférent devant un exposé aussi cohérent et
logique du gouverneur de BAM. Voici quelques extraits du débat avec
l’auditoire.

* La politique de prises de participations de la CDG doit être sujette à une régulation.

* Le contribuable est appelé à jouer le jeu de la transparence.

* Les investisseurs étrangers doivent apporter 30% du montant de leurs investissements en devises.


*
Jusqu’à présent, les autorités monétaires n’ont pas accordé l’agrément
à une banque islamique pour s’implanter au Maroc. A quoi est due cette
hésitation ?

* Le gouverneur a tenu à informer qu’il y a, au sein de Bank
Al-Maghrib, une cellule de réflexion qui veille au développement de la
finance islamique. La baisse du taux de la TVA de 20 à 10%, dans le
cadre de la Loi de Finances 2010, est quelque chose de concret.

En ce qui concerne l’autorisation d’ouverture d’une banque
islamique, la Banque centrale avait reçu des demandes de la part de
plusieurs pays du Golfe et du Moyen-Orient. Le gouverneur ne pouvait
donc accorder l’autorisation à l’un et ignorer la demande de l’autre,
parce que cela pouvait créer des problèmes politiques.



* Quel est l’intérêt de la CDG à investir dans le Club Med sachant
que cette prise de participation s’est traduite par une dépréciation
d’actifs à cause de la crise financière ?

* S’exprimant en termes quelque peu généraux et tout en qualifiant
la CDG de bras droit de l’Etat, le gouverneur a indiqué que l’Etat peut
bien garder des participations majoritaires dans les institutions
financières. Mais ces dernières doivent être traitées sur un pied
d’égalité avec les autres où l’Etat ne détient pas de participations
majoritaires. Et là Jouahri a annoncé la mise en place d’une piste de
réforme avec la régulation de la politique de prise de participations
de la CDG.


* Quid de la fiscalité comme levier de développement économique ?

* Le gouverneur a tenu à préciser que «nous n’avons pas plusieurs
solutions pour réaliser les objectifs arrêtés par la politique
économique». Il pendait à la Caisse de compensation dont les capacités
restent encore limitées.

Et pour que la fiscalité puisse jouer le rôle qui est le sien, le
contribuable doit accepter de jouer le jeu de la transparence. C’est à
partir de ce moment-là que l’on exigera de l’Etat ce que le client lui
doit.



* Emploi : Qu’en est-il des déclarations relatives à la limitation de la hausse du SMIG ?

* A ce sujet, il a rappelé l’ensemble des aspects sociaux contenus
dans le dernier rapport de Bank Al-Maghrib. Mais cela ne l’empêche pas
de dire que, dans le contexte actuel, celui qui a un emploi doit
s’estimer heureux et là, il a fait allusion au sit-in des
diplômés-chômeurs devant le Parlement.



* Quelle appréciation sur les investissements directs étrangers ?

* Jouahri a insisté sur la nécessité pour les opérateurs étrangers
de ramener au moins 30% de leurs investissements en devises. «On ne
peut accepter d’être frit dans notre propre huile», a-t-il conclu d’un
ton ironique.



Dossier réalisé par I. Bouhrara & S. Es-siari
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeSam 5 Déc 2009 - 23:24

J'adore ce Jouahri. Il dit tout haut, ce que les autres pensent tout bas...

Quelques questions que j'aurais aimé posé à ce grand Monsieur:

1 Pourquoi le Maroc avait augmenté son taux directeur au moment même où tous les pays du monde l'avait baissé pour sortir de la Crise? Ne souffre t-on pas acctuellement de cette messure qui a pour effet d'etouffer l'investissement?

2 Pourquoi on ne liberaliserait pas commplétement le secteur des Banques et Assurances au Maroc en levant toutes les barrières à leurs Créations? Ne gagnerait-on pas à avoir des Banques plus compétitives qui Offriraient aux Clients des produit à des coûts plus compétitifs?

3 Quelles mesures Concretes de réforme du tissu industriel proposera t-il? Mesures Fiscales? Finacières? Formations des Resources? Foncières? (les 4 F) ou bien Législatives? Manageriales? Technologique?.....

Je n'exige pas une réponse signé Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_smile Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_smile Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_lol
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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeDim 6 Déc 2009 - 11:30

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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeDim 6 Déc 2009 - 21:18

Bonjour,
Le débat concernant la grippe H1N1 ayant pris de l'ampleur, on lui dédie une rubrique spéciale dans l'espace libre débats afin de ne pas interférer avec la bourse.
Prière de poster l'ensemble de vos messages sur le sujet dans cette rubrique, ainsi que de participer au sondage.
Et merci pour votre compréhension.
Salutations

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MessageSujet: Re: Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End   Séance du Vendredi 04 Décembre 2009 + Week End - Page 11 Icon_minitimeDim 6 Déc 2009 - 21:54

Renault songe à produire en algérie.

http://www.leblogauto.com/2009/12/renault-songe-produire-algerie.html
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