ATW
Grâce aux orientations stratégiques du plan «Attijariwafa 2012», alliant croissance organique soutenue et acquisitions ciblées à forte valeur ajoutée, le groupe Attijariwafa Bank a renforcé son leadership aussi bien en termes de dépôts que de crédits. Ainsi, les crédits à la clientèle ont bondi de 9,8% à 119,1 MMDH, tirés essentiellement par les crédits de l'équipement et les crédits immobiliers respectivement de 25% à 27,1 MMDH et de 8,4% à 39 MMDH. Dans une moindre mesure, les ressources clientèle se sont appréciées de 0,6% allant de 151,6 MMDH à fin 2008 à 152,5 MMDH six mois plus tard. Cette quasi-stagnation des ressources a comme origine la croissance limitée des DNFR (dépôts non ou faiblement rémunérés) de 0,4% à 105,9 MMDH.
D'ailleurs, la décélération du taux de croissance des dépôts n'est pas uniquement propre à Attijariwafa bank dont la part en termes de dépôts et de créances sur la clientèle se fixe à 26,4% sur le marché national.
C'est un cas général qui a incité, d'ailleurs, Bank Al-Maghrib à réviser à la baisse le taux de la réserve monétaire qui passe de 10% à 8%. En effet, depuis le début de l'année, le besoin de liquidité s'intensifie malgré les deux baisses du taux de la réserve obligatoire effectuées le 1er janvier et le 1er juillet qui ont respectivement permis une injection directe de 11 et 7 milliards de dirhams. Les besoins en liquidité sont passés de 11,7 MMDH au premier trimestre à 17,9 au second puis 21 MMDH au troisième trimestre.
Toujours par rapport aux dépôts, Mohamed El Kettani, président-directeur général de la filiale financière du groupe ONA, a précisé : «la taille des dépôts ne nous intéresse pas, ce qui importe c'est la structure des dépôts,… L'épargne collectée ne se limite pas aux seuls encours collectés par le réseau Attijariwafa bank, il faudrait également prendre en compte celle concentrée dans la bancassurance et la gestion collective». En tenant compte de la collecte supplémentaire de l'épargne sous forme d'OPCVM monétaire et d'encours de bancassurance, le réseau d'Attijariwafa bank a amassé près de 170 MMDH.
C'est dans ce sillage qu'une réflexion est engagée pour procéder à un toilettage des tableaux de bord de l'activité bancaire. Par ailleurs, le PNB consolidé, tirant profit du dynamisme commercial des différents pôles d'activités, s'est bonifié de 11,5% à 5,95 MMDH. Cette hausse trouve son origine dans l'envolée de 50,5% du résultat des activités de marché, allant de 791,3 MDH à 1,19 MMDH d'une année à l'autre.
Alourdies par les coûts des différents programmes d'investissement, de transformation et de développement du groupe, les charges générales d'exploitation se sont accrues de 10,3% à 2,63 MMDH.
A cet égard, le coefficient d'exploitation s'est établi 44,1% contre 44,6% une année auparavant. En substance, le Résultat Brut d'Exploitation s'est hissé de 12,4% à 3,3 MMDH. Évoluant dans un contexte économique peu favorable, le coût du risque s'est renforcé de 60 pbs à 5,5% du PNB. Pour sa part, le résultat net consolidé s'est bonifié de 13,1% à 1,95 MMDH. De facto, le RNPG s'est fortifié de 10,8% à 1,7 MMDH. Sur un autre registre, force est de signaler que la stratégie de développement en Afrique commence à donner ses fruits.
La contribution des filiales africaines aux résultats du groupe est en amélioration. Elles ont, en effet, contribué à hauteur de 15% au PNB consolidé et de 7% au RNPG. D'ailleurs, Attijari bank Tunisie est l'un des principaux contributeurs au RNPG de la banque.
Cette filiale a, d'ailleurs, vu son PNB progresser de 9% à 415 MDH et son résultat net de 28% à 132 MDH. Le nombre d'agences y a été porté à 142 contre 134 à CBAO Groupe Attijariwafa bank et 56 à BIM (Banque internationale pour le Mali). Attijariwafa bank ne fait ainsi que dupliquer le modèle du groupe au Maroc à l'ensemble de ses filiales en Afrique et au Maghreb.
ATW au premier rang des banques de l'UEMOA
Le groupe Attijariwafa bank a conclu, récemment, les opérations d'acquisitions, agréées par les autorités de tutelle, du Crédit du Congo (1re banque de la République du Congo) et de l'Union gabonaise de Banque (3e position sur le marché gabonais). Pour les trois autres banques (la Société ivoirienne de Banque, la Société camerounaise de Banque, et le Crédit du Sénégal), les démarches se poursuivent avec le Crédit Agricole S.A.
afin d'obtenir les autorisations requises. A travers cette opération stratégique, le groupe Attijariwafa bank confirme son rôle de catalyseur d'opportunités entre les opérateurs du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et de l'Europe et consolide sa position en tant qu'acteur régional de premier plan dans le Maghreb et en Afrique subsaharienne. Ainsi, le groupe ne pourra que se placer au premier rang des banques de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), d'autant que le Groupe reste ouvert à toutes les opportunités qui peuvent se présenter en termes de croissance externe
Le Matin 05.10.09