HPS :
Nous comptons ouvrir
des filiales au Sénégal et en Inde » La Nouvelle Tribune : Quels sont les objectifs du PowerCard
Users Meeting ?M. Mohamed Horani, : Le PowerCard Users Meeting est
un évènement que nous avons l’habitude d’organiser tous les deux ans. Il
s’agit d’une plateforme d’échange entre HPS, en tant qu’éditeur de la
famille PowerCard, et les utilisateurs de ce produit qui sont en grande
partie des banques, mais aussi des opérateurs télécoms, la grande
distribution, les sociétés du crédit à la consommation, les pétroliers,
etc.
Lors de cette édition, les échanges ont porté sur plusieurs sujets :
l’état de l’industrie du paiement, les perspectives d’évolution du
secteur, les nouveautés de notre produit, nos nouvelles solutions et
services, etc. L’objectif est de susciter les commentaires, les
suggestions et les critiques de nos partenaires afin qu’on puisse
améliorer notre produit et nos services.
L’évènement est aussi l’occasion de se remettre en question et c’est ce
que nous avons fait en étalant devant nos clients les difficultés que
nous avons par rapport à certains aspects de ce secteur. Nous
sollicitons par la même occasion leur aide, étant donné que nous avons
des relations de partenariats avec nos clients et fournisseurs. Cet
évènement est enfin une occasion pour permettre à nos clients de tisser
des relations entre eux. Bref, le PowerCard Users Meeting est une riche
plateforme d’échanges entre HPS et ses utilisateurs venant d’une
soixantaine de pays, de culture et d’expériences différentes.
Quelles sont aujourd’hui les tendances lourdes du secteur du
paiement électronique et comment se positionne HPS dans cet
environnement qui évolue rapidement ?La tendance lourde du marché est surtout liée à l’utilisation des
nouvelles technologies, notamment le mobile, pour rendre accessible les
services financiers à une population aussi large que possible. Le
challenge pour les opérateurs est d’arriver à mettre en œuvre des
technologies permettant aux populations pauvres et isolées d’accéder aux
services financiers. Il y a une convergence de vue sur cet objectif de
tous les acteurs : banquiers, opérateurs télécoms, politiciens, société
civile, régulateurs, etc.
Au Maroc, nous avons 26 millions de porteurs de mobiles et ce sont donc
26 millions d’utilisateurs potentiels de cette technologie qui pourront
accéder aux services financiers.
Et dans cet environnement, HPS s’est bien préparée. D’ailleurs, nous
avons fait deux annonces majeures lors de cet évènement. D’abord, il y a
l’annonce de la nouvelle version PowerCard, la version III, qui sera
disponible dès cette année. Ensuite, nous avons informé nos clients de
la disponibilité d’un nouveau module de PowerCard, la solution MobiTrans
(la transaction mobile) qui est une réponse à l’évolution du paiement
électronique sécurisé via le mobile.
Vous avez annoncé l’acquisition de l’entreprise française ACP
Qualife. Qu’apporte-t-elle à HPS ? Peut-on avoir également plus
d’informations sur les nouvelles filiales qui seront ouvertes en Inde et
au Sénégal ?Pour ACP Qualife, c’est devenu une réalité. On a eu l’accord du
CDVM. C’est une société française de service informatique qui a des
activité très pointues dans deux domaines : l’intégration et
l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour les tests et la qualification
logiciels. Ils ont des savoir-faire très intéressants et d’excellents
sites.
ACP Qualife sera d’un apport important pour HPS dans plusieurs domaines.
D’abord, elle compte un portefeuille riche et varié de comptes
constitués de grandes banques et d’entreprises françaises dont BNP
Paribas, Air France, La Poste, etc. Il s’agit ainsi pour nous d’accéder à
ces comptes à travers cette filiale 100 % HPS. Ensuite, c’est une
source de savoir-faire et de ressources humaines pour faire face à notre
croissance attendue sur le continent européen. Enfin, cette filiale
permettra de développer d’importantes synergies avec HPS.
Par ailleurs, l’ouverture de nouvelles filiales rentre dans le cadre de
notre stratégie de proximité avec la clientèle et de pénétration des
marchés dynamiques. Nous comptons ouvrir des filiales au Sénégal et en
Inde d’ici début 2011. Notre présence en Asie du Sud-Est et
particulièrement en Inde est dictée par le fait que cette région recèle
un fort potentiel de croissance avec des pays émergents. Et étant
considéré comme un des acteurs majeurs du secteur, nous souhaitons avoir
une part de marché à la hauteur de notre rang dans cette partie du
monde.
Propos recueillis par Moussa Diop jeudi 10 juin 2010