AFFAIRE TASLIF Le directeur commercial figurerait sur la liste.Le feuilleton de l’escroquerie dont a fait l’objet la société de
crédit à la consommation Taslif, via sa filiale Salaf, est loin d’être
terminé. Après la publication, hier lundi 15 mars, d’un communiqué
officiel où la société filiale du groupe Saham, filiale conjointe des
groupes Sanam (famille El Alj) et Saham (Moulay Hafid Elalamy),
reconnaît les faits et détaille les tenants et les aboutissants, une
autre information de taille a filtré dans la journée d’hier. En effet,
10 personnes ont été arrêtées par la police suite à l’éclatement de
l’affaire. Cinq d’entre eux font partie du personnel de Salaf dont un
«cadre dirigeant». Ce dernier serait, selon nos sources, le directeur
commercial. Tout en reconnaissant l’arrestation de ces personnes, le
numéro deux du groupe Sanam, Mohamed Benzakour n’évoque pas le directeur
commercial et se limite à dire qu’il s’agit d’un cadre dirigeant. Autre
question qui demeure en suspens par rapport à cette affaire, malgré les
propos rassurants du communiqué officiel, l’impact de cette affaire sur
les comptes de Taslif.
«La valeur exacte
du parc sera fixée
d’un commun
accord avec Bank
Al-Maghrib».
La restitution des camions a
bel et bien été réalisée
Pour une société de crédit à la consommation de petite
taille, la centaine de millions de DH dont parle le communiqué peut
faire vraiment mal.
«Cela représente 10% de l’encours des crédits
octroyés par Salaf», lance Benzakour. Mais ce dernier reprend son
discours rassurant en réaffirmant que la restitution des camions a bel
et bien été réalisée. A l’issue de cette opération, le parc représente
8% des actifs de la société.
«La valeur exacte de ce parc sera fixée
d’un commun accord avec Bank Al-Maghrib», précise Benzakour. Autre
zone d’ombre liée à l’affaire, les appels anonymes qu’ont reçus nos
confrères de L’Economiste, ayant révélé l’affaire. Ces appels
indiquaient que les personnes arrêtées ne seraient que des boucs
émissaires.
«C’est la presse qui a fait de telles déclarations et
c’est à elle de les justifier et les élucider», conclut Benzakour.