Attijari Intermédiation
Les analystes optimistes pour les prochains mois
La tendance haussière devrait se poursuivre sur le marché Actions.
La tendance haussière des cours, entamée depuis fin septembre 2010, devrait se poursuivre et se consolider durant les prochains mois. C'est ce qui ressort de l'analyse réalisée par Attijari Intermédiation qui fait un bilan à mi-parcours de sa stratégie d'investissement 2010-2011.
Un optimisme appuyé par des événements qui se sont produits durant les cinq derniers mois et qui pourraient être en mesure d'influer positivement sur le marché Actions.
Il s'agit notamment des résultats semestriels qui marquent un net redressement au niveau des résultats opérationnels, de l'annulation de l'opération de cession des 8 % du capital de Maroc Telecom qui a mis fin aux pressions vendeuses sur le marché et enfin de l'opération de fusion entre la BCP et la BPR de Casablanca induisant un engouement pour le titre BCP, et par conséquent, un intérêt prononcé des investisseurs pour le secteur bancaire dans sa globalité.
A noter, que c'est vers le début du mois d'octobre que le marché a amorcé une nouvelle accélération haussière qui s'est traduite par une reprise du MASI d'environ 6 % entre le 5/10/2010 et le 22/10/2010. Cette performance boursière s'est opérée dans un volume moyen quotidien significatif qui s'élève à 345 MDH.
Ceci après avoir marqué un temps d'arrêt durant lequel les investisseurs les plus actifs réaliseraient leurs plus-values. «Toutefois, la durée de cette phase de consolidation a été plus longue que nos anticipations puisqu'elle a perduré près de quatre mois, du 20 juin 2010 au 5 octobre 2010, et clôturant sur une correction de 6,4 % », estiment les analystes d'Attijari Intermédiation. Certains événements seraient derrière cette phase de ralentissement du trend haussier de l'indice boursier de toutes les valeurs cotées.
Il s'agit d'abord de la clôture des OPR (Offres publiques de retrait) sur les titres SNI/ONA. À l'analyse du comportement de l'indice après l'opération stratégique concernant les entités SNI/ONA, les analystes considèrent que les investisseurs actifs ont surestimé la réinjection du cash sur le marché. La mise en pratique des OPR concernant les titres SNI (à1900 DH) et ONA (à1650 DH) devait générer un montant théorique maximal de 23 MMDH.
Les investisseurs optimistes anticipaient quant à eux près de 14 MMDH. Après le déroulement de l'opération, certains institutionnels n'ont pas souhaité y participer, induisant ainsi un afflux de liquidité moins important sur le marché actions.
À cet effet, plusieurs opérations de prise de bénéfice ont marqué cette période. Il y a lieu de citer ensuite l'annonce de cession de 8 % du capital de Maroc Telecom par le gouvernement. Une information qui a tiré techniquement le marché à la baisse durant plusieurs mois.
Selon la même source, les investisseurs prévoyaient un prix de cession qui varie entre 135 DH et 140 DH, largement inférieur au cours du marché. Cette estimation est basée, d'une part, sur une décote de 10 % à 15 % (moyennes appliquées sur le cours des opérateurs télécoms pour ce genre d'opérations), et d'autre part, sur un prix de vente moyen de 158 DH qui est la moyenne entre le cours moyen historique des trois derniers mois et la valeur théorique issue de la valorisation par DCF (Discounted cash flow).
À cet effet, les opérations d'arbitrage ont sanctionné la valeur. Enfin, les souscriptions à l'augmentation du capital Addoha n'ont pas été sans influer négativement sur le marché. En effet, l'annonce de l'augmentation du capital de la société immobilière Addoha à un prix fixé à 95 DH par action contre un cours marché de 121DH a conduit les investisseurs à céder leur position sur la valeur afin de récupérer le titre à un prix bien inférieur. Ainsi, «anticipant une baisse du cours, un mouvement vendeur s'est enclenché sur la valeur Addoha tirant le marché vers le bas », expliquent les analystes.