Journée du 31/12/08 & 01/01/09

Bonjour

Notre plus grande erreur de ces derniers mois c'est d'avoir cru en les promesses du gouvernement et des
institutionnels qui dés que la crise s'est manifesté ont changé d'habit et ont commencé à parler de valorisation correcte de la majorité des entreprises cotées.

Nous avons aussi commis une erreur en pensant que les institutionnels vont revaloriser à la hausse leurs portefeuilles à l'approche du 31/12/2008. C'était sans comprendre leurs stratégies : En effet, ils sont sortis du marché dés le premier semestre 2008. En outre, pour un rendement du portefeuille pendant ces 5 dernières années, certains fonds (comme celui de la CIMR) ont vu leurs mises multipliées par 6.

Certaines capitalisations ont été plus impactés que d'autres. Cela, n'est pas du à leurs fondamentaux, ni à leurs comportement technique qui pouvait nous laisser espérer une stabilisation sinon un rebond majeur à partir d'un certain seuil. Ces capitalisations ont souffert, et nous avec, de la composition de leurs actionnaires. Cette donne, à mon avis, a été occultée, même si on entend ici et là que la part des investisseurs étrangers est négligeable. Delta Holding, Berliet ou SRM ont souffert de ce désengagement. Matel de son coté a souffert du retrait massif du capital risqueur qui était présent dans son capital. Hps a vécu le même couchemar. Certains de ces fonds ont acquis les actions parfois à leur nominal, et après une période d'incubation et d'introduction en bourse de leurs titres, ils peuvent se donner le privilège de réaliser la
ventes des actifs détenus parfois en multipliant leurs mises initiales par 15 (cas de hps par exemple).

Ce que j'ai appris personnellement, c'est que lorsque la décision de désengagement est ordonnée, la question du prix de vente est reléguée au second degré. L'important c'est de dégager le cash, même si ce retrait peut
occasionner des pertes. Au niveau national, les Opcvm ont pâtis des ordres de rachats massifs des " grands " petits porteurs. Certains de ces porteurs sont des investisseurs particuliers, mais aussi en majorité des
investisseurs institutionnels qui délèguent une partie de leurs actifs à des organismes de placement privés.

Mais qui sont donc ces institutionnels qu'on imagine parfois tantôt comme des zorros sauveurs tantôt comme des fantômes magouilleurs. Ils sont les deux ! Mais ils ne représentent finalement que nous, les petits porteurs. Les fonds de la CNSS déposé chez la CDG, les fonds gérés par les compagnie d'assurances, et ceux de prévoyances social ne sont finalement que l'argent des ouvriers, des cadres, des pensionnaires, des militaires, ... En somme, les institutionnels sont la somme des forces vives et actives de ce pays. Il est donc raisonnable de sécuriser ces actifs, voir les consolider en réalisant les bénéfices engendrés par l'investissement. A long terme, la politique de nos zinzins peut être qualifiées de raisonnable. La majorité d'entre eux, n'a pas d'actifs toxiques étrangers. Maintenant si la politique des zinzins est logique, les tactiques qui en découlent ne sont pas de la propreté qu'on pouvait espérer. Le maillon faible, c'était le petit porteur spéculateur qui à plusieurs reprises s'est fait piéger par des changements de tendances parfaitement orchestrées, mais qui tombent à l'eau à la vitesse éclair. Le cas de Snep a été pour le moins un remake d'un film d'horreur sanglant, ou la valeur a passé de 669 à 480 en moins d'une semaine. Quelle avenir pour cette valeur, ou ADH pour lesquelles il est opportun de penser que la majorité du résultat net engendré par l'activité
normal sera, en partie englouti, par les provisionnenemts massifs. Sauf, si le gouvernement ressort encore une nouvelle carte afin d'exonérer les entreprises cotées d'approvisionner, ce qui serait encore plus meurtrier.

Une fin d'année couchemardesque, ou il était très difficile de sortir indemne de ce marché. Les personnes qui ont gagné sont soit ceux qui sont sorti avant Mars, ceux qui ont beaucoup de chance ou bien ceux qui n'ont pas investi du tout.

Alors quelles perspectives pour 2009. Si les langues ici et là, disent que le marché va augmenter ou baisser, je pense qu'il est facile de dire ainsi. Un mouvement qui ne baisse pas a de fortes chances d'augmenter. La stabilisation du marché, en soi, n'est qu'un prélude du futur mouvement à venir. Il n'y’a à l'heure actuelle aucun signe scientifique plaidant pour la reprise. Mais encore une fois, aucun élément scientifique ne pouvait nous avertir sur le fait qu'ADH pouvait multiplier son cours par 6 en moins de 2 ans. Les signaux que nous
avons à notre disposition à l'heure actuelle, c'est d'être prudent, et d'observer. Ceux qui peuvent sortir du marché sans casse, auront toute la liberté de rejoindre la cote si les conditions d'un " retour à la normale "
soient réunies.

Depuis Septembre 2008, le marché est certes baissier, mais il est devenu vraiment anormal et illogique.

Les faiseurs du marché possèdent une partie de la vérité. Le gouvernement a une part de responsabilité pour que tous les acteurs du marché aient la même information partout et en même temps. Le CDVM a un devoir envers les petits porteurs en mettant à leurs dispositions les outils pour une prise de décision. Le Site de la BVC est pauvre, des travaux de modernisation des interfaces rendues au public sont nécessaires.

Espérons que chacun trouve son compte.

Espérons que 1430 / 2009 soit une année de bonheur, de santé et de prospérité
pour tous les musulmans et non musulmans.

Espérons qu'on ai encore le droit d'espérer.



Cordialement.