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 Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeLun 12 Juil 2010 - 9:33

Centre Marocain de Conjoncture: Un taux de croissance de 4,5% pour 2011 / Le Matin 12/07/2010

Le pessimisme du Centre Marocain de Conjoncture (CMC) laisse place à un optimisme mesuré. Si pour 2010, il ne table que sur un taux de croissance de 2,8%, pour 2011, il prévoit une augmentation du produit intérieur brut de 4,5%, en termes réels. Mais avant d'avancer ce chiffre, les analystes du centre tiennent à tirer l'attention sur au moins une chose : « Les principaux contours de l'économie marocaine pour l'année 2011 demeurent encore difficile à prévoir et à cerner avec une marge d'erreur acceptable». Ce n'est pas pour autant qu'ils ne se livrent pas à leur exercice annuel d'anticipations. Datées d'avril 2010 et révélées la semaine précédente, ces anticipations sont « fondées sur une grille d'hypothèses moyennement optimistes, présumant une rupture avec la profonde sérieuse tendance récessive provoquée par la crise ».

La première hypothèse, qualifiée de centrale par le CMC, est «la mise en application de l'initiative volontariste annoncée par le gouvernement pour soutenir l'activité économique et venir en appui et accompagner le secteur privé». Deuxième hypothèse : poursuite de la réalisation des importants chantiers lancés au cours de ces dernières années, dont « l'exécution aura sans nul doute des retombées bénéfiques sur la croissance de l'exercice 2011 ». Troisième hypothèse : «application flexible et accommodante des plans d'austérité échafaudés par les pays développés au début du deuxième trimestre 2011, pour ne pas pénaliser outre mesure le redressement de la conjoncture et le relèvement espéré de la croissance mondiale en 2011».

Opérant dans ces conditions, les secteurs d'activités contribueraient de façon dynamique à la croissance de l'économie nationale. Le secteur agricole est le premier à être mis en exergue par le CMC. Il se trouve qu'il est en train de changer de structure : certaines activités comme l'arboriculture, le maraichage, l'élevage deviennent plus prépondérantes et font diminuer le poids de la céréaliculture. Conséquence : « l'évolution tendancielle de la valeur ajoutée agricole serait de moins en moins erratique et subirait moins la loi des aléas climatiques », croit-on auprès du CMC. Le taux de croissance du secteur agricole pour 2011 serait de 3,5% en termes réels.

Pour les autres secteurs, leurs contributions «seraient d'une assez bonne facture». À commencer par les industries manufacturières, les projections réalisées par le centre font ressortir une tendance légèrement favorable avec une évolution de leur valeur ajoutée de l'ordre de 3,7%. Dans ce cadre, le secteur des bâtiments et travaux publics sort du lot. Il « devrait connaître une accélération plus vive, soit environ 7,6% ». Les multiples chantiers d'infrastructures publiques lancés par les pouvoirs publics sont pour beaucoup de chose. Le secteur des transports et communication devrait aussi, mais dans une moindre mesure, faire preuve d'un dynamisme appréciable. La progression de sa valeur ajoutée en volume s'établirait à 5,8%.

Du côté de la demande globale, ses composantes auraient des comportements appréciables et présenteraient, pour certaines d'entre elles, des évolutions prononcées. La formation brute de capital fixe continuerait sur sa lancée et devrait enregistrer en valeurs nominales un accroissement d'environ 11%. La consommation privée devrait croitre à un rythme soutenu (8,3%) dégageant ainsi une nette amélioration du niveau de vie de l'ordre de 3,5%. Quant à la demande extérieure, elle serait tirée vers le haut par la reprise de la croissance prévu pour l'économie mondiale. L'évolution des exportations de biens et services en valeurs courantes serait de l'ordre de 8,6%.

Croissance en 2010
2010 ne sera pas l'année de l'après crise pour l'économie mondiale. Et ne le sera pas non plus pour l'économie nationale. Dans ses dernières prévisions, le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) table sur un taux de croissance du produit intérieur brut de l'ordre de 2,8% en termes réels, contre 4,9% en 2009. Les facteurs explicatifs sont de différentes natures, mais quatre d'entre eux conditionnent le plus cette décélération. L'effet décalé de la crise mondiale est le premier facteur mis en exergue par le président du CMC, Habib El Malki. Le deuxième facteur à trait à la crise budgétaire et monétaire qui secoue particulièrement des pays européens. «Elle viendrait s'ajouter au catalogue d'incertitudes et de freins qui empêcheraient l'activité économique nationale, du moins pour l'exercice en cours, de retrouver le chemin d'une forte et prometteuse relance». Les deux derniers facteurs cités par H. El Malki sont de nature endogène. Il s'agit d'abord des dégâts causés par les intempéries, notamment durant le mois de février. La campagne agricole n'est pas pour arranger les choses. Elle sera moins bonne comparativement à celle de l'année dernière.
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DaRk-H




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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeLun 12 Juil 2010 - 9:32

Commerce des services: Les recettes voyages en hausse de 10,2% / Le Matin 12/07/2010

Par rapport à la moyenne des cinq premiers mois des années 2005 à 2009, soit 17,79 MMDH, ces recettes sont en hausse de 3,3% ou +591,3 MDH, selon les derniers indicateurs des échanges extérieurs, fournis par l'Office des Changes. Les dépenses voyages se sont accrues de 6,8% ou +199,2 MDH (3,14 MMDH contre 2,94 MMDH). Ce qui s'est traduit par un excédent de la balance voyages de l'ordre de 15,23 MMDH contre +13,73 MMDH à fin mai 2009. Il est à noter que l'activité touristique a bien repris au cours du mois de mai dernier, après avoir marqué le pas durant le mois d'avril. Selon les derniers chiffres fournis par le département du Tourisme et l'Observatoire du secteur, les nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement touristique classés ont enregistré une hausse à deux chiffres (+12% par rapport à mai 2009), au cours du mois de mai 2010, avec une contribution égale des touristes non-résidents (+13% de nuitées) et des résidents (+12%). De même, le flux des arrivées des touristes aux postes frontières a progressé de 15 % (+13% pour les touristes étrangers et +18% pour les MRE). Cette reprise a bénéficié à presque toutes les villes marocaines, à l'exception des villes de Tétouan et de Ouarzazate qui ont connu des baisses respectives de 7% et 6%.

Cette performance est due notamment aux marchés français (+6%), britannique (+42%), russe (+55%) et hollandais (+32%). L'activité des centres d'appels s'est également bien comportée, générant des recettes en hausse de 24% ou +304,7 MDH, atteignant 1,57 MMDH, contre 1,27 MMDH à fin mai 2009. Les dépenses ont augmenté, quant à elles, de 91,8% ou +31,2 MDH (65,2 MDH contre 34 MDH).

De même, les recettes au titre des services de communication se sont améliorées de 7,4% ou +151,6 MDH (2.2 MMDH contre 2,05 MMDH). Les dépenses ont progressé de 63% ou +99,4 MDH (257,1 MDH contre 157,7 MDH). Par contre, les recettes générées par les services de transport ont accusé une baisse de 2,5% ou -183,4 MDH (7,29 MMDH contre 7,47 MMDH à fin mai 2009). Les dépenses ont progressé de 16,7% ou +1,22 MMDH (8,61 MMDH contre 7,38 MMDH). Ainsi, à fin mai, le commerce des services du Maroc avec le reste du monde dégage un excédent de 14,55 MMDH contre +16,06 MMDH à fin mai 2009. Les recettes ont progressé de 4,6% ou +1,66 MMDH, s'établissant à 37,5 MMDH contre 35,83 MMDH. Les dépenses se sont accrues de 16% ou +3,16 MMDH. Au même titre que les services, les exportations des biens ont progressé. Elles se sont élevées à 53,1 MMDH contre 47,26 MMDH à fin mai 2009, en accroissement de 12,4% ou +5,83 MMDH, alors que les importations ont atteint 117,68 MMDH, contre 106,43 MMDH à fin mai 2009, s'inscrivant en hausse de 10,6% ou +11,25 MMDH. Ce qui s'est traduit par un déficit de 64,58 MMDH et un taux de couverture de 45,1%. Si on rassemble les deux, on trouve que la balance des biens et services laisse apparaître un déficit de 41,19 MMDH et un taux de couverture de 68,7%, au titre des cinq premiers mois de l'année 2010.

Ainsi, les importations au titre des biens et services ont porté sur 131,8 MMDH au lieu de 118,22 MMDH, une année plus tôt, en hausse de 11,5% ou +13,57 MMDH. Les approvisionnements en biens se ont accrus de 10,6% ou +10,41 MMDH (108,86 MMDH contre 98,44 MMDH à fin mai 2009) et les importations de services de 16% ou +3,16 MMDH (22,94 MMDH contre 19,77 MMDH). Pour les exportations de biens et services, elles ont évolué de 9% ou +7.5 MMDH (90,6 MMDH contre 83,1 MMDH à fin mai 2009). Et ce sont les biens qui ont le plus dopé les exportations, avec une progression de 12,4% ou +5,83 MMDH (53,1 MMDH contre 47,26 MMDH), alors que les exportations de services n'ont évolué que de 4,6% ou +1,66 MMDH (37,5 MMDH contre 35,83 MMDH).

Échanges de marchandises par pays

A fin mai 2010, les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger se sont chiffrés à 170,79 MMDH contre 153,7 MMDH un an auparavant, en progression de 11,1% ou +17,09 MMDH. L'Europe, avec 102,02 MMDH, participe pour 59,7% dans le total des échanges, suivie de l'Asie (37,52 MMDH ou 22%), de l'Amérique (18,69 MMDH ou 10,9%), de l'Afrique (11,91 MMDH ou 7%) et de l'Océanie (645,9 MDH ou 0,4%). La France occupe le premier rang avec 29,97 MMDH ou 17,5% du total des transactions commerciales du Maroc avec l'étranger : premier client avec 11,69 MMDH ou 22% et premier fournisseur avec 18,28 MMDH ou 15,5%.
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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeVen 9 Juil 2010 - 10:43

Jouahri veut des incitations fiscales pour l’épargne / L' Economiste 08/07/2010

Face à la crise du marché européen, notre principal partenaire économique, les besoins de financement du pays imposent l’accélération des mesures autour de la relance de l’épargne. Son taux se situe actuellement à environ 30%. Les banques sont sommées de fournir plus d’effort dans le processus de bancarisation afin de détendre les tensions sur les liquidités bancaires. Dans cet entretien, le wali de la banque centrale revient également sur le régime de change. Le détail.

- L’Economiste: L’incitation à l’épargne long terme pourrait être une solution pour résorber le déficit de liquidités des banques, mais son encadrement juridique n’est pas encore défini. Qu’en sera-t-il à l’avenir?
- Abdellatif Jouahri: Comme l’a indiqué Salaheddine Mezouar, le ministre des Finances, il y aura certainement des mesures d’incitation à l’épargne à long terme dans la loi de finances 2011. Une commission technique y travaille. Ces dispositions seront les bienvenues dans cette conjoncture. Tout notre combat vise une meilleure mobilisation de l’épargne, que ce soit la petite, la moyenne ou la grande. Cela se fait à travers un certain nombre de produits que les banques mettent à la disposition de la clientèle. Souvent, ces produits ne marchent qu’avec des incitations fiscales. Nous espérons, à travers ces mesures, accompagnées par une évolution du système bancaire, élargir l’éventail des produits à l’épargne actions, logement et assurance vie notamment. Il faut que la mobilisation de l’épargne se fasse plus vite. D’autant plus que les sources extérieures de financement se sont asséchées.

- C’est une sonnette d’alarme que vous tirez là?
- Nous avions demandé l’instauration de mesures pour l’encouragement de l’épargne longue depuis un certain temps. Le Maroc a un taux d’investissement de 34% et un taux d’épargne à 30%. L’adéquation entre les deux taux mérite de converger de façon à ce que le financement des investissements se fasse sans pression sur les équilibres. Nous ne pouvons plus continuer à financer l’investissement sur le court terme ou par une politique de transformation. Nous sommes à des limites. En tant que conseiller du gouvernement, nous avons demandé la mise en place de mesures pour veiller au maintien des équilibres macroéconomiques. Le pays a mis 25 ans pour les installer, il faut donc les sauvegarder. C’est le rempart contre les crises pour le Maroc, aussi bien sur le plan macroéconomique, financier que bancaire. A cet égard, l’alourdissement de la Caisse de compensation interpelle particulièrement l’action du gouvernement

- Ces dernières semaines, plusieurs textes ont été adoptés en vue du renforcement du marché financier, notamment celui du marché à terme. Où en est aujourd’hui le projet Casablanca Finance City? - Nous avons constitué une société de gestion qui a été confiée à Saïd Ibrahimi, l’ex-trésorier général du Royaume. Il s’agit maintenant de définir le package marocain et l’offre immobilière. Nos équipes travaillent sur une convention de partenariat entre la société de gestion du projet et l’agence d’urbanisation et de développement d’Anfa (AUDA) qui est le maître d’œuvre du projet immobilier, de façon à ce que la configuration du projet immobilier dans ce rapport soit conforme aux attentes sur le plan de l’aménagement et surtout au niveau prix. Maintenant, avec le gouvernement, nous sommes en train de mettre en place des groupes de travail transversaux, au moins sur certains dossiers importants qui doivent constituer l’ensemble du package que le Maroc va devoir vendre auprès des investisseurs.

- Est-ce qu’il y a un délai pour sa mise en place?
- Actuellement, la priorité est donnée aux mesures qui doivent être inclues dans la loi de finances 2011. D’ailleurs, nous avons fixé le délai à septembre. En ce qui concerne les dossiers transversaux en termes de fiscalité, fluidité des personnes, formation, agrément, connectivité et relations, régime de change… nous faisons un bilan mensuel avec comme point de mire la rentrée, période au cours de laquelle nous devrions fixer le timing à respecter.

Régime de change: On ne touche à rien
«Lorsque le dossier marocain est passé devant le conseil du FMI, la moitié des experts était pour que le Maroc aille vers une plus grande flexibilité et l’autre était très contente du régime de change actuel», relève le wali de Bank Al-Maghrib. Et d’ajouter, «la crise est passée par là et elle nous a donné raison. Le régime actuel a été un moyen important pour lutter contre la conjoncture». Déjà pour les non-résidents, il y a une convertibilité quasi totale. Cependant, nous essayons de voir ce qu’il y a lieu de faire au niveau de la réglementation et au niveau des opérations extérieures pour être compétitif par rapport à des concurrents extérieurs. La manipulation du taux de change pourrait-elle contribuer à l’amélioration de nos exportations? De l’avis du gouverneur, «notre taux de change n’est pas désaligné par rapport à nos principaux concurrents. Le taux de l’inflation au Maroc est plus faible que dans ces pays».

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeVen 9 Juil 2010 - 10:40

Le CMC revoit ses prévisions à la baisse / L'Economiste 08/08/2010

La reprise attendue pour 2010 pourrait être contrariée. Les prévisions du Centre marocain de conjoncture (CMC), réalisées sur la base des données arrêtées à fin avril tablent, tout au plus, sur une progression modérée du PIB de 2,8% au lieu de 3,2% annoncé fin 2009. Niveau à considérer, toutefois, comme un signe de solidité de l’économie nationale, compte tenu du contexte international et du repli du secteur agricole après le record de l’année précédente. A l’opposé, le HCP avance un taux de croissance de 4% et Bank Al Maghrib l’estime entre 3 et 4% «Ce contexte demeure à la fois difficile, incertain et contraignant», souligne Habib El Malki, président du CMC. Tout d’abord, les signes de reprise relevés dans la plupart des économies locomotives de la croissance mondiale demeurent assez timides. Ceci est particulièrement le cas des pays européens où le taux de croissance projeté pour l’année en cours ne dépasserait guère 0,8% contre 3,3% pour les Etats-Unis et 2% pour le Japon. Il y a ensuite, un fait nouveau matérialisé par la crise budgétaire et monétaire qui s’est déclenchée en Europe avec son lot de plans d’austérité. Ce qui fait dire à El Malki «qu’une nouvelle configuration de l’économie mondiale est en train de se dessiner». A ses yeux, l’élément d’espoir est fourni par les nouveaux foyers de croissance internationale qui ne sont autres que les pays émergents et dans une moindre mesure, quelques nations en voie de développement. A telle enseigne que des institutions internationales comme le FMI ou la Banque mondiale se préoccupent désormais de la situation en Europe plutôt qu’en Afrique. En moyenne, le PIB mondial devrait croître de 4% en 2010 après avoir fléchi de 0,6% en 2009. Ce redressement est le fruit du bon comportement des économies asiatiques qui ont présenté une certaine résilience face à la crise et ont repris avec une grande célérité leur tendance expansionniste. Ces pays devraient afficher un taux de croissance estimé à 8,5%. Pour le continent africain, il est prévu une croissance du PIB global de 3,5% alors que la sous région du Maghreb progresserait à un rythme plus élevé à 3,8%. Mais «cette embellie devrait être abordée avec prudence car les risques d’une rechute restent présents», note le CMC. En témoignent les indicateurs disponibles: aggravation des déficits budgétaires, baisse de la demande, défaillance du système financier et monétaire et tension persistante sur le marché du travail. C’est dans ce contexte à la fois porteur d’espoir et chargé d’incertitudes que le Maroc aborde le dernier virage de 2010. Aujourd’hui, les chiffres relatifs à la campagne agricole sont quasiment arrêtés. Ils font état d’une récolte céréalière de 80 millions de quintaux en forte progression par rapport à la normale. Mais, comparée au record de 2009 (102 millions de quintaux), cette production laisse entrevoir une baisse de valeur ajoutée de 7,7% en termes réels. Car, outre les dégâts occasionnés par les intempéries il y a eu aussi des pertes en stock de capital que le CMC estime à 1,2 milliard de DH. Hors agriculture, les indicateurs des autres secteurs incitent à l’optimisme. Le taux d’accroissement de la valeur ajoutée industrielle devrait se situer aux alentours de 3,5%. Pour sa part l’activité des industries extractives enregistrerait une forte progression à la faveur de l’augmentation des exportations des phosphates. Sa valeur ajoutée sera portée à la fin de l’année à 5,2%. L’autre volet du dynamisme sectoriel serait le retour à la vigueur du BTP. Ce secteur doit enregistrer un taux de croissance de 7,4%. Le tout sera boosté par le secteur des services dont la croissance reste soutenue. Il en est ainsi des services des télécommunications qui continuent sur une trajectoire ascendante et des activités liées au tourisme. Au demeurant, ce sont ces indicateurs positifs qui confortent les perspectives de croissance pour l’année 2011. Pour le prochain exercice, le taux projeté par le CMC devrait se situer autour de 4,5% en augmentation de 1,7 point par rapport à 2010. Cette prévision table sur la reprise des activités industrielles et des services à la faveur de l’amélioration de la demande aussi bien interne qu’externe. Elle prend en considération, également, la hausse de la valeur ajoutée agricole dont le niveau atteindrait 3,5%. «Mais encore faut-il éviter une politique budgétaire qui représente un coût social», recommande le CMC. Certes, la maîtrise de l’inflation requiert une importance particulière mais peut-on envisager une forte croissance sans une dose inflationniste?

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeVen 9 Juil 2010 - 8:19

Croissance en 2010: Le CMC table sur un taux de 2,8% / Le Matin 08/07/2010

La croissance de l'économie marocaine risquerait de ne pas être au rendez-vous en 2010. Les dernières prévisions réalisées par le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) font ressortir une évolution modérée du produit intérieur brut de l'ordre de 2,8% en termes réels, contre 4,9% en 2009. Au moins quatre facteurs explicatifs ont été mis en exergue par le président du CMC, Habib El Malki, lors d'un point de presse tenu mardi dernier. Le premier est l'effet décalé de la crise mondiale. Il se trouve que «le Maroc se heurte en 2010 de manière frontale et directe à la crise, par rapport à 2009». Chose qui confirme, selon H. El Malki, les analyses faites en octobre 2008 par CMC, tablant sur un manque à gagner de l'ordre de 1,5 à 2 points de croissance.

Le deuxième facteur à trait à la crise budgétaire et monétaire qui secoue particulièrement des pays européens. Résultats, entre autres, de remèdes en surdoses apportés à la crise économique de 2008 par des relâchements généreux des dépenses budgétaires... elle viendrait s'ajouter au catalogue d'incertitudes et de freins qui empêcheraient l'activité économique nationale, du moins pour l'exercice en cours, de retrouver le chemin d'une forte et prometteuse relance », lit-on dans le dernier bulletin du CMC. Les deux derniers facteurs cités par H. El Malki sont de nature endogène. Il s'agit d'abord des dégâts causés par les intempéries, notamment durant le mois de février. L'estimation des pertes subies de capital fixe en travaux publics (réseau routier, équipements collectifs, ponts et voies d'accès secondaires) devrait avoisiner les 730 millions de DH.

Les pertes touchent aussi la production et la valeur ajoutée, ce qui correspond plus particulièrement au bétail décimé, aux plantations endommagées ou totalement arrachées et aux installations et aménagements détruits. La campagne agricole n'est pas pour arranger les choses. Le verdict est déjà tombé, elle sera moins bonne comparativement à celle de l'année dernière. En effet, les prévisions relatives à la récolte céréalière sont quasiment arrêtées et les chiffres officiels du ministère de l'Agriculture avancent une production céréalière de l'ordre de 80 millions de quintaux, une récolte largement supérieure à la moyenne. Toutefois, en comparaison avec la production record de l'année 2009 de 102 millions de quintaux, le secteur agricole verrait sa valeur ajoutée fléchir en termes réels de 7,7%.

D'autres facteurs ont été aussi évoqués par le CMC, comme la baisse des flux des IDE, de l'investissement public, le recul de la consommation des ménages… Face à cette situation, le CMC propose une seule réponse : cibler la croissance. Ce qui est de nature à renforcer la résilience de l'économie nationale. Pour ce faire, il est proposé d'abord de poursuivre les grands chantiers à travers l'investissement public. Ensuite, renforcer le dispositif incitatif pour les investissements qu'ils soient étrangers ou marocains.

Dans ce sens, le mieux, au sens de H. El Malki, est de continuer à réduire la pression fiscale sur les entreprises, car comparativement à d'autres pays concurrents, le Maroc, malgré les avancées enregistrées, n'est pas bien logé. Par contre, la politique monétaire accommodante de Bank Al-Maghrib est à poursuivre, même si les conjoncturistes du CMC ne sont pas d'accord sur le niveau actuel du taux directeur : « 3% reste relativement élevé, par rapport aux besoins de l'économie en financement et aux nouveaux contextes », a expliqué H. El Malki.
Espoir de reprise en 2011

Le creux que connaîtrait l'économie marocaine en 2010 ne serait que conjoncturel, selon les analyses du CMC. 2011 serait l'année de reprise, malgré le fait que les facteurs d'incertitude existent toujours. Le CMC table sur un taux de croissance qui devrait se situer autour de 4,5%, soit un gain de 1,7 point par rapport à 2010. Les hypothèses sous-tendant ce pronostic résident dans une reprise des activités de l'industrie, du bâtiment et travaux publics ainsi que des activités de services à la faveur d'un raffermissement sensible de la demande tant au plan interne qu'externe. Le CMC anticipe aussi un redressement appréciable des activités agricoles et une amélioration significative du cadre macroéconomique sous le double front de l'inflation et du chômage.

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeMer 7 Juil 2010 - 9:47

Budget: Les recettes de l’impôt décrochent / L'Economiste 06/07/2010

Le Trésor va devoir apprendre à se serrer la ceinture après s’être habitué, ces cinq dernières années, à vivre dans une certaine aisance, voire une relative opulence. Si le recul des rentrées d’impôt perdure comme le prédisent les spécialistes en se basant sur la situation économique, le débat qui fait rage actuellement en Europe sur la rigueur pourrait rapidement traverser la Méditerranée. Au terme des 5 premiers mois de l’année, les recettes fiscales enregistrent une baisse de 3% avec un spectaculaire décrochage des rentrées de l’impôt sur les sociétés (IS) et de l’IR. Deux des piliers de la colonne vertébrale du système fiscal affichent donc une petite forme. Les recettes de ces taxes décrochent respectivement de 27 et 13%. Par rapport à la même période de l’année dernière, il manque en gros, 6,7 milliards de dirhams de recettes au titre de l’IS, soit l’équivalent de la paie mensuelle des agents de l’Etat. Et pour l’impôt sur le revenu, le Trésor aura encaissé 1,44 milliard de dirhams de moins qu’en 2009. L’encaissement fin mars des chèques au titre de l’impôt sur les résultats de 2009 n’aura donc pas permis de redresser une tendance amorcée au début de l’année dernière. Pour rappel, le gouvernement avait estimé à 5,3 milliards de dirhams l’impact immédiat du réaménagement de la grille de l’IR sur le budget. Seules la TVA et la TIC (taxe intérieure de consommation) échappent à cette grisaille (conjoncturelle?) du rendement des prélèvements fiscaux. Ces deux taxes continuent de bénéficier du moteur turbo des importations, une dynamique qui s’appuie sur une excellente tenue de la demande des ménages. La demande intérieure est le facteur qui assure au PIB marocain un cordon sanitaire contre les risques de contagion du ralentissement des économies des principaux partenaires européens du Royaume. Les produits de la taxe sur la valeur ajoutée et de la taxe intérieure de consommation sont respectivement en hausse de 19 et 6 points. Même tendance pour les droits de douane, à 5,3 milliards de dirhams, en progression de 19%.

Le reflux du marché de l’immobilier a fait beaucoup de mal à l’IR
A quoi tiennent donc les «moins-values» de l’impôt sur les sociétés et l’IR? A l’incidence immédiate de la baisse du taux de l’IS (30% actuellement), l’assiette fiscale a également été impactée par la crise des secteurs dont l’activité est étroitement liée à l’export. Les chèques émis au titre des régularisations d’acomptes IS de fin mars dernier ont été libellés au taux de 30% après la baisse décidée dans la loi de Finance 2009. Il reste qu’une partie de l’affaissement de la recette de l’IS est imputable au recul des bénéfices de quelques gros contributeurs dans le secteur bancaire et des sociétés qui ont souffert de la baisse de leur activité sur les marchés extérieurs. Le textile, le tourisme, les sous-traitants des composants automobiles et, dans une moindre mesure, les entreprises hôtelières et touristiques, sont dans ces cas de figure. Quant à l’IR, la révision de la grille des tarifs s’est traduite par une moins-value de 4 milliards de dirhams dans les comptes de l’Etat, juste atténuée par la hausse de la consommation (et donc des rentrées supplémentaires de TVA), mais aussi par le dynamisme du marché de l’emploi. Par contre, c’est sans doute la retombée de la fièvre sur le marché de l’immobilier qui a fait le plus de mal au rendement de l’impôt sur revenu. La contraction des transactions due à la crise internationale et, avec elle, la disparition de la spéculation qu’elles charriaient, a fait fondre les recettes de la TPI (taxe sur les profits immobiliers). Signe des temps, pour la première fois depuis plus de 5 ans, les droits d’enregistrement, dont le rendement est très corrélé au marché immobilier, n’augmente que d’un modeste 2% alors qu’il était sur des trends de 12, voire 15% depuis 2003.

Equilibrisme
Ce qui est certain, c’est que le gouvernement se trouve face à un exercice délicat: il doit conjuguer entre, d’un côté, des dépenses structurelles qui prennent de l’ascenseur (la compensation et l’augmentation indiciaire de la rémunération des fonctionnaires) et, de l’autre, la contraction de la principale source de financement du Budget. Ce contexte risque de peser lourdement dans la préparation de l’avant projet de la loi de Finances et les arbitrages y afférents. Les mesures fiscales qui ont souvent, à juste titre, cristallisé l’attention des opérateurs économiques, pourraient réserver quelques surprises. On peut d’ores et déjà parier sur le fait que le gouvernement, à défaut de s’attaquer vigoureusement au gaspi dans les services de l’Etat, choisisse d’accélérer le travail d’élagage des niches fiscales. Des demandes de réaménagement ou de détente de taux d’impôt pourraient être renvoyées aux calendes grecques.

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeVen 2 Juil 2010 - 8:16

Perspectives économiques 2011: Le taux de croissance se situera à 4,3% / Le Matin 02/07/2010

Calculé sur l'hypothèse d'une production céréalière "moyenne de 70 millions de quintaux" l'an prochain, le taux de croissance prévisionnel de l'économie marocaine en 2011 se situera à 4,3% contre 4% en 2010. Selon le HCP, "ce taux progressera à 4,3% en 2011 si le gouvernement marocain maintient sa politique de rigueur notamment en matière budgétaire, de fiscalité et de dépenses d'investissement", Ahmed Alami Lahlimi, Haut commissaire au plan a déclaré lors d'une conférence de presse à Casablanca que les perspectives en 2011 se basent aussi sur le "pari d'une reprise progressive de la croissance sous l'effet de la normalisation du crédit et du retour des investissements directs étrangers". Les estimations de la croissance nationale en 2010 devraient confirmer la reprise des activités non agricoles observées au début de l'année.

Le Produit brut non agricole s'accroîtrait ainsi de 5,9% en 2010 au lieu de 1,3% en 2009 et ce, grâce essentiellement à la reprise de 5,6% des activités du secteur secondaire notamment les mines, les industries de transformation ou encore le BTP. Rappelons que les comptes nationaux publiés en début de semaine par le HCP ont indiqué que l'activité économique nationale a été marquée, au cours du premier trimestre 2010, par une augmentation de 3,5% du PIB contre 2,2% une année auparavant. Cette évolution est due à une hausse du PIB hors agriculture (+5,4%) alors que la valeur ajoutée agricole a diminué en volume de 8,6% Toutes les activités relevant du secteur non agricole ont enregistré une amélioration par rapport au 1er trimestre 2009, relève la même source. Pour leur part, les services rendus par l'administration publique générale et la sécurité sociale ont progressé de 3,4% et ceux de l'éducation, de la santé et de l'action sociale ont affiché un taux de croissance de 6,4%. Le PIB à prix courants a cru de 2,9%, soit une baisse du niveau général des prix de 0,6 %, selon le HCP qui explique cette baisse notamment par la diminution de 14% des prix des exportations, par la quasi stabilité des prix à la consommation (0,2%) et par l'augmentation des prix des importations (+1,7%). «La campagne agricole 2009-2010 aurait dégagé une production céréalière de 80 millions de quintaux, soit une baisse de 20 % par rapport à 2009», fait savoir M.Lahlimi avant d'ajouter que la progression soutenue de l'élevage et de la pêche maritime en 2010 devrait néanmoins permettre d'atténuer en partie la baisse de la production des céréales et des cultures maraîchères.

«Au total, la valeur ajoutée du secteur primaire baisserait de 7,5% en 2010 contre une hausse de 29% en 2009. Le déficit courant de la balance des paiements atteindrait 5,6% du PIB en 2010 au lieu de 5% par an en 2008-2009 et d'un excédent d'environ 2,6% par an entre 2000 et 2007. Ahmed Alami Lahlimi a également mis en garde contre l'éventualité d'un "ralentissement" en 2011 des exportations marchandes vers l'Europe en raison de l'incertitude" liée à la croissance économique des pays européens. M. Lahlimi a mis en avant la résistance du système financier en raison de la rigueur du cadre réglementaire de l'activité bancaire et son strict respect des règles prudentielles. Mais il n'en demeure pas moins que la crise a eu un impact sur certains secteurs notamment le tourisme et au niveau des échanges commerciaux ou encore les transferts des Marocains résidant à l'étrangers, a-t-il regretté. Mettant en exergue les investissements d'envergure réalisés au Maroc et son attractivité économique, le Haut commissaire au Plan a plaidé pour la valorisation et la consolidation de ces acquis en opérant des arbitrages judicieux face aux exigences de son développement et aux contraintes des situations internationales actuelles et à venir.

Le Haut commissaire au Plan estime qu'une mobilisation collective dans le cadre de la planification stratégique et du pacte social dont le Souverain a confié la charge au conseil économique et social, est la plate-forme adéquate pour assurer dans l'avenir le maximum de cohérence et de convergence des programmes économiques et sociaux et des politiques publiques ainsi que l'efficience optimale d'une gestion pluriannuelle des finances publiques. Cela dit, il faut savoir que de manière récurrente, la croissance au Maroc fait l'objet d'appréciations divergentes. Ainsi, pour les responsables de certains départements ministériels, les rythmes élevés de croissance enregistrés au cours de la triennale 2008-2010 seraient la preuve de la capacité de résilience de l'économie nationale. En fait, une analyse approfondie des rythmes d'évolution des différentes composantes du PIB montre clairement que c'est donc la clémence du Ciel et l'importance des grands chantiers structurants qui sont derrière cette bonne tenue de l'économie marocaine en cette période de crise économique mondiale très aigüe.

Prix à la production industrielle,
D'après les résultats de l'enquête mensuelle sur les prix à la production industrielle, énergétique et minière, réalisée par le Haut-commissariat au Plan, l'indice des prix à la production a enregistré, au terme du mois de mai 2010 par rapport au mois d'avril 2010 une hausse de 1,3% dans le secteur des «Industries manufacturières» résultant notamment de la hausse de 4,5% dans le «Raffinage de pétrole» et de 0,2% dans les «Industries du papier et carton» et dans le «Travail des métaux», et d'une baisse de 0,3% dans les «Industries alimentaires». Cet indice a été marqué par une augmentation de 0,3% dans le secteur des «Industries extractives» et ce, en raison d'une hausse de 0,3% des prix des «Autres industries extractives» et notamment le bitume dont l'indice a augmenté de 4,5%. A noter une stagnation dans le secteur de la «Production et distribution d'électricité et d'eau».

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeMer 30 Juin 2010 - 9:25

Marché du travail: Un rapport accablant

«La croissance de l'activité économique ne se traduit pas par une répartition équitable des revenus entre rural et urbain, entre régions et entre couches et catégories de la population ». En partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), une étude peaufinée par le Conseil consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) relève la persistance des disparités d'accès à l'emploi et de revenus entre milieux urbain et rural, entre les régions et envers les catégories spécifiques. Intitulé «Le droit au développement au Maroc entre pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (DESC) et Objectifs du millénaire pour le développement », le même document souligne que le système de travail est peu adapté aux PME et aux micro-entreprises du secteur informel et du secteur agricole.

Ces derniers concentrent les catégories qui ont le plus besoin de protection, ainsi que l'absence d'allocation chômage, la faiblesse des taux de couverture des régimes de retraite (secteur privé et le secteur informel). A cela s'ajoute le faible respect du droit de travail en particulier dans le secteur informel. «Le manque de contrôle et de suivi, limite l'efficacité et affaiblit le rôle des institutions du marché du travail». Pour les auteurs de cette étude, la persistance des inégalités d'accès des femmes à des revenus autonomes, la baisse enregistrée en termes de travail des enfants, même s'il demeure important dans les régions rurales, faisant remarquer que les enfants qui travaillent sont la catégorie la plus exposée à la discrimination salariale, notamment les filles en situation de travail domestique. Les discriminations envers les handicapés dans l'accès à l'emploi et à la protection sociale persistent encore. La situation du marché du travail présente actuellement une configuration d'ensemble marquée par d'importants déséquilibres qui se manifestent avec plus ou moins d'acuité à tous les segments de ce marché.

Le déficit en matière d'emploi présente de fortes disparités selon le milieu de résidence, les groupes d'âge et le niveau de qualification et de diplômes. Les données détaillées sur la situation de l'emploi montrent en effet que le chômage affecte plus particulièrement les populations en milieu urbain, les jeunes générations accédant pour la première fois au marché du travail, les jeunes diplômés, la population féminine et les catégories sociales marginalisées.

Cette situation qui persiste depuis plusieurs années résulte de la conjonction de facteurs défavorables agissant tant du côté de l'offre que de la demande. La phase de transition démographique que connaît le Maroc actuellement et qui se caractérise par une baisse concomitante du taux de natalité et du taux de mortalité n'a pas encore atteint les générations de population accédant au marché du travail. Sur le front de la gouvernance, le même document pointe du doigt les contraintes en interaction qui entravent toujours la réduction de la pauvreté monétaire, entre autres, la faible dynamique de création d'emplois, la fragilité de la croissance économique, les limites des politiques, les inégalités de revenus.

Les questions de gouvernance se heurtent aux difficultés de coordination entre différents acteurs et institutions, aussi bien dans la conception des politiques que dans leur mise en oeuvre et leur suivi. Les déficits dont pâtissent les ANAPEC et les caisses de retraite, en particulier les difficultés financières et l'affaiblissement de la réglementation qui encouragent la non-déclaration des salariés par les entreprises sont mis à l'index à cause des déficiences révélées par l'analyse de la politique salariale. L'étude note qu'en dépit des avancées, des lacunes persistent. Les réglementations concernant les relations les conditions de travail et le climat social ne se traduisent pas par les effets tant escomptés.

D'une manière générale, explique-t-on, les réglementations nationales du travail ne s'appliquent qu'au salariat du secteur public et des grandes entreprises, alors que les petites entreprises du secteur informel sont à l'extérieur du système de régulation, à la fois par manque de moyens, inadaptation des réglementations et tolérance à l'égard d'un secteur créateur emplois, aussi précaires soient-ils. On note également le faible degré d'enregistrement des salariés du secteur formel à la CNSS, précisant qu'il en va de même pour le respect du quota de 7 % des emplois réservés aux handicapés dans la fonction publique et du respect partiel des lois concernant la protection de la maternité, ainsi que pour la faible application des réglementations interdisant le travail des enfants de moins de 15 ans et leur utilisation dans les travaux dangereux.

Dans le même ordre d'idées, l'étude fait état de l'absence de textes d'application sur la liberté syndicale et le droit de grève, la faible application de la réglementation portant sur l'hygiène et la santé, en particulier dans le secteur informel. Voilà pourquoi, il est nécessaire «de concilier deux préoccupations légitimes : les impératifs de compétitivité pour les entreprises qui sont contraintes à opérer de perpétuels changements et l'exigence de sécurité et de protection des droits pour les salariés». On voit incontestablement juste lorsqu'on fait valoir qu'un tel équilibre est difficile à obtenir au vu notamment des contraintes qui limitent le droit syndical.

Des réglementations inadaptées
Les réglementations concernant les relations, les conditions de travail et le climat social ne se traduisent pas par les effets tant escomptés. D'une manière générale, explique les auteurs de cette étude, les réglementations nationales du travail ne s'appliquent qu'au salariat du secteur public et des grandes entreprises, alors que les petites entreprises du secteur informel sont à l'extérieur du système de régulation, à la fois par manque de moyens, inadaptation des réglementations et tolérance à l'égard d'un secteur créateur d'emplois, aussi précaires soient-ils.

On note également le faible degré d'enregistrement des salariées du secteur formel à la CNSS, précisant qu'il en va de même pour le respect du quota de 7% des emplois réservés aux handicapés dans la fonction publique et du respect partiel des lois concernant la protection de la maternité, ainsi que pour la faible application des réglementations interdisant le travail des enfants de moins de 15 ans et leur utilisation dans les travaux dangereux.

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeMer 30 Juin 2010 - 9:23

Crise: Le Comité de veille réaménagé / L'Economiste 28/06/2010

La prochaine réunion du Comité de veille stratégique (CVS) est fixée pour le lundi 20 septembre. Sachant que les mesures de soutien devaient en principe se terminer fin juin. A l’issue de sa 11e réunion, tenue le 23 juin à Rabat, le CVS a décidé encore une fois de proroger les mesures de soutien jusqu’au 31 décembre 2010. Or, il faut préciser que ce Comité est avant tout une instance d’échange, de réflexion et de proposition. Autant dire qu’il n’a pas vocation à décider. C’est plutôt la Primature qui aura le dernier mot. Mais ce n’est qu’une question de forme. En fait, le principe de «la reconduction du plan est déjà acquis», d’après Mohamed Horani, président de la Confédération patronale lors de l’assemblée générale du 24 juin, tenue à Casablanca. Trois décisions majeures se dégagent de la dernière réunion du CVS: le comité sera désormais institutionnalisé. Il se réunira chaque trimestre avec toutefois un calendrier flexible et la création finalement d’un comité sectoriel pour l’épargne. Sans omettre la relance de deux autres dédiés à l’immobilier et au tourisme. Rappelons que les secteurs jugés les plus touchés par la crise sont l’automobile, le textile & cuir et l’électronique. C’était en début 2009, lors de la création du Comité de veille. Plus d’une année après, où en sommes-nous dans la mise en œuvre des mesures de soutien? Sachant aussi qu’elles se répartissent en 4 volets: social, financier, commercial et formation. Selon la version officielle, 443 entreprises ont bénéficié du remboursement de 100% des cotisations patronales à la CNSS au prorata de leur chiffre d’affaires à l’export. Près de 400 sociétés ont eu droit à 500 millions de DH, principalement dans le textile (90%), le cuir, l’automobile et l’électronique. Ce montant concerne uniquement le volet social des mesures de soutien. Sur le plan financier, les derniers chiffres du ministère du Commerce et de l’Industrie annoncent aussi que 129 sociétés ont bénéficié des crédits d’exploitation CCG pour un montant de 723 millions de DH. Là encore, c’est le secteur textile qui se taille la part du lion. Il s’avère, selon une source proche du dossier, que «la signature des avenants relatifs aux mesures de soutien a tardé. Ce retard s’est répercuté sur le versement des fonds aux bénéficiaires. Et a ainsi mis à mal la trésorerie des entreprises ciblées». Plus grave encore, «jusqu’au 25 juin, les fonds au titre du 1er semestre n’ont toujours pas été déboursés». Est-ce à dire que le plan de soutien manque de fluidité et de réactivité? Contacté par L’Economiste, Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, est resté injoignable. Il préside d’ailleurs le Comité de veille stratégique. Certes, des secteurs, tels que le tourisme et les phosphates, affichent des signes de reprise. Ce qui donne un brin d’optimisme au ministre des Finances lorsqu’il annonce des perspectives de croissance relativement bonnes pour 2010 et 2011. D’autres, en revanche, continuent d’être impactés par la crise. C’est le cas du textile qui, au premier trimestre, selon l’Office des changes, a exporté 29,8 milliards de DH contre 27,2 milliards de DH pour la même période de l’an dernier. C’est une progression d’un peu plus de 9% par rapport au 1er trimestre 2009. Quant aux exportations de bonneterie et de vêtements confectionnés, elles ont chuté de plus de 35% (L’Economiste du 25 juin 2010). Du côté de l’Association marocaine de l’industrie textile & habillement (AMITH), la prudence est de mise sur la situation du secteur. «Les premiers mois de 2010 ont été difficiles. Les chiffres du commerce extérieur l’attestent. Les plans d’austérité déclenchés en Union européenne suite à la crise grecque risquent de se répercuter sur le Maroc. Car les pays d’Europe constituent nos principaux donneurs d’ordre», commente Mohamed Tazi, directeur général de l’Amith. N’empêche qu’il y a des signaux favorables. L’envolée du dollar face à l’euro réoriente les stratégies d’approvisionnement de nos principaux clients. «Les donneurs d’ordre veulent répartir le risque entre l’Asie et les pays à zone euro, dont le Maroc. C’est ce qui explique une légère baisse depuis la mi-avril 2010». Mais l’inquiétude persiste car «la situation reste incertaine en Europe», relativise Tazi. L’aéronautique est le 2e secteur à voir ses exportations chuter. Le ministre des Finances a d’ailleurs évoqué une baisse de 32% jusqu’à fin mai. Mais le président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) précise que ces chiffres annoncés par le Comité de veille «sont partiels». Car, selon Hamid Benbrahim El-Andaloussi, ils n’intègrent pas les activités des services et qui englobent la maintenance, l’ingénierie… l’Office des changes ne comptabilisant que les marchandises. Le secteur passe par une conjoncture contrastée: «il y a un tassement de la croissance, mais le développement de l’activité aéronautique n’est pas pour autant compromis à long terme», déclare le président du Gimas. Son pronostic pour 2010 oscille entre stagnation et une baisse de croissance allant jusqu’à moins 10%. Rappelons qu’à fin 2009, l’activité construction aéronautique au Maroc n’a pas pu atteindre le même niveau de progression que les années précédentes. Elle s’est contentée d’un 5% alors qu’en Europe et aux Etats-Unis, l’on a enregistré une baisse de 15%. Le secteur aéronautique, qui n’est pas concerné par les mesures de soutien, regroupe 90 opérateurs et a réalisé 750 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009. L’aéronautique n’est pas sinistrée Même si 2010 sera «une petite année», les carnets de commandes pour les cinq prochaines années sont pleins. Le DG d’Alphanum, Abbès Chaïb, affirme qu’il n’y aura pas de reprise avant fin 2011. Mais Airbus compte augmenter la cadence pour le modèle A 320, en passant de 34 à 36 avions par mois. Ce qui est un bon signe pour les sous-traitants marocains. En attendant la reprise, la Société marocaine d’assurance à l’export veille à ce que des opérateurs préservent leurs parts de marché en Russie et en Afrique notamment. Puisque «l’assurance publique complémentaire a été reconduite à son tour», annonce Nezha Lahrichi, PDG de la Smaex. L’établissement a d’ailleurs connu un pic historique: une demande d’options de l’ordre de 6,7 milliards de DH en 2009, soit 60% de progression par rapport à 2008. Toutefois, «l’effet demande n’a pas joué sur l’évolution de l’assurance-crédit. Car la baisse à l’export, et donc des transactions, a occasionné un moindre volume de créances à garantir», explique Lahrichi.

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Conjoncture: Les dépenses de compensation explosent / L 'Economiste 28/06/2010

Le déficit budgétaire s’aggrave. Il se fixe, au terme des quatre premiers mois de l’année, à 12,5 milliards de DH. Ce qui représente une forte détérioration par rapport à la même période de l’année précédente (excédent budgétaire de plus de 7 milliards de DH). Selon la dernière note de conjoncture du ministère des Finances, cette situation est attribuable à la baisse des recettes fiscales de 5,6% par rapport à fin avril 2009. Une variation qui découle, en effet, du repli des recettes des impôts directs de 21,6%, notamment l’IS (-26,2%) et l’IR (-13,2%) qui ont atteint respectivement 13,4 milliards et 13,2 milliards de DH à fin avril 2010. Aussi, le déficit s’explique par la hausse des dépenses ordinaires de 20,5% par rapport à la même période de l’année précédente. A fin avril 2009, cet agrégat avait enregistré une baisse de 10,8% contrairement à cette année. La variation actuelle est imputable, d’une part, à la forte augmentation des dépenses de compensation, qui sont passées de 1,7 milliard de DH à fin avril 2009 à 8,7 milliards à fin avril 2010 (+7 milliards de DH) sous l’effet de la hausse des cours mondiaux des matières premières, particulièrement les produits pétroliers. D’autre part, les dépenses des biens et services se sont accrues de 9,6%. Les charges en intérêts de la dette ont, par contre, reculé de 12,4%, suite à la baisse de la dette intérieure de 7,1% et de la dette extérieure de 39,5%. Pour ce qui est des échanges extérieurs, ils ont dégagé, à fin avril 2010, un solde commercial déficitaire de 53,2 milliards de DH, en accroissement de 15% en glissement annuel. C’est, en effet, le creusement des déficits des échanges des produits énergétiques et lubrifiants et ceux des produits finis de consommation qui explique l’essentiel de l’aggravation de ce déficit. Ainsi, la valeur des importations des biens et services a maintenu, au terme des quatre premiers mois de l’année 2010, une cadence de progression plus accélérée (+12,9% en glissement annuel) par rapport à celle des exportations des biens et services (+7% en glissement annuel). Ces évolutions se sont traduites par un recul du taux de couverture de 3,7%, passant à 66,7% contre 70,4% un an auparavant. A noter que le renchérissement de la facture énergétique demeure le premier poste ayant tiré à la hausse les importations des biens. Quant aux échanges des services, même si les recettes évoluent moins rapidement que les dépenses (+3,5% contre +14,2% respectivement), leur montant demeure supérieur à celui des dépenses. Ainsi, le solde dégagé de ces opérations est excédentaire de 11,25 milliards de DH, mais en baisse de 10,1% en glissement annuel. Sur le plan monétaire, le ralentissement de la croissance de la masse monétaire, en glissement annuel, se poursuit. Celle-ci est passée d’une augmentation de 9,4% à fin avril 2009 à un accroissement de 3,9% à fin avril 2010. Cette évolution s’explique essentiellement par le repli des avoirs extérieurs nets de 7,1%, soit de 13,7 milliards de DH, pour se chiffrer à 179,1 milliards de DH à fin avril 2010. A cela s’ajoute l’impact de la décélération du rythme de progression des concours à l’économie qui ont augmenté, en glissement annuel, de 54,4 milliards de DH (10%) pour atteindre 597,2 milliards de DH à fin avril 2010. Une tendance qui est en lien avec le ralentissement du rythme de croissance des différentes catégories de prêts. Quant aux créances nettes sur l’Etat, elles se sont contractées de 3% en glissement annuel pour se chiffrer à 78,7 milliards de DH après une augmentation de 11,4% un an auparavant.

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Economie sociale: Le détail de la stratégie / L'Economiste 28/06/2010

Elle est finalement prête. La stratégie nationale pour le développement de l’économie sociale sera déclinée cette semaine. Une sorte de feuille de route globale favorisant la synergie et la complémentarité entre les actions. Objectif: faciliter l’émergence d’une économie sociale et solidaire performante et structurée capable de jouer pleinement son rôle dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion et améliorer la visibilité du secteur. Plusieurs axes stratégiques sont retenus. C’est le cas du renforcement et de l’organisation des acteurs via l’accompagnement pré et post création ainsi que la facilitation de l’accès au financement. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été menées permettant ainsi d’améliorer le rythme de création des coopératives. Leur nombre est d’ailleurs passé de 364 en 2006 à 610 en 2009, soit une augmentation de 67%. La stratégie du département de Nizar Baraka, ministre chargé des Affaires générales du gouvernement, prévoit aussi la valorisation et la promotion des produits. Pour cela, il est question d’améliorer le packaging et d’accompagner les coopératives pour en développer de nouveaux. Idem pour le renforcement de la commercialisation des produits par la multiplication des canaux. Un chantier qui a déjà démarré et que le gouvernement compte renforcer. Et ce, via l’organisation des salons au niveau national et régional, des marchés itinérants, des boutiques de commerce solidaire et la promotion des produits auprès des chaînes de grande distribution.

Affronter les contraintes du marché
A côté de ces mesures, le cadre réglementaire sera également revu. Les missions de l’Office de développement des coopératives seront réadaptées et les ressources renforcées. Une refonte de la loi sur les coopératives est également au menu (cf. www.leconomiste.com). L’objectif est de leur permettre d’affronter les contraintes du marché grâce à une meilleure visibilité économique et à l’adoption de nouvelles règles de gouvernance. Le projet, qui définit la coopérative de manière précise, prévoit la mise en place d’un registre des coopératives et l’amélioration du mode de fonctionnement et de gouvernance. Il confère aussi aux coopératives plus d’autonomie et d’initiative. Autre chantier, la mise en place d’une réglementation du commerce équitable. Celle-ci vise l’amélioration du niveau de vie et des conditions de travail des petits producteurs via la traçabilité, le paiement du prix équitable grâce à un achat solidaire, l’exploitation rationnelle des matières premières naturelles, etc. En vue d’encourager l’initiative locale, des diagnostics territoriaux pour l’élaboration des cartes des potentialités locales seront établis ainsi que des programmes territoriaux. Le développement de partenariats avec les acteurs nationaux et internationaux est également recherché. Dans cette stratégie, une attention particulière est accordée à l’amélioration du taux d’affiliation à la CNSS au profit des salariés du secteur ainsi que la mise en place d’une couverture sanitaire. Il est ainsi question soit d’intégrer les adhérents dans les régimes de couverture médicale existants, soit de les accompagner pour la création d’une mutuelle.

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MessageSujet: Re: Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE   Articles presse : ECONOMIE NATIONALE ET INTERNATIONALE - Page 15 Icon_minitimeMer 30 Juin 2010 - 9:16

Conjoncture au premier trimestre: Hausse de 3,5% de la croissance économique / Le Matin 30/06/2010

L'activité économique nationale a été marquée par la réalisation d'une augmentation du PIB hors agriculture de 5,4% et d'une diminution de la valeur ajoutée agricole en volume de 8,6%. 2010 serait-elle celle de la préservation de certains acquis de croissance ? En dépit d'une conjoncture économique notoirement poussive à l'échelle planétaire, entourée d'un important halo d'incertitudes, quelques signes avant-coureurs d'une relative éclaircie auraient commencé par se profiler au plan interne. Au cours des trois premiers mois, la tendance aura été marquée par un relèvement notable pour l'économie marocaine consécutive à une reprise de certaines branches d'activités du secteur secondaire.

Le PIB en volume a marqué un taux de croissance de 3,5% au cours du premier trimestre 2010 contre 2,2% une année plus tôt. A prix courants, il a cru de 2,9%, soit une baisse du niveau général des prix de 0,6%. Selon le HCP, cette baisse s'explique notamment par la diminution des prix des exportations (-14%), par la quasi-stabilité des prix à la consommation (0,2%) et par l'augmentation des prix des importations de 1,7%. L'activité économique nationale a été marquée par la réalisation d'une augmentation du PIB hors agriculture de 5,4% au lieu d'une baisse de 1,5% le même trimestre de l'année 2009 et d'une diminution de la valeur ajoutée agricole en volume de 8,6% contre une hausse de 30,7% . Les secteurs d'activités non agricoles ont enregistré des évolutions différenciées. C'est ainsi que, par rapport au premier trimestre 2009, les activités minières et énergétiques ont enregistré une hausse de 33,6% contre une baisse de 16%.

D'après les mêmes sources, cette évolution est imputable à l'augmentation de 107,9% pour les mines (contre une diminution de 46,8%). Le mois d'avril 2010 a été caractérisé par la poursuite du dynamisme de l'activité du groupe OCP entamé depuis le quatrième trimestre 2009. Sur les quatre premiers mois de l'année 2010, la production marchande de phosphate a atteint 7,9 millions de tonnes, soit 2,1 fois le volume produit à la même période de 2009. En outre, la production de l'acide phosphorique et celle des engrais se sont raffermies respectivement de 105,2% et de 112,4% en glissement annuel. Dans ce sillage, on note également la hausse de 6,7% pour l'électricité et l'eau (au lieu de 6,2%). A fin avril dernier, la production d'électricité a enregistré un accroissement de 6,1% après une baisse de 0,5% à la même période de 2009 et ce grâce au renforcement de la production de l'énergie d'origine hydraulique de 23,7% en liaison avec la disponibilité des ressources hydriques, conjugué au quadruplement de l'énergie produite par le parc éolien, qui ont largement compensé le recul, en glissement annuel, de la production concessionnelle de 3,8% et des importations en provenance d'Algérie et d'Espagne de 11,7%. Selon le HCP, les activités des industries de transformation ont affiché une augmentation de 1,6% contre une baisse de 1,5%.

Au terme du premier trimestre 2010, la production des industries manufacturières, approchée par leur indice de production, a enregistré une légère hausse de 0,6% en glissement annuel après un recul de 1,6% un an auparavant. Cette reprise s'explique essentiellement par la progression, en glissement annuel, de l'indice de la production des industries alimentaires de 1,2%, de celui des produits chimiques de 11% et de l'indice de la production de l'industrie automobile de 16,7%, ce qui a permis de contrebalancer la baisse du régime de production enregistrée au niveau des industries du textile (-1,7%), des industries de la cokéfaction et du raffinage (-50,9%) et des industries métalliques (-3,6%). Par ailleurs, d'après les résultats de l'enquête de conjoncture réalisée par le HCP relative aux réalisations du premier trimestre 2010 et aux pronostics pour le deuxième trimestre 2010, les chefs d'entreprises du secteur manufacturier anticipent une évolution positive de la production au cours du deuxième trimestre 2010 par rapport au trimestre précédent.

Cette amélioration concernerait, principalement, les activités des industries agroalimentaires, des industries de la chimie et de la parachimie et de celle des produits issus de la transformation des minéraux de carrière. A fin avril, le commerce a affiché une progression de 1,6% au lieu de 3,1%. Les transactions commerciales du Maroc avec l'étranger ont dégagé, à fin avril 2010, un solde commercial déficitaire de 53,2 MMDH, en accroissement de 15% en glissement annuel. Le creusement des déficits dégagés des échanges des produits énergétiques et lubrifiants et des échanges des produits finis de consommation respectivement de 61,4% et de 47,4% explique l'essentiel de l'aggravation du déficit commercial ainsi enregistré.

Au niveau des activités tertiaires, les « hôtels et restaurants » ont vu leurs activités s'améliorer de 6,7% au lieu d'une baisse de 5,8%. Les recettes générées par l'activité touristique se sont, redressées de 10,8% à fin avril 2010 après un repli de 20,6% un an auparavant, pour se situer à 14,35 MMDH. Les comptes nationaux ont relevé une évolution des postes et télécommunications (+1,9 %), des activités financières (+1 %) et des services rendus aux entreprises et services personnels (+2,7%). Pour leur part, les services rendus par l'administration publique générale et la sécurité sociale ont progressé de 3,4% et ceux de l'éducation, de la santé et de l'action sociale ont affiché un taux de croissance de 6,4%.

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