19 septembre 2009
7 questions pour bien choisir ses titres boursiers
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Devenir
riche avec la bourse? Pas facile me direz-vous! Les statistiques
démontrent clairement que le petit investisseur parvient rarement à
battre le marché. Depuis 20 ans, les investisseurs autonomes au Canada
ont connu un rendement moyen de tout au plus 3% (sources ici).
Qu'est-ce qui explique de piètres rendements sur une aussi longue
période? À partir d'aujourd'hui ainsi que dans mes prochains articles,
je prendrai le temps de vous faire découvrir, de façon la plus précise
possible, ma philosophie d'investissement, qui je crois s’avère
suffisamment efficace pour battre ces piètres rendements réalisés par
l'investisseur autonome moyen.
Le
pilier de ma stratégie est basé sur la qualité des entreprises que je
surveille. Je ne perdrai jamais mon temps à évaluer une entreprise que
je ne considère pas comme exceptionnelle. Mais comment puis-je la
définir de cette manière? Il y a plusieurs façons d'identifier ces
sociétés et, à prime abord, j'utilise un filtre en 7 questions pour
déterminer si oui ou non la compagnie en question est digne d'entrer
sur ma liste de surveillance:
La compagnie détient-elle un monopole identifiable?-
Les commerçants sont-ils contraints de vendre le produit de
l'entreprise en question s'ils veulent éviter de perdre des ventes?
- Les marques de commerces de l'entreprise sont-elles facilement identifiables?
- Les consommateurs sont-ils prêts à payer plus cher pour se procurer le produit ou le service de cette entreprise particulière?
-
L’entreprise œuvre-t-elle dans un secteur de commodité où la seule
motivation est de payer le prix le moins cher? Si c’est le cas, les
probabilités sont élevées qui cette entreprise n’est pas exceptionnelle.
La compagnie enregistre-t-elle des bénéfices nets forts et à la hausse année après année?- Les bénéfices par action sont en hausse constante depuis 7 ans (durée moyenne d’un cycle boursier).
-
Les profits nets totaux ainsi que le volume des ventes suivent la même
tendance que les bénéfices par actions. Une trop grande différence peut
signifier qu’il y a anguille sous roche.
La compagnie est-elle financée de manière conservatrice?- La dette totale de la compagnie est plus petite que l’équivalent de 4 années de profits nets annuels.
- La compagnie n’émet pas ou peu de nouvelles actions en circulation.
La compagnie enregistre-t-elle constamment de hauts retours sur investissement?- Le retour sur l’avoir des actionnaires (return on equity ou ROE) est d’au moins 15% depuis les 7 dernières années.
-
Le retour sur l’actif (return on average assets ou ROA) est d’au moins
10% depuis les 7 dernières années. Je surveille davantage le ROA que le
ROE puisque certains dirigeants endettent davantage l’entreprise dans
le but de gonfler artificiellement le ROE.
La compagnie retient-t-elle ses profits nets pour les réinvestir dans ses propres activités et son expansion?- Le ratio de distribution des dividendes de la compagnie (payout ratio) est de moins de 50% des bénéfices par actions.
-
Les capitaux investis pour maintenir les activités d’opération (capital
expenditures) sont constamment très inférieurs aux flux d’argent
générés par les activités opérationnelles (cash from operating
activities).
La compagnie est-elle libre d’ajuster ses prix à l’inflation?- La compagnie est active dans un marché à faible compétition.
-
La valeur ajoutée par les marques de commerces de la compagnie est
suffisante pour que les consommateurs continuent à acheter le produit
malgré l’augmentation du prix.
La valeur ajoutée par la retenue des profits nets de la compagnie augmente-t-elle l'avoir des actionnaires?- Les actifs totaux augmentent-ils plus vite que la dette totale année après année?
Par
Pierre-Olivier Langevin
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