Résumé de la note DAR TAWFIR
Les résultats des sociétés cotées se sont affichés en retrait de -2,6% en 2008 (progression de +5,6% hors sociétés déficitaires) marquant une rupture avec cinq années de croissance consécutive des bénéfices, soit un taux de croissance annuelle moyenne de 20,8% entre 2003 et 2007.
L'écart par rapport à nos prévisions (un taux de croissance estimé des bénéfices 2008 de 10%) est lié essentiellement au net fléchissement, en particulier lors du second semestre, des résultats de certains secteurs cycliques fortement impactés par le retournement de la conjoncture internationale. Il s'agit essentiellement des secteurs de l'énergie et des mines. Rappelons que le 1er semestre 2008 s'est soldé par une progression de 22,3% des résultats contre une croissance de 31,2% au premier semestre 2007.
Outre le secteur immobilier dont les résultats ont progressé de 57,2%, les secteurs qui ont soutenu la croissance de la masse bénéficiaire 2008 du marché sont globalement les secteurs non cycliques. Il s'agit notamment des télécoms et des biens de consommation de base. L’opérateur Maroc Telecom demeure le principal contributeur à la masse bénéficiaire drainant, à lui seul, 36% des bénéfices agrégés. Hors IAM, la masse bénéficiaire est en retrait de -11,5%.
En terme de réalisations commerciales, les revenus agrégés des sociétés cotées se sont appréciés de 16,8% en 2008. Cette dynamique a été tirée principalement par les secteurs de l'énergie, Samir ayant drainé à elle seule près de 18% du chiffre d'affaires global, les finances, les conglomérats et les télécoms.
Le résultat d'exploitation agrégé a marqué une progression limitée de 11,9% entre 2007 et 2008 traduisant l'érosion des marges au niveau de certains secteurs sensibles à la conjoncture internationale. Ainsi, la marge opérationnelle moyenne de la cote est passée de 18,7% en 2007 à 18,4% en 2008.
La masse des dividendes s'est affichée en hausse de 2,8% à 19,2 MrdDH, dont 152,8 MDH de dividendes exceptionnels. Hors Maroc Telecom qui draine, à elle seule, près de la moitié du volume des dividendes distribués, l'évolution serait de -7,7%. Le taux de distribution du marché s'est affiché à 73% (58% hors IAM) contre 70% (55% hors IAM) en 2007 portant le rendement moyen du marché à 3,9% contre 3,4% un an auparavant.
Selon nos dernières estimations, la croissance de la masse bénéficiaire serait de 19% en 2009. Retraitée des valeurs Samir et Managem, la croissance 2009 serait de 10%. Cette progression devrait être générée essentiellement par les secteurs immobilier, finances, conglomérats et télécoms et dans une moindre proportion les biens de consommation de base.