- saraspawn a écrit:
- alpha74 a écrit:
- Enfin du bon sens ... comment peut on pretendre a une hausse du SMIG alors qu'on se tire les cheveux pour attirer le max d'IDE et qu'on crie sur tout les toits a la relance industrielle ... normalement la hausse doit etre corrélée a l'inflation , une hausse de 10% c'est une invitation ( pour ne pas dire corruption ) purement electorale , ca ressemble enormement a la politique pratiquée par le voisin une veritable fuite en avant
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oui sauf qu'en théorie keynezienne seule la demande est le moteur de la croissance, on produit pour la consommation et si le pouvoir d'achat n'est pas là alors c'est le blocage. La demande externe du royaume a repri mais est encore faible, l'Etat ne peut pas augmenter davantage ses dépenses pour ne pas alourdir le déficit budgétaire, il ne reste que la demande interne entre investissements (qui manquent chez nos entreprises) et des ménages qui se serrent la ceinture face au renchérissement du coût la vie, j'ai dû mal à comprendre comment peut on espérer une reprise si elle n'émane pas de l'intérieur et de l'amélioration de la demande interne, qui jusque là était soutenue par les crédits bancaires eux mêmes essouflés avec le manque de liquidités !!!
Analyse juste, mais excusez moi, elle est simple voire scolaire.
On n'augmente pas le pouvoir d'achat en augmentant les salaires. D'ailleurs une augmentation des salaires induit une augmentation des coûts de production, et une augmentation simple de la demande,... ce qui tire les prix vers le haut. In fine, le pouvoir d'achat diminue.
Lorsqu'on sait que la demande interne que vous voulez financer par une hausse des salaire va profiter en grande partie à la demande de produits importés ( énergie, voitures, biens de consommation... ) je vous laisse imaginer l'état de la balance commerciale et la problématique des réserves en devises.
A mon avis, les leviers pour augmenter le pouvoir d'achat sont à chercher du coté " dépenses " du ménages. Les ménages se saignent aujourd'hui dans des dépenses qui baissent aussi bien leurs pouvoir d'achat que leurs épargne ( problème beaucoup plus gros ). Certaines dépenses courantes et quotidiennes peuvent etre mutualisées afin d'apporter plus de pouvoir d'achat.
-L'immobilier : Il va sans dire que les prix actuels bouffent toute possibilité d'épargne et de force de consommation chez le ménage. Lorsque 40% des revenus servent à payer un bien et ce pour 25 ans, je vous laisse imaginer le reste. Les gens dépensent leurs épargne, la moitié de leurs salaires, s'endettent pour des....murs. En quoi ça augmente la consommation ? Sinon donner d'énormes bénéfices aux promoteurs immobiliers. Quand ons 'appercoit qu'une grande partie de l'épargne nationale sert à faire dormir les marocains dans des immeubles et à regarder des matchs. L'épargne nationale devrait financer l'industrie, le travail, pas la consommation ! On doit pas bruler les étapes. Construisons des usines, et aprés, des maisons !
-L'enseignement : C'est devenu presque normal, mais la majorité de la classe moyenne enseigne ses enfants dans des écoles privées. Un calvaire trimestriel ! Un système éducatif publique permet à la population de baisser significativement ses dépenses.
-La santé : Des hôpitaux et des services de soins de qualité permettent à la population de
mutualiser l'effort de la dépense à moindre coût. Ce qui nous raméne à la problématique de la couverture sociale.
-La concurrence : On l'a vue dans le secteur pharmaceutique, un engagement du gouvernement à baisser les prix produit des effets extra-ordinaires. Imaginons le même " lobby gouvernemental " pour des secteurs comme la banque, le ciment, les carrières de sables, Lydec....
-Le transport : Problématique stratégique, nous avons d'énormes pertes de productivité avec le schéma actuel de dépenses énergétiques ( qu'on importe à presque 100% ). Là aussi, il faut mutualiser les dépenses à travers des schémas de transport de masse qui permettront aux usagers de moins dépenser en frais de déplacements. Investir énormément dans les bus, trams...
-La fiscalité : La TVA est un produit qui touche tous les ménages, quel que soit leurs impôts payés. Il faut faire une réforme qui offre plus d'avantages au citoyen. Aujourd'hui, certaines catégories paient plus d’impôts que d'autres alors que les revenus sont moindres.
Il serait judicieux de taxer encore plus certains contribuables aisés et baisser la pression sur les catégories les plus faibles.
Taxer davantage certains produits et baisser le coût fiscal sur d'autres produits de première nécessité.
On peut examiner beaucoup d'exemple. Il y'a d'énormes économies possibles à faire du coté dépenses. Et ça produit une réelle amélioration du pouvoir d'achat sans réglementer les salaires.