SENTIMENT DE MARCHE INTERNATIONAL:
Fort rebond des bourses mondiales
Les bourses européennes ont terminé en forte hausse ce mardi, poussées par de nombreux éléments dont la forte demande lors de l’émission de la dette espagnole à court terme, l’amélioration du moral des investisseurs allemands ainsi que des résultats d’entreprises meilleurs que prévu aux Etats-Unis. Le CAC 40 a donc gagné 2,72% à 3.292,51 points, le Footsie s’est adjugé 1,78% et le Dax 2,65%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 2,86%. Le secteur bancaire a connu une forte hausse en progressant de 4,13% au niveau européen. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a pris 1,50% à 13.115,54 points, le S&P500 s’est adjugé 1,55% et le Nasdaq a progressé de 1,82%.
Adjudication test pour l’Espagne avant jeudi
L’Espagne a adjugé hier pour 3,2 milliards de bons à 12 et 18 mois. Ce montant a été supérieur à ce qui était initialement prévu. Elle a dû néanmoins concéder un taux de rendement plus important que lors des précédentes émissions. L’émission s’est effectuée à 2,623% pour les bons à 12 mois (contre 1,418% le 20 mars) et à 3,110% pour les bons à 18 mois (contre 1,711% lors de la même émission). Ceci témoigne des inquiétudes persistantes entourant la dette de Madrid. Le rendement à 10 ans sur le marché secondaire est ainsi repassé sous la barre des 6% atteints lundi pour ressortir à 5,91% ce mardi. C’est dans ce contexte que les investisseurs attendent l’adjudication de jeudi de 5,5 milliards d’euros pour des échéances de 2 et 10 ans.
En Allemagne, l’indice ZEW du moral des investisseurs s’est amélioré pour la cinquième fois consécutive malgré les anticipations des analystes qui tablaient au moins sur un tassement. L’indice ressort à 23,4 points, au plus haut depuis 2010, contre 22,3 en mars et 20 attendus par les analystes.
Amélioration de la croissance mondiale mais fragile selon le FMI
Alors que les marchés s’interrogent sur la croissance mondiale, le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour 2012. Il relève donc la croissance de 3,2% à 3,5% pour cette année et de 3,9% à 4,1% pour 2013. Le FMI indique cependant que les récentes améliorations demeurent très fragiles. En effet, une résurgence de la crise de la dette souveraine dans la zone euro et une forte hausse du prix du pétrole pourraient entraver cette perspective d’embellie de la croissance mondiale. Pendant ce temps, l’économie américaine s’accélère doucement et la Chine effectue un atterrissage en douceur. Une « réapparition de la crise européenne via le risque souverain et bancaire pourrait miner le climat des affaires aux Etats-Unis, réduisant l’investissement et la demande fragilisant la croissance », prévient le FMI. La Chine, quant à elle, compense le ralentissement de ces exportations par la demande intérieure de sa classe moyenne qui est en pleine expansion.
Les statistiques américaines n’affectent pas les marchés
Les chiffres publiés hier aux Etats-Unis n’ont eu guère d’impact sur la tendance haussière de la journée. La mise en chantier de logements a baissé de 5,8% en rythme annualisé alors que le nombre de permis de construire a progressé de 4,5%. La production industrielle s’est stabilisée comme en février alors que les analystes espéraient une petite hausse de 0,3%.